Génocidentité

Guernica, Pablo Picasso

Les pièges identitaires1 (Patronage Laique Jules Vallès)

La crise de l’esprit critique2 (Patronage Laique Jules Vallès)

La tentation populiste et les risques d’un monde tortionnaire3 (Patronage Laique Jules Vallès)

Verticalité et horizontalité le paradoxe du politique4 (Patronage Laique Jules Vallès)

Du même coup on comprend que la relation entre un pouvoir vertical et l’horizontalité sur laquelle sa force s’applique est plus complexe qu’il n’y paraît, notamment dans un cadre démocratique. Loin de toujours la menacer et ou la compromettre, il n’est pas difficile de comprendre combien cette verticalité est également nécessaire pour protéger l’horizontalité d’elle-même. Si cette dernière suppose une diversité de croyances et d’opinions, rien ne permet de penser en effet que leur coexistence pacifique leur tolérance et leur respect mutuel s’imposent d’eux-mêmes. C’est alors au pouvoir qu’ils appartient de les garantir, avec toute la hauteur et la distance qui s’imposent pour peu qu’elles soient garantes de sa neutralité — c’est ça la laïcité, c’est exactement ça, la définition de la laïcité — c’est peu dire que ces dernières années, alors même qu’un fanatisme meurtrier se réclamant d’un islam radical n’avait d’autre objectif qu’introduire dans la cité une nouvelle guerre des religions, faisant de chacun l’otage de l’une ou l’autre de cette appartenance, le choix d’une telle hauteur et d’une telle distance, qui reste la façon la plus juste de comprendre le respect de la laïcité, aura prouvé son absolue nécessité dans les circonstances les plus dramatiques.

Marc Crépon par lui-même (ABC Penser)


Marc Crépon, directeur de recherche au CNRS et directeur du département de philosophie de l’École normale supérieure

Auteur/Autrice

  1. Transcript Google : donc aujourd’hui le piège identitaire et nous partirons du constat suivant voilà déjà quelques années que la notion d’identité nationale envahi l’espace public avec pertes et fracas au gré des élections et autre référendum partout en europe et là il faut évidemment avoir une intelligence du phénomène qui n’est pas cantonnée à la scène politique française mais qui s’intéresse aussi à ce qui s’est passé depuis quelques années en italie en hongrie en pologne en angleterre en allemagne avec la résurgence de l’extrême droite en allemagne mais aussi au brésil mais aussi aux états unis et c’est donc quelques années qu’un notion d’identité nationale envahi l’espace public avec pertes et fracas le fracas vous le connaissez bien c’est celui des discours populistes souverainiste qui en ont fait leur fond de commerce tonitruant en clamant haut et fort que leur identité celle à laquelle il s’identifie dans laquelle ils se reconnaissent une appartenance et au nom de laquelle ils prétendent parler est menacé parce que les étrangers les immigrés et les réfugiés et avec eux toutes les pratiques vestimentaires culinaire culturelle et religieuse qu’ils importent leur semble incarner cette menace il n’est pas de jugement suffisamment vindicatif fini de mesures discriminantes qu’il n’appelle de leurs voeux pour protéger ou restaurer cette identité prétendument compromise quant à la perte quand je dis qu’elle envahit l’espace public avec pertes et fracas quant à la perte c’est celle de toute connaissance rigoureuse et de toute analyse critique de ces notions que les idéologues nationaux brandissent comme des étendards donc l’un des objectifs de cette conférence ce soir va être de mettre un peu de clarté dans ces notions ces notions brody comme des étendards c’est l’idée l’identité pardon c’est l’identité la nation l’appartenance la reconnaissance réduit à un slogan ces mots magiques censé rallier les foules ne supporte pas la réflexion ce qu’il désigne l dans la rhétorique populiste considéré comme une évidence dans la première chose que je voudrais souligner parce que c’est là dedans je vais m’installer c’est la coupure entre le régime du savoir de l’analyse de l’étude de la clarification et celui des idéologies identitaire la coupure entre le régime du savoir et celui des idéologies identitaire est si profonde que pour peu qu à l inverse on estime nécessaire de prendre le temps de l’étude pour savoir de quoi on parle on a vite fait de se voir reprocher un universalisme un européisme ou un cosmopolitisme abstrait qui méconnaîtraient par principe la puissance des attachements le sang dans le pire des cas le terroir la culture la langue et ses supposées lier tout individu à sa nation à quoi tient l’identité qui nous rassemble et nous rattache les uns aux autres dans une même nation comment s’est-elle construite quelle est la part des échanges des importations des traductions tout ce qui vient d’ailleurs et des autres et la part des échanges des importations des traductions dans sa composition quand vous le voyez les questions sont trop complexes elle demande trop de recul et de médiation vous vous souvenez que la dernière fois j’avais vraiment insister sur cette médiation du savoir elle demande trop de recul et de médiation celle de l’histoire des sciences sociales et politiques et de la philosophie pour qu’on les abandonne aux idéologues identitaire qui se disant patriotes haut et fort le coeur sur la main non de goût que pour le bruit qu’ils font à force de simplification abusive de jugement hâtif et de raccourcis mensonger vous avez compris cette conférence va être une critique de l’idéologie identitaire ça va être une critique des la rhétorique identitaire et des discours identitaire et ce fracas et ses pertes dont la perte de 2,2 rapport au savoir l’étude rationnelle de la composition d’identité etc il me fracasser celui donc des discours identitaire ce fracas et cette perte je voudrais essayer de montrer dans les réflexions je vous proposerai ce soir qu’ ils se définissent par une quadruple toxicité une quadruple toxicité que je vais donc analysé successivement celle d’abord ce sera mon premier point celle d’abord d’une division de la vulnérabilité je vais évidemment longuement expliqué deux premiers points première toxicité de l’idéologie identitaire celle d’une division de la vulnérabilité deuxième toxicité celle d’un déni de l’histoire troisième toxicité celle d’une falsification du présent et puis la quatrième enfin celle du parti pris de la violence voilà les quatre points que je vais successivement vous propose et d’analysé avec moi la division de la vulnérabilité le déni de l’histoire la falsification du présent et le parti pris de la violence et toxiques ce qui empoisonne le corps par mégarde par ignorance ou de façon criminelle altérant ou paralysant la fonction de ses organes s’ils me semble-t-il et comme je vais tenter d’en apporter la démonstration on doit le soutenir de l’idéologie et des discours identitaire ici et ailleurs c’est que depuis des décennies ils se sont répandus dans les veines de la société comme un véritable poison lentement mais sûrement ils en ont innervé toutes ces couches substitut lente un repli vindicatif nourrit de peur et de ressentiment aux sentiments et aux valeurs partagées qui pendant des décennies constituer le socle d’un lien solide qui unissait et rassembler dans un même élan des hommes et des femmes venus d’horizons différents indépendamment de leur identité culturelle et même religieuses qui les rassemblait indépendamment de leur identité culturelle et même religieux dans l’espoir d’un monde meilleur il y allait d’un sentiment de solidarité spontanée avec toutes les victimes de l’oppression les vaincus de l’histoire les laissés pour compte des progrès brutaux de la civilisation ignorante des fractures quel produit il y avait ils y allaient souvenons nous encore de la conviction diffuse que la fraternité n’est pas un vain mot et qu’il y a de la grandeur et de la noblesse à se sentir porté par un irrépressible élan de fraternité au secours des déshérités de la terre et j’ai l’impression d’avoir grandi en corne ou les années 70 80 et c’est à un moment où ce discours-là ses idéaux là ces valeurs là avait encore une vraie force de conviction et bien l’idéologie identitaire est un poison parce qu’ils sont trop peu nombreux aujourd’hui ce qu’un digne à la fois la succession des naufrages en méditerranée conséquences meurtrières des politiques migratoires européennes et les conditions indignes et proprement inhumaine de parcage des réfugiés dans des camps de fortune elle a envenimé les consciences cette idéologie identitaire au point de leur faire admettre comme une évidence qu’il y avait des limites à l’accueil et que celle ci était depuis longtemps dépassé qu’à se courir donc davantage d’hommes et de femmes de moeurs et de cultures différents c’est leur identité qu’il mettrait en péril ce n’est pas autrement que sous les coups de boutoir d’une culture identitaire de la peur et de l’ennemi parce que c’est ça l’idéologie identitaire c’est une culture identitaire de la peur et de l’ennemi j’y reviendrai plus longuement si vous le souhaitez ce n’est pas autrement que sous les coups de boutoir d’une culture identitaire de la peur et de l’ennemi il est devenu usuel ordinaire est pour ainsi dire dans l’ordre des choses et l’ordre du monde que l’abandon de milliers d’êtres humains à leur sort tragique fasse l’objet d’un consentement meurtrier donc j’en viens au premier des quatre points que j’ai annoncé la division de la vulnérabilité cette conversion des valeurs c’est-à-dire la substitution du repli sur soi et d’un ressentiment vindicatifs à l’exigence de solidarité attentive et de fraternité généreux bien cette conversion des valeurs n’est pourtant pas sans raison n’est pourtant pas sans raison et l’on aurait tort de se contenter m’en contenterai pas d’incriminer les idéologies identitaire et leurs mensonges populiste sans s’interroger sur la responsabilité de leur succès donc il suffit pas évidemment d’incriminer les idéologies identitaire qui ont montré qu’elle pouvait gagner des élections hongrie en italie en pologne peut être demain en france c’est pas si j pas de simplement de les activer il faut savoir il faut aussi être capable de comprendre pourquoi elles sont elles ont du succès on aurait tort de se se contentés d’incriminer les idéologies identitaire et leurs mensonges populiste sans s’interroger sur la responsabilité de leur succès parce que ceux ci en effet n’aurait jamais eu une telle prise sur la population s’il n’avait trouvé un terreau favorable dans ce sentiment d’abandon désespérée que partagent tous ceux et celles que les effets pervers de la mondialisation les fermetures d usines la désindustrialisation des territoires entiers la délocalisation des entreprises des directives européennes incompréhensible les conditions aggravées du travail et de l’emploi qui en résultent n’ont cessé de fragiliser depuis maintenant quelques décennies autrement dit c’est parce que dans tous les pays européens des taux de chômage que les sociétés européennes ne s’imaginait pas capable de supporter ont été depuis longtemps dépassé et que désormais en tant de lieux la précarité se transmet comme un héritage de génération en génération c’est pour toutes ces raisons que le discours identitaire a pu parler aux plus vulnérables il y est parvenu pour deux raisons la première tient aux ressorts psychologiques que freud a longtemps analysé dans un livre que j’ai déjà cité ici qui est malaise dans la civilisation que de grands un livre qu’il faut tout le temps revenir airs méditer parce que c’est un livre qui n’a vraiment rien perdu de son actualité malaise de la situation qui est écrit au début des années 30 c’est à dire quelques quelques mois quelques années quelques mois à peine avant l’arrivée de hitler au pouvoir mais ma première tient au ressort psychologique que freud a longtemps analysé dans malaise dans la civilisation il compte ses ressorts psychologiques parmi les ressources qui rendent les guerres possible à commencer par celle qui se réclame d’une défense de l’identité nationale qu’est ce que c’est ces ressorts psychologiques et bien ce qu’analysent très bien freud dans malaise dans la civilisation et c’est que lorsqu’une société n’est plus en mesure de compenser par des avantages matériels les sacrifices pulsionnel qu’elle exige de ce qu’ils se plient à ces règles elle n’a d’autre solution à leur offrir en guise de compensation que l’idéalisation et la sublimation de leur appartenance je vais répéter ce geste a besoin évidemment absolument décisif lorsqu’une société et essayer de transposer à plein de scènes lorsqu’une société n’est plus en mesure de compenser par des avantages matériels les sacrifices pulsionnel qu’elle exige de ce qu’ils se plient à ces règles elle n’a d’autre solution à leur offrir en guise de compensation que l’idéalisation et la sublimation de leur importance ça veut dire que lorsque une société un gouvernement n’est pas en mesure de répondre à la détresse matérielle aux détresses économique sociale financière à la précarité à la grande pauvreté a l’impression de déclassement de catégories entières de la population la seule issue qu’il a c’est de compenser c’est ce qu’analysent freud par l’idéalisation et la sublimation de l’appartenance et de l’identité donc ça veut dire que dans le fond les ressorts de l’idéologie identitaire fonctionne exactement en parallèle avec l’augmentation de l’insécurité matériel de la détresse de l’anxiété de l’avenir de la précarité la logique identitaire pour le dire autrement devient par ce biais une force politique à laquelle peu de gouvernements et de partis en la force de résister leur façon d’y céder et d’abord d’enjoindre dans joints ceux auxquels ils sont incapable de procurer des conditions d’existence meilleur des mais leur identité dans ce qui la différencie des autres et d’en être fier pourra rien vous donner va pas vous aider à vivre mieux on va pas vous aider à avoir des emplois en avoir pour vos enfants à diminuer votre sécurité renaît mais on va défendre notre identité mais on va vous faire aimer vraiment vous pouvez que votre identité hong lei c’est ça la compensation est bien la façon d’y céder et d’enjoindre ceux auxquels ils sont incapable de procurer des conditions d’existence meilleur des mais leur identité dans ce qui la différencie des autres et d’en être fier c’est ce que freud appelle c’est tellement vrai le narcissisme des petites différences d’expression et le narcissisme des petites différences si on n’a pas ça en tête par exemple on comprend pas les guerres dans les balkans donc même un certain nombre d’entre nous ont été contemporain mais grande guerre début des années 1990 pourquoi toute hâte montre la croatie la bosnie la serbie on a pu voir des gens qui étaient des voisins d’hier qui partageaient les fêtes les mariages les baptêmes et tout ce que vous voulez ce faire la guerre au point de commettre les uns contre les autres des atrocités abominable dont on n’a pas encore fini de prendre la mesure et bien au nom de ce narcissisme des petites différences donc leur façon d’y céder et d’abord d’un joint de ceux auxquels ils sont incapable de procurer des conditions d’existence meilleur des mais leur identité dans ce qui la différencie des autres et dans notre fief saas et de narcissisme des petites différences elle est ensuite de leur promettre de protéger cette différence celle des moeurs de la langue des coutumes des traditions des repères calendaire défaite et c’est contre tout ce qui pourrait l’amener à c à commencer par ce qui leur sera toujours commode de désigner et de décrire comme une invasion étrangère ainsi la protection de l’identité se servent d’elle de l’idéalisation et de la sublimation de l’appartenance à une culture donnée comme d’un alibi de son impuissance comme d’un alibi de sont en piste c’est aussi d’ailleurs pourquoi est ce qu’elle est tellement déceptive c’est aussi pourquoi elle est très très souvent déceptive parce que dans le fond ou d’un moment quand un peuple se livrer pieds et poings liés à des leaders populistes identitaire et qui découvre au bout quelques années ça n’a rien changé à leur situation qu’ils vivent pas mieux matériellement que ils n’ont pas plus de compensation qui n’en avait avant la déception est inéluctable je me demande par exemple puisque la demande arguant je sais comment va il faut quelques années pour le voir comment les classes populaires qui ont voté en angleterre pour le bauxite qui ont voulu le président qu’ils ont demandée en pensons c’était la panacée leur condition sociale et qu’ils allaient enfin y trouver avec le break site en sortant de l’europe et en retrouvant une souveraineté pleines de l’angleterre en passant qu’effectivement ça allait changer leur vie l’améliorer je me demande dans cinq ans comment ce peuple là déchantera quand il verra que ça me ce n’était pas ça le but du jeu est que en réalité ça n’aura en rien changer leurs conditions d’existence voir ça les aura peut-être aggraver donc la seconde raison la seconde raison maintenant qui permet aux discours identitaire de parler aux plus vulnérables alors je veux pas dire qu’il ne parle que aux plus vulnérables mais il parle de fait aux plus vulnérables ils partent faite aux plus vulnérables la seconde raison qui permet aux discours identitaire de parler aux plus vulnérables c’est que le narcissisme des petites différences que j’exposais à l’instant suppose la désignation d’une altérité l’autre menaçant et du coup menacées dont il s’agît coûte que coûte de rester séparés il implique même que celui ci puisse le cas échéant servir de bouc émissaire l’appartenance en effet est d’autant plus idéalisée et sublime et que tout ce qui n’est pas elle les autres cultures et la culture des autres est dévalorisé et par là même repoussé alors je parle pas de chose abstraite l’un je suis pas du tout en train femme de choses parce que dans les cas extrêmes on sait les violences que ce mécanisme rend possible j’ai pas le dga dans le bain comme il ya plein d’autres conflits dans le monde micro conflit dont on pourrait parler qui les amplifie il n’y a pas de voix ni de moyens que les peuples s’interdisent ou dont ils souhaitent exemple pour mettre en oeuvre cette répulsion exclusion stigmatisation discrimination pogroms et c’est l’histoire du 20e siècle est faite de ces mesures là que je veux dire par là ce qui est en train de mettre tous quoi j’ai en train de mettre le point là ce que ce que dans le fond la logique identitaire quand elle quand elle instrumentalise cette chose terriblement explosive qu’est le narcissisme des petites différences efficace et que la logique identitaire est toujours susceptible de se faire génocidaire et y aura toujours quelques supercherie à faire mine de l’ignorer comme si l’on était protégé par les leçons du passé moi je crois qu’on n’est pas protégé par les leçons du passé je crois que tout peut encore revenir je crois que c’est parce que les grands défis que les sociétés démocratiques aujourd’hui vont avoir à affronter dans les années qui viennent alors j’avais pas pensé aux défis sanitaires et pour ses au défi climatique etc mais le défi sanitaire peut être peut-être que l’an prochain je reviendrai que je parlerai de l’épidémie et de choses comme ça ces grands défis là vont évidemment donner du grain à moudre aux logiques identitaires et les logiques identitaires et bien il y aura toujours quelques supercherie a fait mine d’ignorer qu’elles sont toujours susceptibles de se faire génocidaire et encore une fois et je pense que personne ne l’a oublié ici souvenons nous de la rapidité avec laquelle je le rappelais un instant dans les balkans il y à un quart de siècle les voisins d’hier sont devenus les bourgs ou dunand demain et donc pour désigner ce risque se forgerait un mot-valise des philosophes adore faire des mots valises comme ça et je parlerai de logique génocide anti terre je retiendrai ce mot-valise car et je le dis ici vraiment comme je ne pense on ne saurait être assez vigilants quant aux prémices qu’il impose dans les coeurs et les esprits cela tienne à peu de choses sinon peut accepter de ne pas vivre aussi bien qu’on le voudrait et parfois même très mal si l’on peut s’accommoder de la précarité et de l’insécurité qui en découlent avaler toutes les couleuvres de l’histoire et les désillusions politiques le comble serait que ce qu’on perçoit comme différent est inférieur les autres s’en sortent mieux à plus forte raison qu’ils bénéficient d’une assistance voilà le coeur redoutable de la logique identitaire de la logique donc génocide anti terre pour reprendre ce terme que je viens de forger devant n’est ce pas de cette façon là que s’est imposé comme un pilier de l’idéologie identitaires ne dogme empoisonné de la préférence nationale non seulement en france mais partout en europe dans ceux des partis populistes et nationalistes sans doute on est loin encore d’une logique meurtrière les formations aux questions d’un appel pas au meurtre quelle que soit la hargne et la soif de vengeance qu’elles entretiennent elles n’en restent pas moins vénéneuse dès lors qu’elle repose sur la mise en concurrence injustifiable des vulnérabilités vous souvenez que c’était mon premier point la première forme de toxicité que je voulais analyser avec vous et j’y tiens beaucoup c’est la mise en concurrence injustifiable des vulnérabilités elle impose un conte pernicieux selon lequel le secours apporté aux 1 est un soutien dont on prive les autres que ce calcul soit destructeur rien de la thèse davantage que la réaction de la quasi totalité sinon des peuples européens dans leur totalité du moins de leurs dirigeants anticipant à tort ou à raison de leur réaction hostile pour faire face à un afflux de migrants sans précédent quand on songe à ce que fut l’errance des peuples européens jetés sur les routes d’europe à plusieurs reprises au 20e siècle et à tous ceux qui durent fuir leur pays et quémander à guer un accueil et un refuge on est en droit de s’indigner d’une mémoire si courte on est en droit de s’indigner d’une mémoire si courte la brutalité haineuse des passions identitaires a renvoyé aux oubliettes de l’histoire aussi bien le droit d’asile et le devoir d’hospitalité que l’exigence de fraternité sur laquelle s’est construite jadis l’identité de leurs hommes moi je fais partie de ceux qui croient en 1989 et au début des années 90 se sont réjouis de la chute du mur de berlin se sont réjouies progressivement de voir un certain nombre de nations européennes rentrer dans le giron de l’europe faire partie de la communauté européenne la pologne la roumanie la bulgarie et je fais partie de ceux qui ont été sidérés de voir que à peine 10 ans échappée de ce système côté totalitaire qui était quand même les démocraties populaires des années 60-70 tu sais qu’à peine échappé dans le fond l’issue politique issue politique ça a été tout de suite des régimes populiste nationaliste identitaire très fort avec la réaction que l’on sait face à la crise des migrants toutes ces dernières années j’en viens maintenant je vais j’ai annoncé vous vous en souvenez quatre formes de toxicité donc la première on voit très bien ce que c’est c’est la concurrence des vulnérabilités la seconde c’est le déni de l’histoire c’est la première forme de toxicité repose sur l’exploitation politique de la vulnérabilité des êtres fragilisés par la crise la seconde se situe à un autre niveau qui concerne sa construction de l’identité et la toxicité tient tana à ces arrangements fallacieux avec l’histoire le paradoxe est le suivant le paradoxe est le suivant c’est que plus le discours nationaliste identitaire se réclament du passé plus il méconnaît l’histoire plus il se réclame du passé plus il méconnaît litres sans doute la construction de l’identité nationale s’appuie-t-elle ordinairement sur des travaux d’historiens mais c’est toujours de façon partielle et sélective il en résulte que l’image qu’elle produit relève davantage d’une fiction habile qu’elles ne reflètent la réalité comment le comprendre et bien lorsque l’idéologie fait usage de l’histoire c’est pour fixer une fois pour toutes les traits constitutifs les caractéristiques propres de l’identité qu’elle entend défendre et promouvoir elle puise dans telle et telle page glorieuse de son passé les éléments d’une essentialisation qui est conjointement celle d’un peuple et celle d’un territoire deux opérations intellectuelle soutiennent ce procédé d’essentialiser à sion du peuple et du territoire la première et généalogiques elle consiste à remonter aux origines et à identifier des racines la seconde est chronologique elle traverse consiste à traverser les âges pour mettre en perspective l’existence d’une continuité de nos grappes falsification de l’histoire c’est à suivante est de reconduire l’identité d’une nation a une origine unique ça c’est la première fois que cette question est la deuxième falsification c’est celle de la continuité comme si rien n’avait bougé comme simenon comme si en gros l’identité était restée la même comme si l’identité d’une nation et est intemporel c’est ça que j’appelle l’essentialisation c’est comme s’il y avait une france éternelle une identité éternel de la france reconduite à quelque chose qui serait l’origine de la france est dans la continuité aurait traversé les âges donc ça c’est une construction historique mais c’est une construction historique précisément au sens où c’est une falsification de l’histoire parce que bien évidemment c’est pas sain ça veut pas dire je vais y venir des siennes et ce tant qu’il n’y a pas d’identité mais pas reconduite à une origine unique et pas décrite par le biais de ce qu’on appellera une mono généalogie je vais y venir d’ici un instant donc deux opérations intellectuelle soutiennent le projet la première généalogique qui consiste à remonter aux origines et à identifier des racines les racines d’un pays les racines de son identité et la seconde chronologique traverse les âges pour mettre en perspective l’existence d’une continuité est bien l’une et l’autre contribuer à la production donc de ce que j’ai appelé et c’est une production redoutable à la production redoutable d’une mono généalogie d’une mono généalogie dont les traits caractéristiques sont d’une part qu’elle reconduit identité à une origine unique et d’autre part qu’elle enferme dans un carcan exclusif et d’escrimé damas bien évidemment vous voyez bien que si vous commencez à définir l’identité comme ça par le biais d’une bonne aux jeunes de logis avec cette continuité avec cette paire durance de l’identité identique à elle même à travers les âges ne bougeant jamais et ne venant jamais autres qu’elle même évidemment tout apport extérieur tout est immédiatement perçu comme une menace pour cette identité n’a si vous construisez l’identité à partir d’une origine unique et comme dans le fond la perpétuation dans cette série dans cette dans son histoire de l’héritage de cette origine que vous appelez ses racines bien évidemment tout apport extérieur qui se sera fait au cours de l’histoire va être dénié comme constitutif de cette identité cette assignation que cette assignation originel l’idée voilà que les nations honte une origine des racines qu’il a fallu préserver tout au long de l’histoire que cette assignation originel et l’enfermement qui en découlent soient porteurs de catastrophe bien l’histoire elle-même ne manque pas de nous le rappeler nombreuses sont les populations qui en ont fait la tragique expérience chaque fois que ces idéologies identitaire auront été en mesure d’imposer leurs vues et de se traduire en politiques au cours des deux derniers siècles c’est peu dire que dans cette aventure aux deux bouts de l’europe les juifs les tziganes les migrants auront été toujours perdant stigmatiser dénoncer et la plupart du temps persécutés au motif qu’il ne pouvait trouver leur place dans cette recomposition pseudo fan se doit sa vente et la conclusion la solution finale d’une telle logique est terrible et les guerres dans les balkans au début des années 90 nous ont rappelé qu’ils se trouveraient toujours ses lames au pessimisme historique terrible le mien qui se trouveraient toujours des bourreaux pour la mettre en oeuvre chaque fois que ses promoteurs on aurait le pouvoir l’enfermement des indésirables pour commencer la purification ethnique du territoire pour finir et donc là je le dis comme je le pense il faudrait être naïf pour s’imaginer que deux thèmes déchaînement de violence sont révolus encore pour parler depuis parce que ça c’est vraiment la partie du monde que je connais mieux encore j’ai beaucoup séjourner dans les dom dans l’europe centrale et orientale et dans l’ex urss met donc à la fin des années 80 juste avant noël mais qui aurait imaginé une guerre en ukraine entre les russes et les ukrainiens d’ukraine qui aurait imaginé les déchaînements de violence qui se sont produits depuis maintenant quelques années en ukraine avec toujours le cortège d’atrocités que l’on connaît le viol des femmes comme arme de destruction massive les destructions massacres et d hommes et c’est donc te dire on peut pas ne pas réfléchir sur l’instrumentalisation politique qu’on fait encore aujourd’hui de la notion d’identité et de notions de racines et de la notion d’origine etc on ne peut pas réfléchir à ces notions là et aux invocations de l’histoire au nom desquels on instrumentalise ces notions sans se rappeler l’utilisation meurtrière des fictions identitaire l’utilisation meurtrière des fictions identitaire restera longtemps encore autant un instrument de la conquête du pouvoir que le moyen le plus efficace de sa conservation et comme ça marche ça a de quoi nous inquiéter il faut peu de temps dans un dictateur ou un apprenti dictateur pour s’en rendre compte une fois que la et l’idéologie identitaire a empoisonné les consciences le bénéfice qu’il peut en tirer est considérable d’une part elle lui permet de flatter le peuple dans ses passions négatives gagne en sa faveur sur le dos de ce qu’il fait ou laisse persécutés d’autre part l’action qu’il mène au service de l’identité lui sert de cache misère encore une fois qu’on songe à l’est de l’europe aux atrocités de la guerre civile identitaire qui déchire le peuple ukrainien et que dire de la persécution des identités religieuses et culturelles minoritaires au proche orient sous le regard complice et désintéressé des autorités là je pense aux chrétiens d’orient et alors pour quoi s’agit-il maintenant parce que je répète la deuxième forme de toxicité jeune appelé le déni de l’histoire pour quoi s’agit-il da d’un déni de l’histoire parce que à prendre au sérieux la question de l’identité celle-ci ne très précisément être reconduite à une mono généalogie une telle reconduction est par définition mensongère parce qu’il n’ait aucune identité qui soit homogène et rien ne la défie ni moins qu’une prétendue origines et deux supposés racines au contraire c’est dans de tels présupposés encore une fois dans de tels présupposés potentiellement meurtrier que réside sa mystification qu’elle mystification qu’elle mystification quels présupposés et bien avant tous ceux de l’unicité et de la fixité celle de l’unicité et de la fixité aucune identité culturelle née homogène est définitivement établi parce qu’une identité culturelle née vivante que dans la mesure où elle ne cesse de devenir différente d’elle même voilà pourquoi c’est un mensonge de l’histoire l’identité française n’a pas cessé de devenir différente d’elle même elle n’a pas cessé de se modifier et on peut analyser on va essayer de le faire de quelle façon mieux mieux on peut dire que c’est ce mouvement d’auto différenciation qui la maintient vivante la projetant en elle-même loin d’elle même et lui donnant un avenir tout ceci tout ceci n’a rien d’abstrait et relève tout ceci relève de la raison la plus élémentaire cela consiste alors la frêle parce que c’est un poids auquel je suis vraiment 13h attaché cela consiste ni plus ni moins à vendre droit au fait que toute identité est d’abord relationnel qu’est ce que c’est alors c’est vrai de n’importe quelle rage les déjà dis pas ce que je pense qu’on avait parlé dans les premières conférences dire c’est vrai toute identité et relationnel ça ne vaut cerveau de toute identité singulière subjective individuelles nous sommes chacun singulièrement individuellement fait de l’ensemble des relations qui nous constitue qui nous ont constitué depuis la naissance avec ceux qui ont pris soin de nous avec ceux que nous avons rencontrés avec ce que nous avons aimé ou que nous avons détester ou nous n’avons pas aimé avec les espaces nous avons vécu donc notre vie est faite de ces relations qui nous constitue pas on n’est pas à notre identité on la tient pas de la naissance à l’aop je suis né et puis je suis la singularité que je suis à la naissance non la singularité que je suis je là devient au cours du temps et elle ne cesse de se modifier ce qui me singularise c’est l’ensemble la variété et la richesse de devenir propre de toutes ces relations qui me constitue c’est pareil d’une identité collective c’est pareil d’une entité collective ça veut dire que ce qui fait une une identité collective c’est l’ensemble des relations qu’elle a entretenue avec ce qu’elle a défini éprouvé expérimenté parfois combattu même que c’est pas forcément pacifique avec comme ces altérité je vais faire deux parenthèses l’identité européenne l’identité européenne qu’est ce que c’est est ce qu’il ya une identité de l’europe et qu’est ce que c’est l’identité de l’europe l’identité de l’europe elle est doublement relationnel ne comprend pas l’identité de l’europe c’est d’abord on ne la rapporte pas à l’ensemble des échanges des importations des traductions que les nations constitutives de l’europe ont échangé entraîne la circulation des idées la circulation des formes artistiques la circulation des institutions tous ces échanges à c’est ça qui a fait l’identité de l’europe l’identité de l’europe c’est pas l’identité de la france plus de l’allemagne que de l’italie plus de la grande bretagne que de dire non et c’est à la pologne tout ce que vous voulez l’identité de l’europe c’est l’ensemble de ce qui a circulé à l’intérieur de l’europe c’est l’ensemble de ce qui s’est traduit ces tu sais c’est ce bouleversement lorsque shakespeare et traduit en allemand c’est ce bouleversement lorsque dante est traduit dans toutes les langues européennes donc c’est ce qui permettait au très grand linguiste et aux très grands philosophes umberto eco italien de dire la langue de l’europe c’est la traduction la langue de l’europe c’est la tradition et l’identité culturelle de l’europe sont des traditions seulement ça ça n’est qu’un seul faisceau de relation on n’a pas encore tout dit de l’identité culturelle évidente et de l’europe quand on a 10 à l’identique de l’europe c’est aussi autre chose c’est ce premier faisceau de relations celle que l on introduit les unes avec les autres et puis c’est tout ce que ces nations européennes c’est toutes les relations que ces nations européennes ont entretenu avec ce qu’elles ont concurremment souvent et parfois de façon aussi défini comme leur propre altérité donc l’identité de l’europe elle est évidemment fait des relations que l’europe entretenu avec le continent africain avec le continent américain avec l’asie de tout ce qu’elle a importé d’asie d’afrique de façon d’ailleurs qui demandait parfois sous forme de d’exploitation de domination etc mais cette c’est une aberration de vouloir définir l’identité de l’europe indépendamment de des grandes découvertes indépendamment du commerce triangulaire même et indépendamment des politiques de conquête coloniale du xviiie du 19e siècle donc deuxième faisceau de relations qui définit l’identité voilà pourquoi une identité c’est toujours composites c’est en devenir c’est plurielle c’est hétérogènes donc toute identité et relationnel elle ne se laisse pas penser indépendamment de la relation que au fil de son histoire elle a entretenu avec toutes les identités qui lui sont extérieurs et qui ne se sont définis que par rapport à elle et c’était par rapport auxquels se définissent cette relation n’est pas de simples coexistence l effet de multiples échanges d’importation de traduction et voilà comment le propre d’une identité et c’est évidemment ça ses skis mais c’est ainsi je dis ça c’est comme si je jeter du sel aux yeux du discours identitaire voilà comment le propre d’une entité consiste à se différencier d’elle-même et le propre d’une identité c’est l’histoire de ces différenciations d’elle-même avec elle même c’est l’histoire de cette auto différenciation par lequel elle reste vivante voilà comment le propre identité consiste à se différencier d’elle-même par le biais de ce qu’elles s’approprient des autres cultures à 6000 dans le transforme en adaptant son contexte au fil du temps elle ne cesse de devenir l’autre d’elle-même en un mot elle se fait hétérogènes encore un mot sur l’europe sur l’europe notez européenne dans les années 1920 paul valéry écrit paul riquet un des plus géniaux philosophe du xxème siècle paul valéry kaufmann grand poète mais un très grand penseur relever les vitrines note sur l’europe et dans lequel ipsen a un truc un peu un taux pose de l’époque et cas jamais cessé de l’être qui est la fameuse question de l’identité de l’europe et il commence à produire un premier geste intellectuelle qui est extrêmement classique à l’époque qu’on retrouve un peu partout qui dit dans le fond l’europe se définit à partir de ces triples racines qui sont la grèce rome et le christianisme donc déjà énorme problème dans ces cas là c’est qu’on oublie c’est que très souvent la grèce rome le christianisme on oublie de dire que c’est pas seulement le christ avec eux c’est le judéo christianisme évidemment on fait l’impasse sur l’islam les croisades cordoue espagne a failli il suffit de settat peut promener en europe pour voir qu’il n’a pas fallu attendre les conquêtes coloniales pour que l’islam soit une partie de l’identité culturelle de l’europe ou alors il faut il ya beaucoup de monuments qu’il faut pas voir qu’il faut décider de plus voire bon donc pas le valérie commence à dire ça c’est classique sauf que il fait le même truc qui font tous à l’époque ils oublient d’islam et puis par bateau du christianisme que du vide et au christianisme et puis s’arrête eni c’est pas ça il revient à ce moment là dans son texte sur l’idée d’identifier l’europe par ses racines et il a raison de le faire et dit mais non l’europe c’est un principe de transformation ce qui définit l’europe c’est un principe de transformation c’est qu’elle n’a jamais cessé de se transformer elle même voilà pourquoi le piège identitaire est toxique c’est parce qu’il nie tout simplement ce qui est la vie même des identités collectives que dure et des autres qui est d’être toujours en elle-même un principe de transformation alors je vais prendre deux exemples délibérément pour prêter à des contextes très différents – dramatique ceux qui ont jalonné les prêtres et les tours précédents km 25 c’est un exemple que j’adore prendre ce que c’est pas la première fois que je parle j’ai beaucoup écrit là-dessus je parle de l’identité ça il ya un exemple que je pense que je le prend de façon un tout petit peu provocante même dans des dîners en ville ça a toujours sa production son petit effet c’est celui de la cuisine française et là c’est vraiment un gastronome ses clients qu’il adore cette cuisine qui on parle donc c’est pas du tout qu’est ce que c’est si il est un identifiant un identifiant reconnue comme un élément déterminant parmi ceux qui permettent de définir une identité c’est bien celui là la cuisine la sacro-sainte gastronomie française et pour ce qui est donc de cette gastronomie française le moins qu’on puisse dire est qu’elle qui n’aura cessé d’être mais depuis quand au juste c’est toute la question des produits comme le plus bel étendard de la culture du pays maintenant pour peu qu’on y regarde de plus près il convient cependant de relever deux phénomènes qui permettent de nuancer l’évidence le premier est que cette cuisine française bien évidemment pas toujours été la même on ne mangeait pas au moyen âge la même chose qu’aujourd’hui ni à la campagne à la ville et dans les châteaux ni sur tous les coins du territoire le second est qu à suivre dès lors le fil de ces modifications c’est à dire de l’introduction d’éléments nouveaux son histoire l’histoire de cette gastronomie est indissociable de l’importation d’ingrédients dont on oublie qu’elle n’est qu’elle ne les a pas toujours connu autrement dit elle est liée en ce sens à la renaissance à l’histoire des grandes découvertes et de tous les échanges commerciaux qui sort son slip ion que serait aujourd’hui la cuisine sans la pomme de terre les pâtes le riz les épices et la pâtisserie sans le café le chocolat les fruits exotiques la pâte d’amande autant dire que si l’identité passe par la cuisine celle ci ne peut être rapporté à son seul génie sans que soit donné droit à ce qui lui est venue d’ailleurs pour devenir ce à quoi elle s’identifie bon parce que je pense que tout le monde a compris ce pas la peine que je m’étale en plus il est tard c’est presque l’heure du dîner donc c’est un peu ça serait un peu tu elle de développer pendant des heures mais question de la gastronomie le second exemple tiens tu as l’imaginaire est à peu près tout dire mais voilà chaque peuple a son imaginer ce qu’il imaginait pourquoi pas c’est pas faux si l’imaginaire est tellement lieu à la langue plein de choses qui nous l’identité à l’imaginaire est là maintenant l’imaginaire à supposer que à supposer qu’on va garder un sens à l’expression ce qui fait l’identité d’un peuple à chaque moment de son histoire ne tient pas seulement à une histoire partagée à des dates symboliques à des repères calendaire des fêtes etc mais plus largement encore à la constitution d’un imaginaire collectif dans lequel les arts plastiques la musique y compris les chansons d’ailleurs la littérature et le cinéma pour une large part c’est peu dire alors que sa composition la composition de l’imaginer ne connaît pas de frontières cela est vrai des individus autant que des communautés rien de ce que nous nous approprions de ce que nous assimilons tous ces sons ses fictions et ses images que nous nous incorporons et qui deviennent individuellement et collectivement une part de ce que nous sommes ne se laisse enfermer dans les frontières étanches d’une culture déterminer notre imaginaire musical il est fait de plaine musique ont été importés d’un de danse qui ont été importés notre imaginaire pictural aussi notre imaginaire littéraire aussi et que dire de l’imaginaire cinématographique ça veut dire que notre culture celle qui nous définit celle dans laquelle évidemment qu’elle est hétérogène évidemment qu’elle est faite de choses que à la fois collectivement et puis aussi individuellement nous nous sommes appropriés moi y’a un truc qui m’a fasciné quand il ya maintenant longtemps parce qu’ils viendraient ils sont grands et un truc qui m’a fasciné avec mes enfants qui ont maintenant entre 25 ans au taux de 25 ans s’est il y avait quelque chose dans le temps la construction de l’imaginaire enfantin c’est pas si vrai il ya quelque chose qui a déboulé pour les enfants dont classes et des enfants du début des années 2000 etc 2005 2000 fabre elle s’est tout à coup l’imaginaire d’ordre dans les imaginaires de walt disney standardisés américain et c’est tellement prégnant concurrencé par un imaginaire japonais c’est l’arrivée par exemple pour lui pour leur génération que ce qui n’est pas la mienne moi je sais les films de miyazaki sais pas si ça veut dire quelque chose à quelqu’un d’entre vous les grands grands films de hayao miyazaki et puis pour la génération encore plus jeune que quand je vois la place qu’occupe dans leur imaginaire les mangas japonais de tkm ça c’est nouveau et voilà donc ils ont un imaginaire qui est pas le même qui s’éternise qui importent cas importés d’autres choses qui n’étaient pas présentes dans l’imaginaire de notre génération vouloir faire comme si tout ça n’existait pas pour sauver une prétendue identité culturelle à laquelle ne correspond plus aucun imaginaire en réalité c’est évidemment là je dis qu’on est uniquement dans l’idéologie donc qu’est-ce que ça veut dire ça veut dire donc encore une fois rien de ce que nous nous approprions de ce que nous assimilons tous ses sauts ces fictions et ses images que nous incorporons et qu’il devienne individuellement et collectivement une part de ce que nous sommes ne se laisse enfermer dans les frontières étanches d’une culture déterminer tout au contraire et poreux et c’est cette porosité c’est ce qu’il ya de plus précieux qu’on nous ne rêve pas qu’on se mette pas à expurger les salles de cinéma les bibliothèques les lez lille les programmes scolaires qu’on nous enlève pas cette porosité cette porosité c’est ce qui permet à chacun d’inventer sa propre singularité autant dire que toute identité culturelle et plurielle les images les mélodies les récits que nous sommes susceptibles de partager avec d’autres parce que nous les avons fait notre viennent de bain d’eau troisième forme de toxicité maintenant la falsification du présent de vous rappeler le premier la concurrence des vulnérabilités ça c’est très très très politique c’est vraiment comme ça le deuxième donc le déni de l’histoire new delhi de l’histoire en tant qu elle est plurielle hétérogénéité ans etc troisièmement la falsification du poison là on est à nouveau dans ce qui est très dur historiquement et politiquement parce que parce que vous l’aurez déjà compris dans ce que j’ai dis juste avant le déni de l’histoire c’est aussi la fox le déni de l’histoire c’est aussi la falsification réactif du présent le propre des idéologies identitaire aux quatre coins de l’europe et des populismes qui s’en inspirent ce n’est pas en vérité de vouloir protéger une identité en péril mais de vouloir au besoin par la force donner vie aux fantasmes d’une réalité qui n’a jamais existé c’est pourquoi elles se nourrissent d’un inextinguible ressentiment contre le temps et plus encore contre le contre le présent ce qu’elle ne supporte pas c’est que le réel hétérogènes plurielle en mouvement ne correspond pas à l’image fixe qu’elles se font de ce qu’il devrait être hélas une question qui n’est pas n’importe laquelle permet de mettre en évidence de le mettre en évidence de façon particulièrement aiguë il s’agit de l’islam de la place des cultures musulmanes en europe et dans les sociétés européennes parce que soyons honnête qu’on ne s’y trompe pas si la question de l’identité est redevenu depuis quelques temps le fonds de commerce de formation politique qui fonde sa sauvegarde ou de sa restauration un élément de leur propagande de leur programme c’est que se profile entre le faut la hantise qu’ils exploitent à l’envi d’une islamisation de la société de facteurs notre aggravée ces dernières années le premier est la menace terroriste et le traumatisme des attentats qui ont frappé en ce moment le territoire français notamment à nice paris et londres bruxelles berlin également sans compter le répétition quotidienne au moyen orient et le second est l’afflux massif de migrants venus de syrie des limites d’irak de somalie pour échapper à la guerre et à la misère des analyseurs ça veut dire que sur la question de l’identité s’est greffé en conséquence elle de la sécurité mêlant la peur à la xénophobie avec une force inédite parce que la violence qui a ciblé les capitales européennes s’est réclamé d’une vision intégriste et meurtrière de l’islam il n’a pas fallu longtemps pour que ce soit l’ensemble des musulmans leurs pratiques cultuelles et leurs règles vestimentaires qui soit perçue est présenté comme une menace pour des valeurs et des principes la tolérance la laïcité supposé incarner dans les sociétés européennes l’héritage des lumières ainsi at on vu resurgir comme après les attentats du 11 septembre 2001 la théorie du choc des civilisations du politique du politologue samuel huntington socle inébranlable la théorie du choc des civilisations socle inébranlable de la nouvelle configuration des idéologies identitaire cette théorie du choc des civilisations soutient que les relations internationales comme vous le savez sont désormais gouverner non plus par l’idéologie comme au temps de la guerre froide mais à part un conflit inéluctable entre des blocs civilisationnel incompatibles à commencer par la civilisation islamique et l’occident chrétien la théorie du show destination elle dit que le monde maintenant des plus dominé par des conflits idéologiques mais par des conflits civilisationnel qui sont de deux ordres qui sont les conflits de civilisation à civilisation donc la civilisation chinoise zige cetera la cie vision islamique l’association européenne ça c’est un premier type de conflit et que l’autre type de conflit ce sont les conflits à l’intérieur d’une simulation pour savoir quelle est la nation qui va prendre le leadership à l’intérieur d’une sélection ça c’est que ça c’est le schéma décrit par eux hunting tonnes et 1 [Musique] ce que veut dire tout simplement cette théorie qui n’a d’autre effet que de développer les prémices d’une culture de la peur et de l’ennemi c’est que tous ceux qui en europe et aux états unis n’est pas de culture judéo chrétienne au sein des sociétés occidentales en tout cas doit être perçue comme un danger potentiel du coup un accueillant les migrants de culture islamique sur le territoire ces mêmes sociétés ne ferait rien d’autre dès lors qu introduire dans la place sinon un ennemi déclaré du moins un ennemi potentiel et nage a besoin de taille tellement d’idéologues qu’on entend sur toutes les chaînes de télévision pour développer la théorie du grand remplacement et ses doigts toutes ces idéologies qui sont véritablement inspiré de cette théorie de samuel huntington la première chose qu’on peut dire c’est que évidemment évidemment et moi je ne jette jamais la pierre à personne et vous l’aurez compris je cherche à comprendre je veux même chercher à comprendre comment on peut être séduit par des théories aussi tordu et aussi redoutable surtout évidemment on conçoit le pouvoir de séduction qu’exerce sur des esprits ébranlé par une irruption de la violence inédite celle du terrorisme une théorie délivrant une grille d’interprétation du monde et des tensions qui le traversent aussi simple elle présente le double avantage de cloisonner de façon prétendument et ange des identités et de réformer et de référé par la même occasion la supériorité morale et politique la supposée supériorité morale et politique de l’occident chrétien sur l’islam son aveuglement identitaire présente pourtant l’inconvénient de constituer une double dénégations de la réalité et c’est pour ça que je parle de falsification du présent la première tient tête au fait que la culture islamique ne peut pas être tenus de peut-être tenu pour étrangères à l’identité des sociétés européennes elle ne l’a jamais été ton il est vrai que depuis les croisades et et shore ne se sont jamais interrompue mais surtout la constitution des empires coloniaux suivi de leur décomposition à entrelacer l’histoire des pays du moyen orient du continent africain et de l’asie du sud est avec celle de l’europe elles ont fait des migrations sur le continent européen une part incontournable de son histoire on ne compte pas les institutions les oeuvres d’art les récipients témoigne peu importe qu’on le déplore qu’on le regrette qu’on s’en alarme ou s’en réjouissent les faits sont là l’islam fait partie de l’identité culturelle de l’eau toute volonté inverse de le nier ou pire encore d’y remédier ne serait être autre chose qu’une source de violence au temps réel que symbolique la seconde n’est que dénégations tient au fait que la religion islamique qui est elle-même profondément divisé traversée de forces contradictoires en conséquence aussi un sur dix ans et vindicatif soit elle c’est une infime minorité des musulmans qui a déclaré la guerre à l’occident mais il est vrai que toute la stratégie de cette minorité est d’enfermer les communautés et les sociétés dans un piège identitaire voire chacune à comprendre l’autre et à la désigner comme j’en ai dit voilà le poison il est vraiment là le poison sa toxicité consiste à nouer dans une trame serrée les fils meurtrier d’une culture de la peur et d’une culture de l’onu enfant j’ai coutume de leurs apps est gelée dans le temps le livre qu’a rappelé que leur stéphane je parle beaucoup de sexe à pedro inhumaines conditions et dans celui écrit juste avant il s’appelle l’épreuve de la haine avait décrit cette logique là d une formule qui est terrible mais je crois que je lui rappelais peut-être même je me suis je vais pas rappeler dans une des conférences précédentes ce qui définit cette toxicité la ccc l’injonction c’est l’injonction qui paie censé prendre tout le monde en otage l’injonction identitaire dédire dis moi qui tu es hps je te dirai qui tu es e s et si tu n es celui que tu dois être dis moi qui tu es h ier ce que je te dirai qui tu es et si tu es évidemment la deuxième partie est encore plus importante que la première parce que je la prenne la prise en otage c’est la deuxième c’est ça les guerres génocidaires c’est comme ça que fonctionne que si vous lisez un tout petit peu tous les récits du génocide rwandais c’est comme ça dans mes attentes ont été cités un vrai ou tout dis moi si tu détestes accès les tutsis et si tu es pris à l’étude pour être un vrai ou tout prouve moi que tu es vraiment celui que tu dois être moi dernier point le parti pris de la violence cette double culture de la peur et de l’ennemi cette double culture de la peur et delmi c’est ce qui donne son ton et son style si caractéristique au discours identitaire de boyzone araud à trump ans passera par salvini et tant d’autres un ton et un style fait de véhémence d’invectivés de menaces comme si la seule chose qu’il pouvait promettre était de régler leurs comptes à ceux qui par leurs moeurs leur religion leurs pratiques leurs provenances contaminent la pureté de l’identité tel qu’il idéalise car voilà le fond potentiellement criminel de l’identité identitaire l’identité rêver l’identité fantasmes et l’identité des identitaires c’est une peau de chagrin elle n’est jamais assez pur aux yeux de ces idéologues grincheux puisque rien dans la réalité n’est lui correspond c’est son délire non rien ne peut la faire sortir la logique identitaire vie de sa phobie de l’impureté qu’elle l’a constate la traque ou l’appréhendent ya une chose je veux pas m’étendre là dessus mais il ya il ya un signe très nette de ça que la logique identitaire vie de sa phobie de l’impureté c’est la question des mariages c’est la question des mariages qui transgressent l’enfermement identitaire c’est la question des mariages entre noirs et blancs l’accusant de mariage entre des gens de communautés différentes de cultures différentes au sein d’un même pays la question des mariages la question des mariages est au coeur elle a horreur la logique d’en dire du mélange du métissage est donc encore une fois il n’est pas anodin que rien ne la révulse davantage qu’un mariage c’est à dire une union des corps des vies du sang qui transgresse la séparation il est de bon ton de distinguer le discours identitaire du racisme ce sont deux choses différentes ce peloton à dire que d’une part être attaché à son identité vouloir la défendre et la préserver des étrangers d’autre part tenir des propos racistes perpétuant la croyance dans la différence et l’inégalité des races il y as loin pourtant de là il ya loin pense-t-on de la légitime fierté d’un sentiment d’appartenance jaloux de ses traits distinctifs et de sa clôture aux paroles et aux actions qui outragent humilie et violent que les autres en raison de la race dans laquelle on s’acharne à les enfermer et bien je voudrais dire que rien n’est moins sûr que cette distinction commode et il se pourrait qu’en dépit des différences et des précautions prises l’audience croissante des discours identitaire partout en europe apportent avant tout la confirmation inquiétante qu on est loin d’en avoir fini avec un racisme endémique qu’une étincelle occasionnels suffi à raviver car cette au même fonds obscurs qu’il puise c’est la même ignorance des autres cultures de la culture des autres qui les anime combien sont ils ces intellectuels supposé etc les rires j’ai pas cité les noms propres mais pourtant j’en ai plein enfin si je décide quand même je m’en fous puis je les connais tous combien sont ils intégrés à de supposées éclairé qui de alain finkielkraut à pascal bruckner en passant par luc ferry et tant d’autres continuent de se répandre sur la supériorité de la civilisation européenne tout en s’alarmant de son possible déclin sous les coups de boutoir de civilisation hostile les préjugés ont la vie dure ils sont si profondément enraciné dans l’inconscient collectif qu’en dépit des leçons de l’histoire et des égarements que la mémoire devrait interdire il faut peu de choses pour qu’ils se redonne une légitimité sous de nouveaux atours saft il bien saft il bien les passions négatives qui les réveille ceux qui se font les chantres nostalgiques d’une identité nécessairement fantasmer faut-il qu’il soit aveugle pour retenir si peu du passé parce que l âge ne soutient clairement il n’y a jamais d’invocation de l’identité nationale communautaire de quelque ordre que ce soit il n’y a jamais eu d’invocation de l’identité qui loin de soulager la misère des hommes mais au contraire accru leur malheur loin d’être claire rationnelle mesure et c’est toujours la confusion la déraison et l’excès qui la caractérise en soulignant donc in fine et que le parti pris de la violence désigne le quatrième poison la quatrième forme de toxicité du pièce d’identité en soulignant donc le parti pris de la violence désigne la 4e poison dans le discours identitaire envenime les veines de la société c’est donc une triple violence qu’il faut prendre en considération la première tient à la forme du discours triple violence la première tient à la fin du discours à son agressivité irrépressible à ces simplifications outrancières à la brutalité de ces approximations rien ne lui est plus opposé que l’exercice du dialogue la construction d’un débat la discussion d’un ami des deux côtés des alpes comme des deux côtés de l’atlantique ou de la manche c’est le dénominateur commun qui rassemble dans une même famille non seulement des formations politiques qui de près ou de loin aux faits de leur sauvegarde de l’identité nationale et de la xénophobie qui l’accompagnent leur fond de commerce électoral mais également des intellectuels qui ont cédé à leurs sirènes ça c’est la première forme de violence aller dans la forme même dans le ton même dans ce que s’autorise le discours ce à quoi ils s’autorisent lorsqu’il est pris dans ce piège des logis la seconde forme de violence tient au contenu parce que la conception que les uns et les autres se fonde l’identité mono généalogique comme va tout ce que j’ai décrit depuis peu plus d’une heure puisque la conception que les uns et les autres se font de l’enquêté est exclusive et discriminante elle est par essence violentes ou koné l’ambivalence en français de la notion d’humanité qui désigne aussi bien ensemble des hommes toutes appartenances confondues qu’un traitement réservé à l’autre qui peut prendre la valeur d’une injonction comme lorsqu’on demande que l’étranger le prisonnier le migrant le malade soit traité avec humanité mais les deux ne sont pas séparables ces deux sens ne sont pas séparables l’injonction qui demande de traiter avec humanité ne vaut que si elle ne fait pas de différence au sein de l’humanité entre ceux auxquels le devoir d’humanité s’applique et ceux auxquels au sujet desquels elle s’autoriserait à le suspendre dès qu’on divise l’humanité comme l’idéologie identitaire revient toujours à le faire on ouvre la porte à des pratiques et des traitements inhumains et on ne le fait jamais sans que la part la plus obscure de cette même humanité soit rappelé c’est alors qu’apparaît une troisième forme de violence qui est peut-être la plus radicale elle tient à ceux qui par le biais du discours identitaire se voit réactiver et légitimé à nouveaux frais le pire de ce qui sommeille en nous un racisme latent on aurait tort de le minimiser comme d’imaginer à bon compte en être quitte en supposant que c’est toujours la faire de mouvements extrêmes et fanatiques n’ont rien ne nous rapproche comment comprendre autrement la hantise des autres du mélange du métissage ni brassage des populations tout ce qui pourrait venir des autres et par les autres c’est pourquoi la meilleure façon de lutter contre les pulsions identitaires et de reconnaître leur proximité de savoir que c’est là et d’allumer des contre-feux l’identité est un poison dont l’antidote existe rien de plus et rien de moins comme on a essayé de le faire aujourd’hui que l’inlassable travail de la critique guidés par le courage de la vérité voilà c’est fini pour aujourd’hui et c’est fini pour ce cycle même [Applaudissements]
  2. Transcript Google : donc je vais procéder en deux temps d’aujourd’hui tout en laissant vraiment le plus de temps possible pour la discussion à la fin je vais d’abord repartir d’un fait divers que vous n’aurez pas oublié certainement pour essayer de faire comprendre à la fois le besoin d’esprit critique l’absence d’esprit critique et et ses enjeux démocratiques et puis ensuite alors je ne sais pas si certains d’entre vous avez suivi la première conférence qui remonte déjà à quelques quelques mois maintenant dans laquelle j’avais construit le paradoxe du politique cris entre la verticalité du pouvoir et l’horizontalité qui vient là le contester et j’étais reparti à ce moment là beaucoup du mouvement des idées journée et puis le temps avait passé pendant cette première séance et j’avais laissées en suspens la question de l’horizontalité et de ce que j’ai appelé de façon très liminaires et allusive cette fois là une horizontalité anomique une horizontalité sans loi je vais y revenir ce sera le deuxième temps de l’intervention aujourd’hui et vous verrez que ça s’articule parfaitement bien à ceux dont je vais vous parler à présent qui est la crise de l’esprit critique le fait divers c’était en fait c’est pas un fait divers c’est beaucoup plus grave qu’un fait divers et je vais m’ont expliqué vous l’aurez sans doute pas oublié c’était il ya quelques mois maintenant plus d’un an en réalité dans la banlieue parisienne et une rumeur s’était répandue selon laquelle des enfants avaient été enlevés par des roms qui circulait à bord d’une camionnette blanche l’histoire n’est pas nouvelle et comme tant d’autres elle ne fait que répéter un scénario qui se reproduit à intervalles réguliers comme chaque fois il devait donc s’avérer très vite que cette nouvelle ne reposait sur aucun fondement et qu’aucune disparition suspecte aucun enlèvement n’avait été de fait signalé aux autorités qui en auraient apporté la confirmation pour autant quand vous en souvenez sans doute une poignée d’individus n’avait pas attendu que les faits soient avérés pour s’enflammer prendre à la vengeance confondu avec un obscur sentiment de justice il n’avait pas attardé à organiser une expédition punitive attaquant et terrorisant un camp de roms laissant collectivement libre cours à leurs émotions sans prendre le temps de vérifier l’information de la recouper de l’évaluer sans imaginer même un instant qu’il pouvait s’agir d’une fausse nouvelle dans les motivations devrait être soupçonné sans se donner donc le temps de la réflexion il avait aussitôt de décidé de réagir de la façon la plus immédiate c’est à dire dépourvu de toute médiation et rené que je vais beaucoup parlé des médiations tout à l’heure de la façon la plus immédiate c’est à dire dépourvu de toute médiation qui leur semblait la plus légitime et bien évidemment sans laisse et non plus à la police et à la justice le temps d’enquêter comme si elle devait être d’emblée soupçonné de ne pas savoir ou de ne pas vouloir le faire il est probable que ceux qui s’autorisent est ainsi à recourir à une violence illégitime n’attendais que ce faux prétexte pour s’en prendre à une communauté pour laquelle ils devaient éprouver depuis longtemps un sentiment d’hostilité la rumeur à laquelle il était si prompte à accorder leurs crédits leur propre et nos phobies la méfiance la suspicion sinon la haine dont les roms font l’objet un peu partout en europe leur réputation de voleur de poules tout cela devait les avoir depuis longtemps prédisposé à l’entendre cette rumeur à la suivre et à la propager par le biais des réseaux sociaux est la preuve en est si vous vous souvenez la preuve en est la promptitude avec laquelle des parents se précipitèrent au commissariat avec leurs enfants pour faire en toute connaissance de cause un faux témoignage visant à faire croire aux autorités que ces derniers leur enfant avait fait l’objet effectivement d’une tentative d’enlèvement alors qu’il n’en est rien autant dire qu est ce que je veux préciser pas c’est que ce que ça indique ce que ça nous donne à comprendre c’est que leur instinct de vengeance n’avait rien de spontané qu’il s’inscrivait au contraire dans l’histoire d’une représentation collective et qu’il perpétuer l’héritage d’une caractérisation celle des roms comme un peuple criminelle dont ces faux justicier n’avait à la monnaie n’est pas plus que n’avait dû les effleurer la conscience que leur expédition punitive rappelle aussitôt toutes celles qui auront pour chasser terrorisés quand ce n’est pas exterminer sous des prétextes aussi fallacieux et meurtrier d’autres communautés partout dans le monde tous ces pogroms tous et nash âge pour ne rien dire des génocides qui se seront réclamés d’un même sentiment de justice pour donner droit à une obscure soif de sang pour s’en prendre aux juifs aux noirs aux arabes aux homosexuels etc etc non seulement en europe et aux états unis mais en vérité partout dans le monde sinon songe aux minorités musulmane persécutée de nos jours en chine en birmanie et ailleurs donc ce drame car pour ceux qui en sont les victimes la moindre attaque dont ils font l’objet n’est jamais un fait divers le fait des divers que pour ceux qui n’en n’ont pas subi la violence est bien dans ce drame quatre points méritent d’être retenues ce sera le début de mon exposé quatre points méritent d’être retenues il concerne successivement le temps le langage le savoir et la violence elle même le temps le langage le savoir et la violence elle même le temps tout d’abord ce que les nouvelles technologies de l’information ont bouleversé les réseaux sociaux les messages qui se partagent à un rythme effréné les réponses qui s’adresse de façon quasi instantanée ce n’est pas seulement notre façon de communiquer mais c’est plus profond des mois encore notre rapport au temps sauf à avoir la sagesse d’étain notre téléphone portable de ne pas le regarder nous nous astreignons à échanger des messages du matin jusqu’au soir à réagir à ce que nous recevons sans délai nous n’acceptons plus que la réponse soit différée que le temps soit suspendu c’est vrai de nos échanges quotidiens des relations professionnelles amicales et même amoureuse mais ça l’est tout autant de tout ce qui relève aujourd’hui d’une réaction est d’une mobilisation collective qui font suite à un événement dans la nouvelle vérifier ou non toujours partiels nous parvient par ce biais je veux dire par là c’est que la vitesse de propagation d’une rumeur sur les réseaux sociaux est à l’image de ce temps sans médiation et que c’est un temps brutal ce temps sans médiation c’est un temps brutale qui tant dans nos relations privées que publiques est propice aux malentendus tout s’accélère donc à commencer par l’expression par expression de nos émotions et de nos passions si vite qu’une fois le coup parti il n’est plus possible de revenir en arrière donc voilà le premier point donc la façon dont ces technologies du savoir et de la formation ont profondément bouleversé notre rapport au temps le temps de notre réaction le temps de nos réactions et que ce temps est désormais un temps sans médiation c’est à dire en tant qu’homme je vais y revenir qui a tendance à court circuiter précisément l’exercice de la réflexion la suspension du jugement le délai en fait tous et tous et tous ces délais qui organise un rapport au temps du même coup aux autres moins brutale je vais pas m’étendre ici puisque paris sur les relations amicales et amoureuses me souhaite mais semé ce temps même là les brutalisent ce temps même la libre et les brutalisent parce que dans le fond nous réagissons de tellement tellement rapide tellement façon tellement quasi instinctive aux messages que nous recevons soit des messages amicaux des messages amoureux que nous ne donnons pas le temps de la réflexion et que très souvent cela cela induit comme vous le savez très bien dans la relation même une certaine forme de brutalité qui est [Musique] qui n les fait même de cette immédiate et sans médiation donc de cette nouvelle temporalité de ce nouveau rapport au temps découle un autre rapport au langage ça c’est un point qui me semble tout à fait capital de relever la rapidité de la réaction bousculés précipité la variété des situations dans lesquelles elle sincère comme un interstice entre deux stations de métro entre la poire et le fromage au milieu d’une conversation avec d’autres qu’elle ne concerne pas nous laisse plus le temps de choisir avec discernement les mots qui nous permettront d’exprimer de la façon la plus adéquate ce que nous voulons dire les émotions les sentiments et les pensées que nous aspire un événement de quelque ordre qu’il soit et c’est alors que l’expression de coûts prend toute sa signification à répondre à communiquer trop vite sous le coup de ses émotions la colère la peur ou le ressentiment comme nous le faisons tout le temps eh bien on ne mesure jamais suffisamment l’effet de ces paroles on le mesure d’autant moins que cet effet ce produit à distance de telle sorte que nous manquent irrémédiablement les signes de ce qu’elles produisent instantanément la stupeur l’effroi la tristesse la colère la rage même et donc qui qui n’a pas fait parmi nous l’expérience de ces messages envoyés trop vite sans qu’on ait suffisamment pesé ce qu’il pouvait avoir de blessant de dérangeant et sans qu’on puisse une fois le mal fait les rattraper après coup et bien ce qui est en question ici et c’est important pour comprendre notre temps ce n’est rien moins que le lien originel le noeud entre notre expérience du langage et notre expérience de la violence – – les mots que je jette sur les écrans de leurs destinataires sont pesé réfléchi mesurer avec tout le temps exigé – ils sont donc pesé réfléchi mesuré dans tous les sens du terme plus ils sont potentiellement la source d’une violence aveugle si notre existence je crois l’avoir déjà dit une fois ci notre existence est essentiellement relationnel autrement dit si ce qui définit chaque individu chacun d’entre vous comme moi comme singularité c’est si ce qui définit chaque individu c’est d’être en lui même la résultante de toutes les relations qui depuis la plus petite enfance l’ont lié à d’autres à des objets un espace à d’autres êtres c’est les parents l’école le milieu professionnel les amis à notre existence ce qui nous singularise chacun c’est d’être chacun singulièrement de façon incomparable et à substituables la résultante de tout un réseau de tout un tissu de relations et bien si notre existence est essentiellement relationnel si elle est faite donc de toutes ces relations qui depuis la plus petite enfance nous lie à d’autres et dont les traces quelles que soient leurs destins subsistent dans notre mémoire eh bien il faut reconnaître que ces relations qui nous lie à d’autres qui passe par le langage sont entrés dans une nouvelle dépendance et dans de nouvelles formes d’attentes celle là même qu’on crée que modifie un rythme accéléré les nouvelles technologies et les nouveaux supports de la communication voilà le noeud de la temporalité du langage et de la violence et bien ce noeud de la temporalité du langage de la violence n’est plus tout à fait le même aujourd’hui n’est plus tout à fait le même aujourd’hui hélas s’il y avait dans l’assistance des gens encore plus jeunes c’est à dire des étudiants de 20 ans comme ceux auxquels je m’adresse en général dans mon métier est bien le lieu qui sont infiniment plus dépendant encore que nous des technologies et des nouveaux supports des nouvelles cages et de nouveaux supports de la communication des réseaux sociaux etc et bien pour chaque génération depuis maintenant quelques générations ce qui se modifie à chaque génération c’est ce noeud très particulier de la temporalité du langage et de la violence alors pourquoi est-ce qu’aujourd’hui le noeud de la temporalité du langage de la violence n’est plus tout à fait le même et bien pour au moins deux raisons la première on vient de voir ses l’accélération 1 seconde exemplifie la puissance des réseaux sociaux c’est l’étendue incontrôlable et indéterminé de cette relation ce qui est désormais possible c’est pour quiconque d’entrer en communication simultanément avec des milliers d’individus qu’il ne connaît pas c’est autrement dit la démultiplication c’est un point vraiment important la danse que je veux tenter de démontrer aujourd’hui c’est autrement dit la démultiplication redoutable des effets de la parole voilà si vous deviez retenir une chose de ce que je viens de tenter d’expliquer sur le noeud du langage de la violence et de la temporalité c’est qu’aujourd’hui sous l’effet de cette accélération que produisent les nouvelles technologies du savoir de la formation et c est bien ce à quoi nous assistons ce qui est notre quotidien notre expérience c’est la démultiplication redoutable des effets de la parole revenons maintenant au drame dont je suis partie au drame que j’évoquais il ya un instant à savoir à l’expédition punitive dont ont fait l’objet les corps de rome à bobigny on aimerait connaître d’où la rumeur est partie mais plus encore les mots qui ont été utilisés pour lui donner l’ampleur qu’elle a connus et pour qu’il soit si difficile de les teindre qu’elle était au départ les termes mêmes dans lesquelles la fausse nouvelle a pris corps et ce qui par ricochet ont déclenché le passage à l’acte on aimerait savoir de même si la violence était calculé si elle était intentionnel si il y à une manipulation ou si tout est arrivé non pas par hasard mais sous l’effet d’un enchaînement provoqué par le langage utilisé donc premier point premier point le le temps la temporalité deuxième point le langage troisième point la violence le noeud de la temporalité du langage et noir le quatrième point et je machine je vais finir par parler de l’esprit critique ne vous inquiétez pas non je viens vous allez voir tomber arrive le quatrième point c’est de savoir comment peut-on aujourd’hui encore se laisser prendre au piège de rumeurs meurtrière quand tant de savoir devrait éveiller notre vigilance à commencer par l’histoire les sciences politiques la philosophie la psychanalyse la littérature et même le cinéma qui n’est pas la moindre forme d’expression susceptible de nous rappeler l’injustice foncière de ses supposés appelle un sentiment de justice nous devrions nous rappeler parce que tous ces savoirs nous l’apprennent les sciences politiques l’histoire la philosophie la littérature etc nous devrions nous rappeler parce que tous ces savoirs ne l’apprenne que ces appels ne se traduisent pas autrement que par une incitation à la violence car ce n’est pas un appel au meurtre en d’autres termes qui ne sont jamais synonyme de justice ainsi suffisait-il de quelques connaissances historiques pour situer la rumeur qui appelaient à se venger des roms dans la longue série de celle qui sent davantage de fondement ni de preuves mais pour d’aussi obscures raisons le racisme et l’antisémitisme or ont depuis toujours fonctionné strictement de la même façon vous en une communauté déterminée accusé de tous les crimes et très souvent parce que c’est une constante accusée d’infanticide à la vindicte populaire or si tu es la rumeur dans une telle série évoqué à son sujet le lynchage des noirs orchestrée par le cucs blanc et les suprématistes blancs aux usa les ratonnades pendant la guerre d’algérie les pogroms perpétrés par les cosaques dans les villages d’ukraine et de biélorussie etc etc c’est déjà sans doute apprendre à s’en méfier mais c’est plus encore se donner les moyens de repousser de détester et finalement de combattre avec la plus grande fermeté et la plus grande intransigeance la violence qu’elle a pour objet de justifier de légitimer sinon d’encourager comme la loi du plus fort qu’elles entendent imposer ensuite il aurait suffit de mobiliser également quelques connaissances en psychanalyse pour se souvenir qu’au nombre des pulsions primitives que tout le travail de la civilisation nous permet de refouler sec pour fraude ya trois pulsions primitives ce qui l’est ce crime dans totem et tabou note qu’il ya le cannibalisme l’inceste et ce qu’il appelle le plaisir désir de meurtre et tout le travail de la civilisation comme ils l’expliquent en malaise dans la civilisation qui est publié je vous rappelle très peu de temps avant que les nazis arrive au pouvoir et ce qu’est ce que freud expliqué dans malaise dans la civilisation c’est que tout le travail de la civilisation consiste à refouler ses pulsions primitives que sont le cannibalisme d’inceste et le plaisir désir demain mais pour autant que la civilisation les refoule elles ne disparaissent jamais elle reste toujours à l’état l’attend ce que nous apprennent les guerres ce que nous apprennent les situations génocidaire l’époux gros menacé que il suffit d’une incitation il suffit d’une étincelle il suffit parfois d’une propagande bien mener pour que bien évidemment ses pulsions primitives soit réveillé et parmi elles avant toute chose le plaisir désir de meurtre jeu je pense à ça parce que je reviens là à l’instant depuis une semaine depuis quatre jours donc pas contagieux je reviens d’un long voyage en asie notamment au cambodge singapour etc et au cambodge et visiter ce qu’ils pensent que c’est l’une des plus grandes expériences de manèges et visiter à phnom penh la prison s 21 qui est le mémorial du génocide des khmers rouges dans lequel on voit de façon extrêmement cesit saisissante la très très grande jeunesse des tortionnaires et des génocidaires c’est à dire ce sont des enfants de 14 15 16 ans était même théorisé par le régime et ça ça nous dit quelque chose ça nous dit qu’effectivement on peut prendre des enfants comme ça c’est fait aussi au sierra leone en afrique on peut prendre des enfants et sous l’effet de la propagande et parfois de quelques psychotropes qui aident réveillé en de ses pulsions primitives que l’éducation est la civilisation devrait refouler et plus on les prend jeunes puis le travail d’éducation n’a pas été encore suffisamment aboutie et mener à bien pour que ayez en eux des résistances plus forte à ce que ses pulsions réveiller peuvent faire commettre d’atrocités comme on le voit dans ce lieu mémorial terrible qu’est la prison s 21 à phnom penh qui y était je vous le rappelle un lycée qui était une école cédant lieu d’une saison lui sent dans une école même que étaient installés l’un des lieux de torture les plus terribles de l’histoire de la seconde moitié du 20e siècle donc il aurait suffit de mobiliser quelques connaissances en psychanalyse pour se souvenir qu’au nom des pulsions primitives que tout le travail de la civilisation nous permet de refouler il y a ce plaisir de meurtre ce plaisir désir de meurtre qui sommeille en chacun de nous comme un fond de violences obscur et que précisément parce que cette pulsion n’est que refoulés elle ne disparaît jamais elle n’est pas éradiquée et elle menace à tout moment d’être libéré comme c’est le cas lorsqu on s’abandonne dans une sorte d’ivresse partagé au goût de la violence collective bien ce n’est pas rien de savoir ce n’est pas rien de savoir s’il est vrai que cela devrait nous apprendre à nous méfier de nous mêmes à prendre du recul chaque fois que ressurgit en nous comme ce fut le cas pour tous ceux et celles qui participèrent à cette expédition punitive chaque fois que ressurgit dans nous que rôde autour de nous la tentation d’une telle violence quant à la littérature et le cinéma et nous montre deux choses essentielles qui tiennent à la complexité des histoires singulières où la violence fait irruption du côté du des bourreaux ils nous rappellent les mécanismes les héritages indus l’éducation la religion le milieu social qui prépare et déclenche son passage à l’acte du côté des victimes elles mettent en évidence que chaque fois c’est des êtres singuliers que la violente attaque des vies singulières quelle prise dans ce mémorial de nos peines n’avait pas prévu d’en parler mais j’ai vraiment j’en reviens donc c’est et j’ai encore toutes ses dents le moyen de ton père comme dans tant d’autres mémoriaux de la violence terrible dans le monde c’est vrai aussi pour un autre que j’ai visité ses vrais débuts de santiago du chili qui rappelle les horreurs tortionnaires de la dictature de pinochet et et c’est vrai il ya ce qu’il est une des choses les plus bouleversantes et les plus saisissantes quand on visite ce musée mémorial c’est comme à santiago du chili ce sont les photos de ce sont des panneaux entier de photos de victimes des centaines et des centaines de photos du leem qui sont là pour rappeler que la violence génocidaire la violence meurtrière ce qu’elle brise c’est pas un peuple en général c’est pas une masse c’est pas une race ou une classe sociale et ce sont toujours des vies singulières se dire elle détruit pas collectivement elle détruit massivement mais ce cas est détruit c’est un plus un plus un plus un plus un et ça c’est évidemment la littérature le cinéma qui nous le rappellent également mettant en évidence que chaque fois c’est des êtres singuliers que la violence attaques des vies singulières qu’elle brise et à nous avertit qu’il y aura toujours quelques supercherie à faire comme si la violence pouvait être analysés exclusivement à partir de ces causes c’est à dire globalement et et non pensez d’abord et prioritairement selon ses effets c’est à dire ses conséquences et plus concrète ça c’est une idée que j’ai souvent développées dans beaucoup de mes livres on se c’est une supercherie de parler de la violence ou d’enfermer la violence dans l’analyse de ses causes quand on veut vraiment comprendre ce qu’est la violence il faut la comprendre à partir de ses effets il faut comprendre d’abord ce qu’elle fait aux corps et aux esprits que savait-il les membres de cette expédition punitive de ceux et celles dont ils sont venus incendié le campement qu’ils ont outrage et meurtri et menacé de mort que savait-il de la dureté de leur vie de leur misère de leurs errances rien rien parce que cela ne les intéressait pas parce qu’ils étaient aveuglés par leurs préjugés qui commence toujours par enfermer des êtres singuliers complexe irremplaçable et toujours digne de respect dans des catégories particulières dans des catégories générales dans des catégories particulières et général dans le ressort est toujours de permettre à ceux qui les utilisent d’ignorer la complexité des vies les noirs les arabes les juifs les généralités qui ignore évidemment la singularité de ce qui se voit enfermé dans une telle que tu écris tout ce n’est évidemment pas la seule vocation de littérature et du cinéma mais on peut dire que chaque fois qu’il s’attache à des personnages c’est exactement l’inversé qui se produit lorsqu’ils affrontent la violence la littérature et le cinéma la première chose qu’ils mettent en évidence c’est que celle-ci la violence s’en prend toujours à des êtres unique irremplaçable un substituables qui ont chacun leurs richesses propres et que celle ci dépasse infiniment ce que nous pouvons reconnaître quand nous les réduisant à une catégorie abstraite donc donc vous vous demandez peut-être ce que tout cela a à voir avec l’esprit et plus explicitement l’esprit critique comme il a été annoncé dans l’intitulé de la conférence aujourd’hui eh bien nous y venons précisément parce que vous l’aurez peut-être déjà compris c’est en effet par un autre rapport au temps au langage et au savoir et peut-être aussi à la violence que nous allons tenter de le définir donc dans le fond tout ce que je viens de vous exposer à travers ce fait divers est tous les goûts et tous les drames c’est plus qu’un fait divers c’est tout ce que j’ai voulu mettre en évidence c’est un rapport au temps au langage au savoir et à dire une absence de savoir en réalité qui sont tous les signes du manque du défaut ou de la crise de l’esprit critique parce que ce que l’esprit critique dont je sais que je vais revenir ce que l’esprit critique tel qu’il est éduqué par les humanités tel qu’il est éduqué par la littérature par le cinéma par les sciences politiques par les sciences humaines et c est bien ce que l’esprit critique fait c’est réintroduire des médiations là où son absence les supprime c’est à dire la médiation qu’elle médiation celle du temps d’abord le temps de la réflexion on se précipite pas pour agir celle du langage on n’utilise pas n’importe quel mot on fait attention aux mots on fait attention à ce qu’ils veulent dire on se méfie de ses propres jugements je vais y revenir tout à l’heure et puis évidemment celle du savoir celle de l’étude c’est de ce que nous apprennent l’histoire la littérature la philosophie la sociologie etc donc vous l’avez compris c’est pas un autre rapport au temps au langage et au savoir et peut-être aussi à la violence que je vais tenter à présent de définir l’esprit critique l’esprit un mot magnifique l’esprit de nos extraordinaires compliqué magnifique l’esprit évidemment n’est pas dépourvu lui aussi de ses formes d’instantanéité un mot d’esprit ce qu’on appelle un mot d’esprit c’est un mot qui fusent qui part comme une flèche et dans l’ironie peut très bien s’avérer cinglante et dévastatrice et lui aussi le mot d’esprit ne mesurent pas toujours ses conséquences sur ceux qui en font les frais quand la sa flèche à fès du mot d’esprit est une pointe qui vise à ridiculiser celui vers lequel elle dirigeait ou à tourner en dérision ses propos du langage le mot d’esprit se fait une arme de destruction intime dont les effets connus sont la honte et l’humiliation à plus forte raison quand avoir de l’esprit consiste à mettre les rieurs de son côté aux dépens de ceux sur lesquels ils s’exercent vous souvenez vous il y avait un film qui le mettait magnifiquement en perspective c’est le film ridicule si vous vous souvenez de patrice leconte tintintin un très grand film justement tout ça sur le mot d’esprit comme comme exercice visant à ridiculiser d’autres et bien là encore on ne dira jamais combien les réseaux sociaux ont démultiplier la puissance de la moquerie de la raillerie aux limites de notre âge qui sont les formes les plus blessante et des donc les plus négatifs de cet esprit donc ce n’est pas ça n’est pas dans ce sens que doit être entendu l’adjectif critique dans la notion d’esprit critique dont nous allons chercher à cerner les contours et puisque selon une méthode philosophique éprouvée nous commençons par des déterminations négative disant tout d’abord tout ce que l’esprit critique n’est pas eh bien il nous faut poursuivre en soulignant que l’esprit critique ne saurait être davantage confondus avec ceux qu’on désigne sous le nom de mauvais esprit s’il est vrai que faire preuve de mauvais esprit consiste à tout voir en négatif ou encore à tout dénigrer dans un mécontentement principe yale et permanent à tout voir du mauvais côté eh bien il importe de souligner que ce n’est précisément en aucun cas une posture de c’est une posture de cet ordre que désigne la notion d’esprit critique et si tel est le cas c’est que la notion de critiques dans esprit critique et par définition contraire à une telle attitude 6 1 a pu soutenir un instant que faire preuve de mauvais esprit relever d’une posture celle ci fut telle une souffrance le signe d’un mal être sinon même d’une difficulté à trouver sa place dans le monde sait que le mauvais esprit est habité par le principe d’une opposition systématique tout le révulse tout le révolte rien ne le satisfait il n’est pas rare alors je sur vous en connaissez des mauvaises pris en ce sens là vous pensez à quelqu’un l’a forcément il n’est pas rare alors qu’il soit animé d’une colère sourde contre les autres contre le monde entier que rien ne peut apaiser du même coup les images les discours qu’il perçoit sont moins considérés pour eux mêmes qu’ils ne sont des instruments au service de la négativité ton lui l’esprit critique a fait le saut de son existence et bien c’est cette systématicité et cette instrumentalisation négative des images et des discours qui sont contraires à l’esprit critique ce qu’il faut entendre dans la notion de critiques c’est d’abord le discernement critiquer si on prend l’étymologie crédules krinein critiquer c’est trier s’est séparé critiquer c’est trier s’est séparé ces des limites et des contours s’est tracé des frontières celle ci fusse-t-elle fragile sinon même poreuse et cela suppose un apprentissage esprit critique ça vient pas comme ça c’est pas inné de savoir le discernement c’est pas inné de savoir trier c’est paraissait pas inné de savoir distinguer le vrai du faux le vrai semblable à la fois de l’invraisemblable et du certains ou dû prouver c’est aussi confronté à un discours autant que des images à plus forte raison quand elle pousse à la violence exercée son esprit à se poser les bonnes questions pour être sûr de ne pas être trompés ou manipulés essayons de rentrer un peu plus dans les détails l’esprit qui commet cet esprit critique exerce-t-il et pourquoi est il pourquoi est ce dont nous avons aujourd’hui le plus besoin et ce dont nos enfants ont le plus besoin bien pour les images il s’agit qu’est ce que sait faire preuve de critiques d’esprit critique c’est s’interroger à la fois sur leur provenance et sur leur facture demandons-nous donc et apprenons aux jeunes à se demander apprenons aux enfants à se demander et plus on leur apprend tôt mieux c’est demandons-nous donc voilà la critique qui les a produites ces images quel intérêt défend celui qui organisent leur diffusion voire qui les a commandées analysons les objectifs que poursuit celui qui les a produits celui qu’ils ont commandés celui qui les a diffusées et s’il est avéré comme c’est toujours le cas que loin d’être spontané ces images font l’objet d’un calcul interrogeons nous sur ce qui est calculée me souviens il ya quelques années d’avoir été engagé pas si longtemps que ça parce que j’avais beaucoup plus crue sur la vision d’avoir été engagé dans beaucoup de réflexion beaucoup de lieux de réflexion institutionnelle et autres autour de la question de la radicalisation de la radicalisation c’est à dire la radicalisation qui passe aussi par la réception pour les génériques et de certains discours et de certaines images ça se fasse par le biais des prêcheurs que se fasse par le biais de ce qu’ils voient sur internet il ya plusieurs voies possibles de la radicalisation et c’est en réfléchissant sur tout ça que je vais dire mais on manque terriblement pourquoi est ce que l école pourquoi est-ce qu’on privilégie pas tout de suite très tôt une sorte d’exercice qui devrait devenir quasi instinctive d’une certaine vigilance critique vis-à-vis des discours et des images qui apprennent tout simplement aux enfants quelles que soient leurs origines quelles que soient leurs cultures quel que soit le milieu social dans lequel ils ont grandi qu’on leur apprenne à faire le tri anna pas prendre pour argent comptant toutes les images qu’ils voient et tous les discours ou les premiers discours qu’ils s’entendent donc donc s’il est avéré comme c’est toujours le cas que loin d’être j’ai dit que pour ce qui est des images il fallait s’interroger sur leur provenance et sur leurs factures et que s’il était avéré comme c’est toujours le cas que loin des spontanée ces images font l’objet d’un calcul il importé il convenait avant toute chose de s’interroger sur ce qui est calculé et quant à leurs factures c’est encore plus simple ça par exemple c’est tout ce qu’on peut très bien expliqué à des enfants il ya des adolescents ils comprennent tout de suite mais ils comprennent pas tant qu’on leur a pas expliqué toute image suppose une double opération je suppose un cadrage pâte autant prendre des photos sait bien que c’est pas une image sans cadrer et qu’elle suppose un montage cela signifie d’abord que qu’une image offerte au public est autant déterminé compris celle de quand on voit la télévision dans n’importe quel reportage dans n’importe quel homme une image offerte au public est autant déterminé parce qu’elle montre que parce qu’elle cache ensuite que la façon dont elles s’enchaînent les images le rythme leur succession leur répétition répondent à des enjeux précis voilà le problème avec les images elle organise autant la visibilité que l’invisibilité des phénomènes qu’elles sont censées nous dévoiler un organise autant la visibilité que l’invisibilité des phénomènes qu’elles sont censées nous dévoiler en d’autres termes elle ne montre que ce qu’elles veulent bien montrer et parfois que ce qu’elles peuvent montrer qu’il importe d’un double point de vue éthique et politique d’en prendre conscience on le conçoit aisément je vais pas parler ici des images de la crise du coronavirus mais on pourrait là on pourrait s’arrêter faire une incroyable analyse pendant une heure des discours et des images sur la crise du coronavirus ce qui est montré ce qui n’est pas montré ce qui est dit ce qui n’est pas dit qui a intérêt à le dire qui a intérêt à ne pas le dire comment vos larmes et c’est selon tel ou tel pays telle ou telle destination touristique ou pas touristique et séraphin ya toute une économie de ces images et de ses discours qui est on devrait bien qu’il apporte un double au point de vue éthique et politique d’en prendre conscience on le conçoit aisément sont joints aux images de guerre et à la façon dont elle constitue aujourd’hui plus que jamais avec les nouvelles technologies un instrument de propagande le plus puissant participants de cette culture de l’ennemi qui visent à vendre l’adversaire haïssable faute de leur démontage qui consiste à montrer donc comment elles sont montrés et cadré c’est à dire qui consiste à montrer aussi ce qu’elles ne montrent pas et bien faute de leur démontage des montages qu’on appellera donc critique parce qu’il permet de faire le tri et par là même de prendre de la distance on courra toujours le risque de rester captif des stratégies que déploie la fabrication de ces images et leur diffusion pour s’emparer de nos émotions captifs et donc passif et voilà le paradoxe si vous pensez maintenant toujours à ce drame je suis partie initiale j’aurais pu prendre plein d’autres exemples je suis parti de celui-là parce que moi si vous pensez à ce tram dont je suis parti et bien si ceux qui se sont livrés à cette expédition punitive quand y en a tant de par le monde par birmanie en chine fait pas tout en plus il faire bref si ceux qui sont livrés à cette expédition punitive croyez que court circuiter le temps de la réflexion et de l’analyse même le temps de l’étude les médiations du discours autrement dit ces thèses se montrer actif et bien c’est tout l’inversé qui se produisait et c’est tout l’inversé qu’il faut dire parce que agir dans ces conditions agir dans la précipitation agir sans faire preuve d’esprit critique agir sans ces médiations qui sont celles du temps du langage du savoir et bien c’est faire montre au contraire de la plus grande passivité devant les facteurs toujours détermine détermine toujours douteux qui détermine notre action donc voilà peut-être la six devaient ici marc était de 30 secondes sur ce point là parce que c’est un point à mes yeux décisif et parce que vous voyez bien qu’il engage une responsabilité collective éducative parental il est il nous ils nous incitent à réfléchir sur la transmission aussi et bien si je devais dire d’un mot pourquoi nous avons besoin d’esprit critique parce que l’esprit critique qui est encore une fois un esprit qui s’éduque c’est la seule arme c’est la dernière arme peut-être qu’ils nous restent pour nous opposer à ces formes de passivité à cette forme de passivité sur la passivité devant les discours devant les images et c’est qu’on reçoit qui sont éminemment meurtrière en tout cas qui sont vraiment potentiellement toujours destructrice donc voilà pour les images quant au discours je vais en dire plus d’ici un moment je voudrais simplement rappeler pour commencer que les discours aussi appel plusieurs opérations constitutive d’un esprit critique sans doute la question de leur source demande-t-elle une vigilance et une acuité égale à celle que nécessitent les images voilà un discours faut toujours aussi se demander qui le prononce qui a intérêt le prononce donc elle régit mis ce produit etc etc mais les discours exige encore autre chose ils exigent une interprétation qui obéissent à des règles précises susceptible en droit d’être reconnu et partagée par tous interprétés voilà peut-être ici et aujourd’hui le concept décisif ce n’est pas rien en effet qu’une interprétation tout discours d’une intervention comme toute image demande une interprétation parce que pour qu’un tel geste serait nécessaire pour qu’un tel geste apparaissent comme nécessaires et soit possible l’interprétation il faut d’abord reconnaître l’opacité constitutive de notre expression quelles que soient nos opinions et nos convictions rien moins que ce défaut de transparence qui tient à la nature même du langage c’est sale c’est ça l’esprit critique c’est ça qu’on devrait apprendre aux enfants à leur enseigne la littérature en en faisant dire des textes dits terrel c’est à dire toutes les mettre en contact de la façon la plus directe qui soit la plus patiente qui soit parce qu’il faut beaucoup de patience avec cette opacité constitutive du langage avec ce besoin d’une interprétation avec cette idée que dans le faux la compréhension des bases immédiate que toute compréhension demande un travail et que ce travail c’est un travail interprétatif pour peu qu’on s’intéresse aux langues rien est univoque et l’équivocité qui en résulte est à la fois une chance et une menace qu’il n’y ait pas de deux discours qui souhaite absolument transparent à plus forte raison quand ces enjeux sont à ce point politique qu’ils engagent la vie des autres est une chance parce que cela laisse du champ à d’infinies prolongement entendons par là que rendre droit à la nécessité d’une interprétation revient à reconnaître que la compréhension comme je le souligne à l’instant n’est pas immédiate encore une fois n’est pas immédiate mais différée le temps de l’étude et de la réflexion et vous voyez maintenant le lien vous pouvez faire avec ce que je disais au début du rapport au temps dans les sms dans les messages téléphoniques qui s’échange comme ça cela revient donc donc entendons par là que rendre wallace et d’une interprétation revient à reconnaître que la compréhension n’est pas immédiate mais qu’elles aient différé le temps de l’étude et de la réflexion mais cela revient à prendre acte également que les ce que le ce que le sens donc le sens d’un message le sens d’un texte le sens d’un discours n’est pas arrêté une fois pour toute et surtout que personne n’en détient la clé de façon exclusive et définitive ça je crois que c’est un point absolument décisif si l’on veut comprendre en quoi l’esprit critique vous aurez compris à partir de l’exemple je suis parti au début de ce drame on nous fait partie vous aurez compris que tout ce que je vous explique aujourd’hui propos de l’esprit critique c’est pour faire apparaître l’esprit critique l’éducation à l’esprit critique et tous ceux qui participent de le faire apparaître comme un recours contre la violence eh bien pourquoi ce que je viens de dire est un point décisif si l’on veut comprendre en quoi l’esprit critique constitue un recours contre la violence parmi les voix multiples qui précipite dans l’engrenage de la violence collective même domestique aussi même domestique d’ailleurs parentale ou éducatives toutes les formes de violence parmi les volatiles qui précipite dans l’engrenage de la violence il faut compter en effet la certitude de détenir une vérité indiscutable sur une situation sur l’autre sur quoi que ce soit revenons au drame dont je suis parti initialement et si vous voulez bien mesurons la différence considérable entre deux attitudes vous êtes chez vous vous entendez cette rumeur sur la radio etc on n’a que des roms circulent à bord d’une camionnette blanche pour enlever des enfants et bien donc mesurons la différence considérable entre deux attitudes la première se résumerait de la façon suivante j’ai lu on m’a dit que les roms était des voleurs d’enfants j’ai la certitude que c’est vrai ce crime ne doit pas rester impuni la seconde attitude al’inverse et c’est celle de l’esprit critique s’opposerait à toute précipitation de cet ordre en s’interrogeant dans ces termes une rumeur circule selon laquelle des enfants seraient menacés d’enlèvement par la communauté rom est vérifiée qui a intérêt à le faire croire n’est ce pas une nouvelle façon de stigmatiser une communauté qu’il est régulièrement un peu partout en europe ces mots qui exit la haine ne sont ils pas depuis toujours pris dans une histoire qui devrait nous inciter à quelques vigilance et quelques reculs après tout je n’ai aucune certitude que tout cela ne relève pas une fois de plus d’une manipulation de l’opinion bien c’est pas un hasard si la seconde formulation qui est celle de l’esprit critique et plus longue que la première qui est celle de la certitude dogmatique elle prend plus de temps parce qu’elle pose des questions complexes qui réclame distance et humilité quelle distance quelle humilité c’est ça pour moi c’est très très important avant toute chose une distance à l’égard de soi même une distance à l’égard de soi même si faire preuve d’esprit critique suppose qu’on reconnaisse la nécessité des médiations celle des savoirs comme on l’a vu mais aussi du dialogue avec d’autres dans la perception des interprétations diffèrent des miennes et bien le présupposé de l’esprit critique c’est nécessairement un aveu d’ignorance voilà donc ce qu’admet un esprit réellement critique de façon principe yale il ne sait pas tout il n’a pas la science infuse et il ne saurait se passer de l’éclairage que d’autres que lui autrement informés et instruit peuvent lui apporter que cet échange de vienne de leurs écrits livres conférences articles de journaux ou de la parole vivante et on voit par là le contresens qu’il importe avant tout d’éviter quant à l’esprit critique il n’y a rien en réalité de moins critique que la certitude orgueilleuse ou vaniteuse de tout savoir mieux que les autres et de tout pouvoir critiquer sur un ton de grand seigneur pas plus qu’on ne devrait se représenter l’esprit critique comme un esprit chagrin solitaire replié sur lui même ce qu’il faut tu imaginé au contraire c’est que l’esprit n’assume pleinement cette vocation critiques dont nous tâchons de cerner les contours que dans la mesure où il s’insère dans une communauté pluriel que vous souvenez on a beaucoup parlé de la pluralité je vais vous dire avant tout à l’heure lors de la toute première conférence donc l’esprit n’assume pleinement cette vocation critique donc tâcher de cerner les contours que dans la mesure où il s’insère dans une communauté pluriel à laquelle il s’adresse et avec laquelle il interagit essaye c’est disons le nettement parce qu’il reconnaît dans la pluralité des pensées et des opinions est donc d interprétation le premier des recours pour combattre l’uniformisation des consciences sous le joug d’une pensée unique que l’esprit critique assez bas thèse que l’esprit critique constitue une force politique temps nous verrons d’ici un instant ce soit ma conclusion qu’elle est constitutif de la démocratie donc voilà c’est un cycle de conférences sur la démocratie la prochaine sera sur le piège identitaire sassi de conférences sur la sonnette sur la démocratie et donc pourquoi parler de l’esprit critique et bien parce que l’esprit critique dans la mesure où il reconnaît dans la pluralité des pensées et des opinions est donc d interprétation le premier des recours pour combattre l’uniformisation des consciences sous le jour d’une pensée unique constitue une force politique constitue une force politique à toute réduction de la pluralité à l’uniformité à tout enfermement des consciences dans une pensée unies ou sous le joug d’une pensée unique ce faisant ça ne va pas vous êtes au nez et vous l’avez certainement déjà compliquée déjà deviné l’esprit critique a deux ennemis deux façons d’être et de faire d’autant plus redoutable qu’elle sont toujours exclusive et discriminante et potentiellement meurtrière et il n’est pas difficile d’en deviner les noms qui sont synonymes de menaces et de danger le dogmatisme et le fanatisme ces deux attitudes l’esprit critique n’a de cesse de dogmatisme et le fanatisme d’esprit qui n’a de cesse de les combattre sachant d’une certitude pour une foi absolue quelles sont dans le monde une source inépuisable de malheur et de misère c’est un combat interminable le dogmatisme et le fanatisme ont en commun d’instaurer le règne de la fosse clarté et des fausses évidences le dogmatisme et le fanatisme en tant que mende instauré le règne de la foule clarté et des fausses évidences il n’y a rien à interpréter rien à discuter dans ce qu’ils soutiennent c’est pourquoi partout il s’impose sous le joug d’une autorité que ce soit celle d’une secte d’une religion d’un parti d’une église ils fuient fustige et pourchassent l’esprit critique avec les moyens dont il dispose l’anathème la censure la coercition ils y mettent toutes leurs forces il y emploie tous les relais dont ils disposent dans la société parce que c’est tout l’un vers ce que proposait que mettant en oeuvre une pensée critique là je vais énoncer un paradoxe aussi paradoxal que cela puisse paraître ce n’est pas ce n’est pas le choix de la clarté qui caractérise premièrement l’esprit critique mais le parti pris de la confusion prenant d’assaut la forteresse des fausses clarté le rempart des fausses évidences l’esprit critique sème la confusion voilà pourquoi ils dérangent les pouvoirs institués pourquoi ça fait si peur l’esprit critique là où règne une pensée unique dans un régime dictatorial dans une théocratie dans un régime autoritaire etc voilà pourquoi l’esprit qui dérange les pouvoirs institués pour s’exercer en toute liberté il doit esprit critique c’est son devoir et sa vocation s’accepter préalablement et s’imposer comme un facteur de désordre si tout était clair d’emblée parce que les autorités en aurait décidé ainsi il va de soi en effet qu aucune clarification ne serait nécessaire et pour qu’une clarification des soins nécessaires il faut qu’on accepte qu’on part de la confusion y a pas de clarifications s’il n’y a pas de confusion initiale si on est d’entrer dans une clarté dans la clarté de big brother etc il n’y a pas besoin d’expliquer dick tout aidant très clair donc si tout était clair d’emblée parce que les autorités on aurait décidé ainsi comme c’est le cas chaque fois qu’un dogme qui qui qui qui sous-tend le régime de l’opinion c’est tout à fait clair d’emblée parce que les autorités devraient décider s’il va de soi en effet aucune clarification ne serait nécessaire la sphère serait depuis toujours entendus et nous n’aurions plus qu’à akessé passivement aux vérités qu’on nous impose sans prendre la peine de les examiner et de les discuter on comprend mieux dès lors la bim qui sépare l’esprit critique du dogmatisme et du fanatisme le désir de clarification les insiste encore une fois sur ce point parce que c’est pour moi vraiment important de le souligner le désir de clarification qui désigne le mouvement de la pensée son désir et peut-être même son progrès moi je suis pour la carte et je suis pour qu’on m’aide qu’on éclaire un philosophe il recherche la clarté qui recherchent à clarifier ce qui ne l’est pas mais pau qui recherchent à clarifier il faut qu’ils acceptent au départ la confusion comme constitutif du régime de l’opinion constitutive du monde dans lequel vit le désir de clarification qui désigne le mouvement même de la pensée son devenir et peut-être même son progrès suppose tout d’abord qu’on prenne la mesure de ce qui reste confus quoi qu’on en dise et qu’on veuille nous faire croire c’est la part de son incrédulité l’esprit critique c’est un esprit incrédule c’est la part de son incrédulité sans laquelle il n’est rien esprit qui dit parce qu’elle est le commencement même voilà le mot de sa résistance à ceux qui menacent toujours l’esprit à savoir rien de plus et rien de moins que son asservissement donc pourquoi l’esprit critique et bien parce que l’esprit critique ça reste la meilleure l’éducation de l’esprit critique comme le savez déjà romain rolland pendant la guerre de 14 comme temps l’on dit depuis au fil conducteur de toutes les tragédies et toutes les drames du 20e siècle l’esprit critique l’éducation à l’esprit critique par la littérature par le savoir par l’étude par l’école tout simplement parce que ça commence avec l’école l’éducation de l’esprit critique c’est le meilleur vecteur d’une résistance de l’esprit à son asservissement et c’est ça dont nos besoins dans nos enfants ont besoin aujourd’hui parce que les voix de cet asservissement sont multiples parce que les voix de cet asservissement n’ont jamais été aussi puissante un dernier mot pour conclure il concerne le lien entre esprit critique et démocratie puisque nous sommes dans le cadre d’un cycle de conférences consacrées à la démocratie hélas ne va pas sans l’autre s’il est vrai que la démocratie se distingue des autres régimes politiques en ceci qu’elle fait de la protection de la diversité des opinions et des croyances un principe intransigeance cessa l’intransigeance démocratique c’est la protection de la diversité des opinions et des croyances sans laquelle il ya plus de démocratie et bien si les vers la démocratie se distingue des régimes politiques en ceci qu’elle fait de la protection de la diversité des opinions et des croyances un principe intransigeant elle implique que ses opinions et ses croyances puissent être également passé au crible du jugement et qu’aucune ne soit sacralisé sanctuarisés en d’autres termes mise à l’abri d’un examen critique ses sabots moi je pars en training à yaya 5e vers sorte j’aurais pu évidemment s’il avait une 5ème conférence d’affaires je pourrais la faire sur la laïcité j’aurais pu faire quelque chose de sûre la laïcité je le ferai peut-être une autre fois et et la laïcité je la comprends comme ça je comprends la laïcité comme la conviction partagée que les opinions et les croyances peuvent être également passé au kiel au crible du jugement et qu’aucune n’ait sacralisé sanctuarisés en d’autres termes mise à l’abri d’un examen critique pas plus que ce raid est l’action des gouvernements réciproquement un esprit critique ne saurait soutenir d’autres régimes peu démocratiques toute autre position le soutien à une dictature civile ou militaire qu’a régimes autoritaires une théocratie revient pour l’esprit à se reconnaître ipso facto des limites qui ne tiennent pas à sa propre finitude c’est-à-dire à l’esprit lui-même faillible jamais suffisamment éclairé ce qui est le lot commun de tous les esprits mais à des forces extérieures qui lui imposent ses limites l’église le parti unique l’armée etc décidant tu autoritairement ce qui peut à la rigueur est très critiquée et ce qui ne saurait l’être sous peine de poursuites et bien soutenir de tels régimes comme il est arrivé malheureusement y compris à de grands esprits savants et penseurs près de le faire ce n’est rien moins pour l’esprit qu’une servitude volontaire qui a l’effet d’une auto mutilation est ce que vous aurez compris évidemment c’est que le spectre avec lequel l’esprit critique a à faire c’est pas seulement le fanatisme c’est pas seulement l’intolérance du dogmatisme et ses terrains c’est ce que la boétie avait magnifiquement décrit sous le nom de servitude volontaire donc voilà la nécessité voilà le sens même de la place d’esprit critique en démocratie voilà donc j’ai fini la première grande partie de même rassurés vous la seconde quand même beaucoup plus rapide puisque on n’a pas toute la nuit devant nous mais voilà en gros ce que je voulais vous dire aujourd’hui sur l’esprit critique je voudrais maintenant faire juste un petit retour en arrière vous souvenez quand même que l’un des fils conducteurs de la toute première et pour ceux qui n’étaient pas là c’est pas grave je vais très rapidement le le résumé en deux mots le fil conducteur de l’analyse que j’avais fait de la crise de la démocratie aujourd’hui est de la question du pouvoir à travers notamment une analyse du mouvement des gilet jaune c’était le paradoxe du politique c’est que nous attendons effectivement du pouvoir qui prennent des décisions mais que toutes les décisions que prend le pouvoir sont perçus en même temps comme une intrusion dans nos vies un empiètement sur nos libertés et que du coup cette verticalité du pouvoir qui est constitutive du pouvoir elle déclenche inévitablement chez les gouvernés chez les citoyens une forme de réaction et que probablement l’une des grandes crises du pouvoir démocratique aujourd’hui c’est que nous avons de plus en plus de difficultés à accepter cette verticalité du pouvoir et donc ceux qui se substitue à la verticale et ce qui lui fait ceux qui s’opposent à elle ce qui fait front contre elle et tété et dédé avec un accord difficile cette l’horizontalité et le paradoxe du politique c’est de c’est l’enjeu du politique si c’est de devoir articulé verticalité et que horizontalité et je vais juste souligné parce que j’en avais je n’avais pas eu le temps d’en parler suffisamment quel est le problème avec cette horizontalité aujourd’hui dans le mouvement des gilets jaunes étaient était exemplaire mais qu’on retrouve partout dans tout ce qui dans le fond malheureusement conduit souvent comme je le dis à l’arrivée au pouvoir d’un leader populiste celui qui prend conscience de cette horizontalité anomique qui lui donne une loi et qui ramasse la mise c’est ce qu’a fait bolzan arrow c’est ce qu’a fait preuve d’une certaine façon c’est ce qu’avait fait l’ouvrons des cinq étoiles en italie et c est bien ce que je voudrais je vais revenir sur cette horizontalité pourquoi c’est compliqué aujourd’hui l’horizontalité en démocratie et vous allez voir que ça va nous reconduire à ce dont je suis parti aujourd’hui parce que le lien horizontal ce lien horizontal est menacé aujourd’hui comme jamais d’anomie d’absents doit d’anomie et de des liaisons donc on ne voit pas idéaliser alex et l’horizontalité ce qui a fondamentalement changé la donne en effet ce qui a fondamentalement changé la donne c’est comme nous l’avons vu tout à l’heure point d’eau tout début de cette séance c’est la puissance des réseaux sociaux et plus généralement la prolifération d’une information et de commentaires qui échappe à tout contrôle et donc à tout verticalité avant il y avait des verticalités qui structurent et tous à celle des partis politiques celles des syndicats il y avait donc de nodo l’horizontalité qui s’opposaient à la verticalité du pouvoir c’était du nord à son talent était en réalité très ordonnée qui inclut est d’ailleurs en elle même une certaine forme de micro verticalité faudrait très naïf pour s’imaginer qui a pas de verticalité dans les partis d’opposition qui a pas de verticalité dans les syndicats et combien etc etc mais aujourd’hui donc ce qui a fondamentalement changé la donne c’est la puissance des réseaux sociaux est donc la prolifération d’une information et de commentaires qui échappe à tout contrôle et donc à tout verticalité on pourrait sans doute considéré comme on l’a beaucoup dit avec le mouvement des gilet jaune notamment qu’il s’agit là d’un nouveau partage de la parole ou encore d’un correctif de l’autorité dans les nouvelles technologies du savoir et de l’information aurait signifié la fin du monopole et c’était très très c’était très très présent dans ce qui est vous vous les journalistes qui êtes vous voulez syndicats qui est vous voulez leaders politiques pour nous dire ce que nous devons penser que nous devons commencer et arrêter notre mouvement quelles en sont les limites qu’elle en est détendue qu’elles doivent être nos revendications et cédric avait une vraie contestation de l’autorité donc on pourrait sans doute considérer ces jeunes un nouveau partage de la parole d’un correctif de l’autorité dont les nouvelles technologies du savoir et de l’information aurait signifié la fin du monopole pour peu qu’ils disposent de quelques compétences techniques tout un chacun aurait retrouvé grâce à ces nouvelles technologies un moyen de s’exprimer donnant à sa liberté d’expression une autre dimension et il suffit de songer à la façon dont les régimes autoritaires cherchent en vain à contrôler ce qui circule sur la toile poursuivant ceux et celles qui s’en sont fait une arme politique pour se convaincre que cette façon d’en prendre la mesure n’est évidemment pas dépourvue de fondement pour autant cette idée mais cette idéalisation démocratique des réseaux sociaux qu’on est tenté de faire et qu’on peut faire et qui est qu’on n’a pas avoir de bonnes raisons de faire cette idéalisation démocratique des réseaux sociaux de tout ce qui se passe aussi par internet négligent 2 effet pour le moins négatif qui ne saurait être passé sous silence et le premier et l’un et l’autre nous venons d’en avoir un remarquable exemple avec ce drame qui nous a accompagnés tout au long de la séance le premier c’est le libre cours donnés à la violence le second c’est la légitimation du mensonge ou le renoncement à la vérité le constat est douloureux et les réflexions qu’il appelle quant à la condition humaine sont interminables force est pourtant de le reconnaître il arrive que la libération de la parole soit aussi celle de la violence propos outrageants exclusif et discriminant propagande raciste et antisémite incitation à la haine abel au meurtre au quesne interdit n’empêchera que cela vienne avec et c’est faire preuve de très très grande malhonnêteté pourtant si vous étiez là à la prochaine première séance avec eux j’ai porté dans la première séance à regard plutôt plutôt en tout cas positifs en tout cas bienveillant sur le mouvement des jeunes mais ce serait vraiment se mentir à soi-même que vouloir renier à tout prix que cette libération de la parole qui a signifié elle a aussi apporté elle a aussi était une libération de la violence elle s’est aussi accompagnée de propos outrageants exclusif et discriminant de propagande raciste et antisémite d’incitation à la haine d’appel au meurtre etc pas plus que ne pourront être écarté les rumeurs infondées les déformations de la vérité les fausses nouvelles anxiogène qui les soutiennent donc s’il est vrai que la politique doit compter avec l’irrationalité des opinions et des comportements jamais celle ci n’a eu comme aujourd’hui les moyens techniques de sa contagion et bien cette anomie du lien horizontale explosive quasi anarchique dont il est vrai qu elle ne se plie à aucune autorité et surtout pas à celle du savoir et de la vérité aucun pouvoir démocratique ne peut fermin désormais de l’ignorer c’est le grand défi des pouvoirs démocratiques il ya cependant trois façons de la prendre en compte et vous allez retrouver tout un tas de choses qu’on a rencontrés au fil des différentes sans ya trois façons de la prendre en compte cette anomie la première redoutable et mimétique la première d’août a blêmi meetic elle court affolée derrière les moindres soubresauts de l’opinion sinon les dernières tendances de son humeur de crainte d’être des phases et le souci de la vérité s’efface derrière sa volonté répétée de témoigner en une formule pleine d’effets de son branchement affectif sur le sentiment populaire pour lequel elle se donne une rhétorique complaisante qu’il s’agit d’un parti plus sélectif nul n’en doute car c’est toujours d’une partie seulement de l’opinion et de son langage que cette mise en circuit artificielle est provisoire tient compte de leurs anomique commune elle ne retient en effet que ceux qui la range la simplification extrême de la pensée le déni de l’étude et du savoir objectif les outrances de mal c’est au savon ça nous rappelle ce qu’on avait ça nous rappelle ce qu’on avait vu de vous en souvenez à propos du populisme c’est que quand le populisme quand le leader populiste parle au nom du peuple en réalité c’est toujours au nom d’une partie du peuple qui parle c’est toujours avec une image très sélective très discriminante très déterminé de ce qu’il entend par peuple qu’il parle au nom du bien cette volonté exacerbée d’apparaître en phase avec les prétendus affecte du peuple c’est l’obsession de tous les populismes nationaliste et xénophobe qui tendent à se multiplier sur tous les continents et c’est à dire que la verticalité du pouvoir et perd sa hauteur et sa distance quand leur leader parviennent à le conquérir au contraire on en a dit un mot déjà dans une séance précédente elle s’y renforce de ce que le pouvoir s’imagine capté en miroir des passions populaires le ressentiment la peur la colère l’esprit de vengeance dont il s’attache à faire le dénominateur commun du lien horizontal dont il ne s’attache à faire là des moteurs communs du niari son talent que pour mieux le contrôler cette captation lui donne prétendument des droits dont ils se réclament taylor que lui seul le comprends je rentre à nous faire le portrait de trump là dès lors que lui seul le comprend sa prétention folle et de parler pour le peuple a sa place en son nom d’absorber en quelque sorte tout l’horizontalité du lien qui le rassemblent dans la verticalité d’un charisme autoritaire exclusif et souvent vindicatifs c’est ça la plus du populisme prêché siegel c’est une captation de l’horizontalité c’est le moment où cette horizontalité anomique conteste toutes les formes de verticalité alternative du pouvoir et puis celle d’il des partis traditionnels des syndicats traditionnels leadere blissy ramasse la mise de cette horizontalité anomique et en prétendant parler en prétendant la comprendre parler en son nom imiter ou restituer ses émotions eh bien ils véhiculent la prétention folle encore une fois d’absorber tout l’horizontalité du lien qui le rassemblent dans la verticalité d’un charisme autoritaire exclusif et souvent vindicative autrement dit la ruse du populisme et j’en reviens voyez que tous les fils des conférences se nouent les uns aux autres et vous verrez que ce sera encore la même chose pour la prochaine la cuisse du populisme autrement dit c’est de faire croire au peuple qu’il lui redonne la parole en parlant à sa place mais c’est un jeu de dupes dont ce dernier invoque ablement perdre en sort toujours déçu la seconde façon de considérer l’anomie de l’opinion l’anomie de l’horizontalité elle est technocratique elle consiste aligneront pas l’ignorer en considérant que la rationalité technique de l’exercice gouvernementale l’autorisent à tenir le plus petit conte possible de ceux qui restent éloignés de là il faut jouer est un nom propre ou pas là non d’accord pas absolument nécessaire on va tâcher de la propagande ça va pas le faire du tout donc elle consiste à l ignorer un considérant que la rationalité technique de l’exercice gouvernementale l’autorisent à tenir le plus petit conte possible de ceux qui restent éloignés de l’olympe les passions des simples mortels supposé particuliers intéressés ignorant et partisans autant le dire d’emblée c’est une position intenable c’est une position extrêmement dangereuses dont les événements dramatiques des dernières années ont rappelé plus que jamais les limites ce qui interdit de négliger l’information confuse des opinions telle qu’elle circule sur la toile des informations douteuses qu’elles véhiculent qui s’échangent et se commentent des fausses vérités qui s’y donnent pour des évidences c’est qu’elles sont à des titres divers comme on l’a vu un tout petit niveau en analysant le drame qu’on analyse et aujourd’hui c’est qu’elles sont à des titres divers une source de violences répétées si le gouvernement est comptable des protections qu’il assure une telle prolifération anomique ne peut le laisser indifférent il ne suffit pas en effet de réprimer les droits et les libertés qu’elle se donne cette horizontalité anomique quand elles incitent à la haine pour ne pas parler de ces appels au meurtre si kim à 10 ans les uns outrageants les autres aussi efficace que soit la traque des sites concernés comme celle des internautes fanatisés ne fait rien à la dégradation du climat politique et morale dont cette violence est le symptôme bon là je vais pas vous sortir parce que quand même il est tard et puis faudrait que vous rentriez vous le sourire aux lèvres je vais pas vous sortir mon quart d’heure le plus pessimiste le plus le plus noir de chez noir qui consisterait à vous faire part de ma très grande inquiétude aujourd’hui dès que j’ouvre les journaux den sur la dégradation du climat moral et politique dont mille et une formes de violence sont le symptôme les liens constitutive de l’horizontalité que je rappelais en commençant sont ils menacés de se défaire miné par tant de rancoeur sourde de méfiance et de ressentiment tant d’hostilité manifeste d un à l’encontre des autres de conflit larvé que la révocation est une douce utopie eh bien ou encore pour poser la question de l’horizontalité serait-elle ingérable au point que l’idée un peu galvaudé d’un vivre ensemble qui servait à la définir soi destiné à rester une formule incantatoire autrement dit l’anomie est-ce que ça produit nécessairement de la violence est-ce que ça produit et serment de la haine et comment faire en sorte pour ce ne soit pas le cas et bien c’est alors qu’elle avait promis à quelqu’un que j’en parlerai ses talents qu’il faut donner droit à une troisième façon de penser l’articulation entre verticalité et horizontalité dont on a bien vu qu’elle est finalement une sorte de fil conducteur qu’on a retrouvé tout au long de toutes ces séances il faut donner droit à une troisième façon de penser l’articulation entre verticalité et horizontalité autour de laquelle tourne toutes nos réflexions elle corrige en partie le diagnostic qui précède quant à l’anomie du lien horizontal dont je ne connaissais pas vrai que le lien horizontal est à ce point anomique parce que il n’est pas vrai mais pas vrai du tout que la société se réduit à la confrontation contre un pouvoir vertical et des individus éparses liés les uns aux autres par les seuls réseaux sociaux parce que décrire la société ainsi c’est faire injure au mouvement associatif qui organise autrement le lien horizontale en donnant droit à une exigence de solidarité est un principe de fraternité qui ne se laisse plus repliée sur une communauté exclusive deux frères fondée sur des critères d’appartenance vindicatif c’est refuser de voir des relais de décrire comme ça à foot confrontation dure entre verticalité et horizontalité c’est refuser de voir que leurs pensées leur imagination leur attention et leur proximité je parle de celle de tous ses mouvements associatifs admirable ses rêves de voir que leurs pensées leur imagination leur attention leur proximité sont autant de contres parole et d’action contraire qui ne relève ni du pouvoir vertical ni de l’anomie horizontale mais donne à l’horizontalité telle quelle la réinvente la force éthique dont le pouvoir vertical a besoin la force éthique dans le pouvoir vertical a besoin pour affronter autrement la violence il faut souligner en effet ce que signifie l’engagement militant de ces hommes et de ces femmes soucieux de porter secours à ceux qui en ont besoin attentif à ce qui fragilise la vulnérabilité des uns et des autres parce qu’il pouvoir aux besoins vitaux qui rentrent à l’existence un peu de sa dignité l’aide au logement la nourriture des paroles de réconfort un sourire un geste de bonté il contredit il contredit la prolifération des consentements meurtrier dont camus faisait la marque essentielle du nihilisme de notre temps je parle de l’engagement militant de ces hommes et de ces femmes qui vont au secours des plus démunis des plus dépourvus qui font de l’alphabétisation qui font de l’aide aux populations émigrées qu’il faut de l’aide aux personnes en grande précarité donc ils sont engagés d’une façon ou d’une autre auprès de ceux qui en ont besoin et bien cet engagement associatif qui ne relève ni de la verticalité du pouvoir autoritaire vindicative ni d’ une horizontalité anomique cet engagement associatif parce que il pourvoit aux besoins vitaux qui rendra les histoires un peu de sa dignité l’aide au logement la nourriture des paroles de réconfort un sourire un geste de mode et contredit dont je me répète la prolifération déconcentrant meurtrier dont camus faisait la marque essentielle du nihilisme de notre temps la communauté de soutien que créer l’engagement associatif transcende les divisions qui fracturent la société rassemblant les volontés au delà des exigences artisanes et communautaire s’il est vrai que la relation éthique aux autres est fondée sur la race à ces légumes ça c’est la théorie que j’ai consultés développer dans le livre qui s’appelle le consentement meurtrier s’il est vrai que la relation éthique aux autres est fondée sur la responsabilité du soin du secours et de l’attention capelle de partout sa vulnérabilité sa mortalité et s’il est vrai que cette exigence ne met toujours un défaut car notre finitude n’est pas à sa mesure il faut reconnaître dans cet engagement associatif la plus juste et la plus nécessaire façon de corriger cette contradiction voilà pourquoi contre la violence l’engagement associatif tous ces mouvements associatifs qui se trouvent partout sur le territoire constitue un atout que les gouvernements devraient apprendre à ne plus percevoir de façon crispé comme un empêchement de gouverner en paix les associations qu’elles se mobilisent contre le mal logement la fin la précarité les souffrances de l’exil et tant d’autres peines leur offre la chance s’ils savaient l’entendre leur offrirait la chance s’ils savaient n’entendent un regard et d’une action ajusté à la misère du monde ah c’est la grande question comment ajuster l’action politique à la même misère du monde donc les associations qui se mobilisent contre le mal logement la fin la précarité les souffrances de l’exil analphabétisme et tant d’autres peines offrirait au gouvernement s’ils savaient y prêter attention la chance d’un regard et d’une action ajusté à la misère du monde alors que la violence fait tant de bruit ses engagements associatifs oppose à ses coups d’éclat et à la publicité que la violence se donne l’entêtement d’un soutien quotidien dont il n’attend aucune loire nul doute que la consultation de ces mouvements associatifs leur écoute pourrait contribuer à cette redistribution de la parole est essentielle à la démocratie comme une pierre de touche pour réconcilier la verticalité du pouvoir et l’horizontalité d’une vie partagé beaucoup parlé aujourd’hui mais c’est tout pour aujourd’hui [Applaudissements]
  3. Transcript Google : ça me fait très plaisir de vous de vous retrouver je vais procéder en deux temps aujourd’hui il ya deux volets dans cette conférence je vais d’abord parler du mirage populiste nous faire remonter un peu dans le temps mais vous voyez vous verrez très vite avec beaucoup de clins d’oeil sur une actualité beaucoup plus proche de nous et puis on a deuxième temps pour le premier dans un deuxième temps si j’y arrive je vais evol évoqué une question plus spécifique qui est la façon dont des partis ou des formations populistes ou des leaders populistes un peu partout dans le monde conduisent non seulement à mettre en place des législations extrêmement régressive en termes de liberté et de droits fondamentaux mais aussi à revenir sur beaucoup de choses et entre autres sur l’interdiction de la torture j’essaierai de comprendre comment dans le fond un monde gagnée par le populisme c’est un monde aussi dans lequel risque de se mettre en place des formes de relégitimation de la torture j’avais deux possibilités ici pour évoquer dans le fond le populiste dans ce qu’il a de plus redoutables et de plus grave j’avais la torture dont je parlerai et j’en avais une autre sur laquelle j’ai déjà beaucoup et qui qui est évidemment la peine de mort quant à leader populiste arrivent au pouvoir ils sont arrivés au pouvoir est toujours accompagné surtout dans un monde près alors je veux pas dire prétendument mais dans un monde effectivement vous se posent considérablement des questions de sécurité quand un leader populiste arrive au pouvoir et que il est arrivé au pouvoir notamment sur le fond d’un discours promettant des mesures extrêmes pour en finir avec l’insécurité il ya toujours dans le dans ses bagages quelque chose comme ou la relégitimation de la torture ou la religion mation de la peine de mort donc j’avais le choix entre vous pas la peine de mort la torture et c’est donc de la torture je vais mais je vais remonter quelques années en avant et je vais remonter aux élections présidentielles en france de 2012 c’était en 2012 alors je vais faire un truc que j’ai quand même jamais encore fait dans une conférence je vais citer tout à l’heure un discours de nicolas sarkozy dans une conférence ça ça mais j’ai fait beaucoup de choses dans la vie message n’avait pas encore fait donc c’était en 2012 et nicolas sarkozy nouvellement déclaré candidat à sa propre succession donné le ton de sa campagne et il souhaitait disait-il j’ouvre les guillemets rendre la parole au peuple il souhaitait rendre la parole au peuple il ne serait pas le candidat des élites et avec elle et jouve encore des guillemets ces corps intermédiaires qui prétendent parler au nom des français et qui en réalité confisqué leur parole et donc soudainement s’impose est à lui au bout de cinq années d’exercice du pouvoir la nécessité d’entendre la voix de ceux qui n’auraient pas eu la possibilité de la prendre la parole ou qu’on n’aurait pas suffisamment écoutés comme si leur présence dans l’espace public était une nouveauté comme si dans la revue et ailleurs par tous les moyens il n’avait jamais cessé durant les cinq années précédentes entre 2007 et 2012 de donner de la voix justement de protester sans être pour autant écouter comme si cette voie justement leur voix n’avait pas cessé n’avait pas été assez saman contourner minimiser caricaturer déprécier soupçonné de se prêter à toutes les instrumentalisations possible par ceux là mêmes qui prétendent sans réclamer donc le populisme c’est toujours d’abord un mouvement qui prétend redonné de la voix aux peuples redonner au peuple la voix qui lui a été confisqué alors c’est très étrange quand le populisme vient quand le discours populiste vient de quelqu’un qui a d’abord été au pouvoir parce qu’on se demande pourquoi il a attendu cinq ans pour la redonner cette voie et cette parole si elle a été trop physique et c’est là que je cite notre ancien président dans le texte je suis donc c’est le discours d’annecy du 16 février 2012 ces hommes et ces femmes et vous allez voir cet étonnant parce que ses 7 ans 6 ans 6 ans et demi avant le mouvement de gilet jaune et écouter ces hommes et ces femmes qui ont envie de dire non pour exprimer leur détresse et parfois leur colère il faut les respecter disait nicolas sarkozy ces hommes et ces femmes qui ont envie de dire non pour exprimer leur colère et parfois leur détresse et parfois colère il faut les respecter il faut les écouter il faut s’efforcer de les comprendre et de répondre à leurs aspirations à leurs aspirations profondes et au changement fin de citation alors imaginons qu’ils se soient trouvés dans la salle un esprit chagrin que ce discours n’auraient pas conquis avant même d’avoir été prononcé comme il est de coutume dans les meetings électoraux il eût pu poser cette question malicieuse rendre la parole au peuple mais qui la lui a prises pour la lui rend il faut qu’il ait perdu qui la lui a confisqué et d’abord de quel peuple par le ton et à quoi le candidat eu sans doute répondu qu’il ait lu apprises mais voyons les corps intermédiaires bien sûr les élites intellectuelles politiques et médiatiques les représentants élus les délégués syndicaux tous en quelque sorte sauf lui le président candidat qui serait seul à même de redonner sa place au peuple ça c’est la prétention de tout leader populiste avant les élections le prénommé na qui serait seul à même de redonner sa place au peuple qui aurait rendez vous avec lui c’est tout les mots ici content parce que le populisme c’est ça aussi c’est l’idée d’un rendez vous avec le peuple qui aurait rendez-vous appli qui se présenterait seul face à lui donc sans les corps intermédiaires sans les partisans tout ça qui aurait mieux que tout autre mieux que tout le monde ait la sélection à laquelle je tiens et je vais beaucoup beaucoup de joueurs qui auraient la capacité de ventriloque et sa voix alors j’étais très content le jour où je trouvais ça quand même le unis quand même c’est exactement ça qu’est ce que c’est qu’un leader populiste de droite ou de gauche un leader peu plus c’est quelqu’un qui prétend avoir le pouvoir de ventriloque et la voix du peuple sans autre médiation que sa propre personne parce qu’en vérité la parole n’est jamais rendu la parole n’est jamais allé nulle concertation nul débat participatif ou autre ne l’a fait et merci c’est à dire que rendre la parole au peuple ou s’imaginer que la parole est rendue au peuple c’est toujours déceptif pour le peuple c’est toujours une expliqué c’est toujours une expérience déceptive c’est toujours la force d’une déception c’est toujours la ford une exception car en vérité la parole n’est jamais rendue nulle concertation du débat participatif au delà fait émerger à supposer que descendent dans la rue vous voyez comme c’est cet état parce qu on est là dans le chalet promis je parlerai du mouvement des gilets jaunes ont dit y est à supposer que descendre dans la rue des dizaines ou des centaines de milliers de manifestants à supposer qu’une pluie de pétitions parviennent à l’elysée il n’est pas sûr que leur revendication trouverait davantage d’écho aujourd’hui qui est et donc si la parole est rendue au peuple c’est toujours dans des limites très partiales et cela vaut de tous les candidats le principe d’une campagne électorale avec ses meetings savamment orchestré ces prises de parole médiatique ces déclarations ces débats entre candidats c’est bien davantage que la parole du peuple n’y a plus sa place et se sont pas les rares émissions minutieusement préparée qui la sollicitent l encadrent le cas échéant qui change grand chose à faire donc à la puce cette parole avoir sa place en amont de façon très inégale et souvent très illusoire elle ne la retrouvera que le jour de l’élection cette fois ci dans une parfaite égalité quand on met son bulletin dans l’urne car c’est alors seulement le jour j que toutes les voix se valent c’est ça le problème de la démocratie et c’est ça c’est pour ça que la démocratie fait le lit du populisme c’est que toutes les voix ne se valent qu’un jour tous les cinq ans tous les six ans où tous les ce et ont tout laissé seulement le jour j comme on dit que toutes les voix se valent qu’elle soit ignorant tout éclairé révolter ou discipline est libre ou encadrée et donc entre temps pour capturer ces voix entendue comme suffrages ces voix qui seront toutes égales seulement le jour j le jour de l’élection ou capturés ces voix il leur a fallu ventriloque et la voix du peuple il aura fallu ventriloque et la voix du peuple parler en son nom lui dire ce qu’il souhaite entendre c’est à dire ce qu’on suppose qu’ils pourraient dire lui-même faire les propositions dont on imagine qu’il pourrait lui même les formuler s’il en avait le pouvoir autrement dit parler selon ses désirs est ce que je veux dire par là c’est que ce qu’on appelle populisme en réalité ce qu’on appelle peuple eh bien il n’est pas d’élections au suffrage universel qui en face intégralement l’économie il n’est pas de candidat qui puisse être qu’ils puissent espérer être élu si il ne ventriloque pas sa voie et c’est ça qui s’est imposé de plus en plus c’est ça qui dessine aujourd’hui la scène des démocraties contemporaines c’est que personne n’imagine pouvoir être il utile de ventriloque pas la voix du peuple si à un moment il ne fait pas mine de la potée sauf que voilà il n’est pas de candidat qui puisse être élu si il le ventriloque pas savoie savoie mais mais la voix de qui quelle voix et là on en revient à la question que je posais en commençant qui est absolument crucial si l’on veut comprendre à la fois ce qu’est le populisme et quels risques qu’il fait peser sur la démocratie c’est de quel peuple parle-t-on quand on prétend rendre la parole au peuple de quel peuple parle-t-on quand on prétend rendre la parole au peuple qu elles sont quel sens donne ton ou entendons donner au mot peuple si je me poussait un peu plus loin la question je pourrais me dire quelles représentations qu’elle construction quelle fiction qu’elle fantasme se trouvent impliqués dans cette restitution dans cette cité de rendre la voix au peuple alors à supposer que je veuille maintenant avec vous affiner un peu le concept du populisme c’est à dire contrairement à ce que je viens de dire réservez finalement l’emploi du mot l’emploi du terme populisme j’ai commencé par vous dire dans le fond tous les candidats au moment de l’élection ils sont un peu populiste il faut tous qu’ils ventriloque à voie du maintien je pense que c’est devenu la réalité ça l’a pas toujours été mais et je marque pourquoi je suis partie des soins de 2012 parce que ça m’a semblé particulièrement vrai en 2012 je pense y a des effets il ya quelque chose qui en tout cas en france a basculé à ce moment là c’est une élection qui ne soit il ne ressemble pas à celle qui avait eu donc maintenant on sait comment ce mardi dans le fond populis si ça veut dire ventriloque et la voix du peuple tout le monde le fait au moment dé des élections y a pas de candidat qui puisse espérer être élu autrement dit maintenant si je veux réservez l’emploi de populisme pour désigner une façon bien particulière de ventriloque et la voix du public cette façon je vais tâcher d’écrire une façon particulière de ventriloque et la voix du peuple et bien c’est la question qui est populiste que je vais chercher à répondre et pour répondre à la question qui est populiste c’est très simple je vais me demandez quelle voix celui qui ventriloque la voix du peuple décide de ventriloque est là pour répondre à la question qui est populiste il faut répondre à cette question mais de quelle voie parle-t-on la voix la voix de qui parce que l’essence du populisme ce n’est pas seulement de prétendre parler au nom du peuple et de s’adresser à lui directement dans un face à face qui trouve sa légitimité qui ne trouve sa légitimité qu’à critiquer toutes les médiations notamment institutionnels a récusé donc tout ce qui pourrait venir s’interposer entre celui qui parle est ce dont il entend porter la voix et ça vous avez des critères très nette et de quentin quand vous avez un leader quand au moment d’une élection vous avez un leader charismatique qui commence à s’imposer qui veut être tout seul il veut vraiment être tout seul qui commencent à critiquer les journalistes qui commencent à critiquer les magistrats qui commencent à critiquer les syndicats qui commence à cliquer dans le fond tous les corps intermédiaires possible imagine un peu l’heure s’il est de droite il va plutôt critique et les syndicats si quand vous avez un leader musique commence à critiquer tous les corps intermédiaires tout ce qui pourrait venir s’interposer entre lui et le peuple alors on a effectivement à faire un leader populiste mais l’essence du populisme c’est donc pas seulement de prétendre parler au nom du peuple de s’adresser à lui directement de récuser dans tout ce qui pourrait venir s’interposer entre celui qui parle est ce nom il entend porter la voix sait c est au moins autant de diviser et d’exclusion c’est au moins autant de diviser et détruire et voilà la ligne de partage voilà ce qui me permet de désigner des leaders comme populiste et dire que tous ne sont pas populiste dire que tout était donc de ne pas tout mettre sur le même plan la ligne de partage elle tient à la représentation du peuple invoqué mobiliser imposé martelé à coups de slogans de formule et d’image tout fait par la rhétorique populiste comme vous savez c’est très compliqué la notion de peuple on peut dire que le peuple elle peut désigner trois choses différentes la notion de bonheur je pas fait un court ici de philosophie politique c’est pas le lieu ni le moment mais il ya trois façons de penser le peuple et qui ont beaucoup à voir avec ce qu’on va discuter aujourd’hui elle peut désigner en un premier sens le peuple qui est le songe rousseauiste c’est celui du contrat social elle peut désigner le corps des citoyens ce que rousseau appelé le souverain c’est à dire le corps des citoyens dans la volonté générale est indivisible donc le peuple c’est l’ensemble des citoyens sans distinction de classe de race de culture de quelque ordre qu’elle soit c’est le corps des citoyens c’est ça le peuple elle peut signifier aussi une communauté le peuple n’est qu’une irait une histoire et une culture commune autrement dit une identité avec toutes les variantes que ça ces transcriptions peut impliquer et là on a évidemment une détermination du peuple qui est exclusive c’est pas du même peuple dont on parle parce qu’à ce moment là on va le définir par la langue par la religion par la mer par les moeurs par la civilisation et c’est donc il ya déjà une différence énorme entre une première compréhension du peuple qui est simplement le corps des citoyens sans distinction particulière ou au contraire une communauté définie par une identité de langue ou de culture d’ogm une histoire commune des moeurs etc évidemment là on sait très bien qu’on peut se trouver très vite sur des voix extrêmement dangereuse exclusive discriminante terrible et puis enfin il ya un troisième sens du mot peuple qui est très important c’est que le peuple peut renvoyer la notion de peuple peut renvoyer à ceux et celles qui n’ont jamais par au pouvoir ce dont précisément on n’entendrait pas suffisamment la voix ou non on entendrait jamais la voix les classes populaires la plèbe le petit peuple voire les misérables au sens de victor hugo par opposition aux élites c’est à dire ceux dont la voix ne compte pour rien sauf précisément au moment des élections où elle est soudainement et comme par miracle l’objet de toutes les attentions donc quand on dit rendre la voix au peuple de quel peuple parle-t-on de qui parle-t-on est ce qu’on parle du corps des citoyens est ce qu’on parle du peuple identifié il ya une culture commune à l’adisq lui d’une culture commune au sens large ou est ce qu’on parle du peuple au sens du petit peuple des misérables qui exclut dé son pouvoir et c est bien le propre du populisme le propre du populisme comment se laisse-t-il comprendre et bien il se laisse comprendre d’abord et avant tout comme une confusion de quelque façon qu’ils cliquent se déclinent que ce soit aux états unis que ce soit au brésil que ce soit en france que ce soit en italie pour ne citer que quelques exemples et bien de quelques façons qu’il se décline il revient à confondre ou à faire semblant de confondre le peuple comme corps des citoyens avec l’un ou l’autre des deux sens opposé soit le peuple comme identité historico culturelle soit le peuple comme classes populaires donc une opération du populisme c’est de dire je parle au nom du peuple comme si je parlais au nom de tout le corps des citoyens mais ce faisant j’identifie le corps des citoyens à une catégorie particulière du peuple c’est à dire je confond le peuple comme corps des citoyens et le peuple comme identité culturelle historico-culturelle déterminée ou comme classes sociales plus précisément le propre du populisme et donc sa propre liste des exclusions et ça suppose que au moment même où moi leader populiste je parle au nom du peuple au moment même où je parle il ya tous ceux qui n’en font pas partie et à tous ceux qui vont s’en trouver d’emblée exclu pour ça que le populisme c’est un discours qui prétend parler au nom du peuple mais qui est par définition nécessairement exclusif pour le dire encore autrement que ce soit pour soit 1 le populisme consiste à revendiquer le droit de parler pour tous à partir d’un point de vue particulier c’est à dire en incarnant la voie exclusive et discriminante qui prétend porter la voix exclusive et discriminante qu’il prétend porter c’est à dire soit celle d’une identité sauver historico-culturelle socio culturel etc soit celle d’une classe secourus je vais à titre d’exemple m’attarder sur le premier populisme de droite mais je pourrais parler très longuement aussi du populisme de gauche parce qu’il en est un parce qu’il existe parce qu’il y en a des exemples ci en amérique latine il y en a aussi en france en italie en europe c1 il existe un populisme de droite il existe un populisme de gauche le populisme de gauche c’est celui qui va prétendre parler au nom du peuple en prêtant en identifiant le peuple à une classe populaire défavorisés déterminer le populisme de droite je ne les confonds pas je ne met pas sur le même plan ils n’ont pas la même gravité dans mon esprit mais ça le populisme de droite c’est beaucoup plus celui qui va prétendre comme au brésil comme aux états unis parler au nom du peuple mais identifier le peuple à l’identité qu’il s’agit de sauver les blancs aux états unis et même certaines catégories de blanc aux états unis et une certaine catégorie sociale aussi au brésil etc je vais m’attarder sur le premier donc plutôt sur le populisme de droite bien que les deux populis soit souvent présent dans les dernières élections populisme de droite donc se présentent souvent un public national ou nationalistes xénophobes identitaires et sécuritaires qui prétend défendre au nom du peuple les valeurs de la nation son intégrité sa culture son histoire supposé menacé et sa recette est toujours la même il commence par désigner ceux et celles ça c’est vous pouvez prendre n’importe quel exemple de populisme n’importe où dans le monde c’est la même recette ça fonctionne de la même façon il commence par désigner ceux et celles qui l’estiment constituer un danger pour tous les autres il divise donc il prétend parler au peuple au nom du peuple mais ils commencent par le diviser il divise donc et il isole mais ce n’est pas tout car cette division et cet isolement ne se font jamais sans arrière-pensée le populisme en effet ne ciblent jamais que ceux et celles que le possible comme le disent ils se dirent exclus ne ciblent jamais que ceux et celles que l’opinion commune lui semble prête à tenir pour responsable de toutes les difficultés et de tous les maux qui affectent la société voyez je vous donne plusieurs définitions plusieurs approches successives du société de piste donc en voilà une autre après toutes celles que je gabonais en voilà une autre et bien ce qui fait l’essence du populiste c’est que c’est toujours un calcul de la cible c’est toujours un calcul de la cible ça peut être les étrangers les sans papiers les émigrés les homosexuels au brésil les assister les chômeurs les délinquants les récidivistes les malades mentaux tous eu tout ce dont contre lesquelles il devait être possible et profitable de retourner une partie de cette opinion cette stratégie comme chacun sait fait depuis toujours le lit des partis d’extrême droite elle fait depuis en général le lit de tous les partis populistes le pari du populisme le pari des leaders peuple id formation populiste leur pari sur l’avenir c’est qu’un jour le retournement sera telle qu’ils rallieront enfin la majorité des suffrages il n’y aura plus alors d’obstacles à leur vision discriminante de la société pas plus que leur politique d’exclusion et d’élimination des six parlant parlant au nom de tous parlant au nom de tous ils auront enfin les moyens ça le rêve d’arriver au pouvoir enfin des moyens d’imposer au peuple supposé indivisible les mesures nécessaires pour que la réalité s’accordent à cette vision d’une société unie et unis ça veut dire homogène et ça veut dire épuré j’appelle parlant au nom de tous les oraux voilà le rêve d’avoir enfin les moyens d’imposer au peuple supposé indivisible les mesures nécessaires pour que la réalité la réalité du peuple s’accordent à cette vision à leur vision d’une société unie homogène épuré autant dire qu’un tel calcul et c’est une autre dimension encore du populisme que je vous donne demande de revenir au temps de dire n’est pas dépourvue d’une porte et je pourrais dire messianique mais le mot autant de bruit que je dirais prophétique le populisme mais c’est de vous annoncer le peuple à venir c’est pour ça que c’est redoutable c’est pour ça que c’est terrible c’est de vous dire à quoi le peuple devrait ressembler ce que devrait être le peuple voilà ce qui le rend si audap il prend d’emblée la forme d’une promesse d’une promesse très particulière une promesse qui va consister à faire coller la réalité avec l’objet d’un fantasme il ya le fantasme de ce que devrait être le peuple et il ya la volonté de faire coller la réalité à ce fantasme et donc c’est une promesse qui ne trouve jamais autant d’occasions d’être formulée que dans le temps des élections si vous avez suivi de près les élections au brésil il ya un peu plus d’un an maintenant qu’il faut pas oublier c’était c’était plein de promesses de sodebo zone euro id apps a été élu par hasard c’était plein de promesses c’était la promesse quand même de redonner au peuple son identité et c’était pas n’importe quel peuple et ce n’était pas n’importe quelle identité et donc c’était une promesse qui est comme en réalité un peu toujours toutes les promesses parce que ça fait partie de la main je pas non plus maintenant vous faire un cours sur la promesse comme si j’adorais le faire mais la promesse c’est toujours même temps une menace la promesse ses portes toujours en elle l’amener à la blague puissance de risque le spectre d’une menace donc c’est toujours la promesse menaçante d’un peuple à venir restauré dans son identité resterait dans ces trois à restaurer dans tout ce que vous voulez et bien s’il fallait avancer une seule raison de prendre les élections au sérieux de s’inquiéter de leurs résultats en récusant l’idée fallacieuse que toutes les issues se valent elles tiendraient est en fait elle tiendrait au fait qu’un tel scénario ne peut être tenue en toute tranquillité en toute sécurité pour un probable donc je pense que si vous êtes venus assez nombreux ce soir a dressé par cette question du populisme c’est qu’elle nous fait peur c’est qu’on ne peut pas exclure qu’il arrive un jour au pouvoir qu’on a envie de comprendre ce que c’est parce que on sait que le populisme est arrivé au pouvoir par lé biais des élections d’abord ils les passent et il n’est pas exclu que de telles propositions ces propositions qui voudront faire correspondre le peuple à une réalité qu’il faut correspondre la réalité du peuple à son fantasme il n’est pas exclu que de telles positions et les propositions qui vont avec s’impose sur la scène politique le propre du populisme de droite nationaliste et xénophobe qui va dire que c’est parce qu’il s’est passé quand même et qui tire à lui les partis conservateurs il les pousse à jouer la même partition pour rallier les électeurs susceptibles d’y trouver leur compte il en résulte ce que j’ai pu appeler ailleurs dans un livre antérieures la sédimentation de l’inacceptable celle là qui fait depuis toujours le lit des consentements meurtrier est bien de quoi s’agit-il de l’extraordinaire qui finit par devenir ordinaire au point qu’on ne s’étonne pas qu on ne s’indigne plus de rien un peu comme dans les récits de kafka c’est pour ça que le populisme nous fait si peur aujourd’hui parce que de quoi s’agit-il des biens de la violence de ses discours de ces représentations qui impose insidieusement l’image dépréciative sinon haineuse qu’il donne des cibles qu’ont rappelé est un instant toutes ses cibles que j’évoquais tout à l’heure et puis surtout de la lente et progressive insinuations que des mesures extrêmes des mesures de plus en plus discriminantes attentatoire à la dignité comme aux droits et aux libertés fondamentales serait nécessaire et légitime et c’est pour ça que dans un instant je vais vous parler de la torture et du monde tortionnaire au nom de la défense des valeurs et de l’identité on n’aurait d’autre choix que de revenir sur des droits acquis des protections et des libertés conquises par telle ou telle catégorie de la population parce que voilà le fin mot de l’histoire c’est cela que le peuple ce nouveau peuple ce peuple à venir défini par le partage de ses valeurs et de cette idole et de cette identité demanderez et qu’il faudrait vous promettre qu’il faudrait lui promettre maintenant il ya encore une autre raison qui doit nous faire prendre au sérieux ces nationalisme populiste et il suffit pour cela de sortir ces élections il se dit des élections françaises de leur contexte exclusivement hexagonale en tentant de comprendre des élections à une autre échelle à commencer par celle de l’europe que se passe-t-il en europe aujourd’hui qu’est-ce qui est en train d’arriver aux démocraties européennes il se passe que l’impuissance des états européens a soulagé les citoyens d’europe des multiples formes d’insécurité qui fragilise leur existence les conduit à mobiliser un arsenal rhétorique inépuisable pour leur offrir de nouvelles cibles de substitution en réalité toujours les mêmes en compensation de cette impuissance par ce tour de passe passe il retourne l’effet de leur impuissance c’est à dire l’augmentation du chômage l’explosion de la misère que traduit la multiplication des personnes sans abri sans ressource sous alimentés dépendante des associations caritatives il retourne l’effet de cette impuissance en atout ils se défaussent sur ces cibles de substitution de la misère et de toutes les formes de vulnérabilité accrue qu’ils ne prendront pas les moyens de secourir une telle russe prêterait à sourire si elle ne s’avère redoutablement efficace car il arrive que cet atout soit gagnant dans un opuscule intitulé sarkozy pire que prévu les autres prévoir le pire c’est alain badiou de philosophe alain badiou êtes un opuscule qui date de 2012 alain badiou renouvelé je pense qu’il va faire la même chose encore renouvelé son injonction désormais coutumière de se détourner du processus électoral ils revendiquaient une pensée politique dont le vote serait purement et simplement absents mais c’est oublier que par ce processus le vote le pire peut effectivement se produire et c’est aussi par ce seul biais le vote qu’il est possible de l’empêcher sauf à considérer que tout se vaut ou encore que tout est égal sous les chics et les droits supposons une seule seconde qu’au titre d’une telle pensée tout ce que tout ce que les promesses de l’une ou l’autre forme de ce populisme xénophobe ne séduisent pas tous ceux qui on récuse la violence potentiellement meurtrière s’abstiennent d’aller voter dans l’espoir d’un grand mouvement populaire encadré par une rigoureuse discipline qu’est ce qui arriverait qu’est ce qui pourrait arriver entre temps eh bien ils arriveraient peut-être que ce populisme s’installe durablement au pouvoir y compris dans sa forme la plus extrême je veux dire par là c’est que c’est que les difficiles de 2,2 vers un 6e la démocratie comme je le fais sans faire un plaidoyer pour les élections démocratiques sans montrer que aujourd’hui les élections démocratiques c’est encore le seul rempart face au populisme dire qu’on ne pourra empêcher le poppy le populisme risque d’arriver au pouvoir par les élections démocratiques vous avez été le cas au brésil comme ça a été le cas aux états unis comme ça a été le cas en italie mais il ne peut être empêché d’arriver au pouvoir que par les élections aussi il ya un an et dont le fait que le public puisse arriver au pouvoir il ya au moins un état d’europe qui devrait nous inciter aujourd’hui à la réflexion la plus vigilante avant de renvoyer les élections aux oubliettes de l’histoire comment jette le bébé avec l’eau du bain c’est la hongrie c’est la hongrie de viktor orban que de libre élections aux conduites au pouvoir hélas que je suis en train de faire c’est de récuser le slogan élections piège à con de dire dans le fond élections élections piège à cons oui si on va pas voter à supposer qu’on s’attarde sur les processus électoraux des dernières années il conviendra en effet de distinguer trois cas de figure il ya d’abord celle qui ont souffert de graves irrégularités et dans la contestation des résultats d’un lieu au cercle infernal de la protestation et de la répression c’est presque chaque fois le cas en russie par exemple truc est faussé ces élections nous apprennent toujours deux choses d’abord qu aux yeux des systèmes autoritaires le désir d’élection libre dépourvu des régularités est un désir subversif il existe je vais quand je vous parlais de la torture je vais j’abrège un peu cette première partie de mon exposé il existe aussi des élections c’est le deuxième cas de figure dans la légitimité et la régularité ne sont pas remises aux questions et qui conduisent effectivement au pire il ya alors deux façons de les inviter soit on se dit qu’il aurait été préférable qu’elle n’ait pas lieu sans avoir au demeurant le pouvoir de les empêcher et sans préciser non plus qui devraient s’y substituer sinon peut être une hypothétique révolution soit on reconnaît que le pire pouvant arriver tout abstention qui s’abstient de s’y opposer revient à le favoriser puisqu’il ya élection dira-t-on alors il faut voter car quoi que d’aucuns fasse semblant de le penser tous les résultats ne se valent pas autant dire que cette alternative est elle-même parlante que je veux dire par là ce qui comptera ce vivier c’est que l’abstention fait le lit du populisme ya le populisme aussi a pris une place considérable dans nos sociétés démocratiques rhdp non parce qu il a comme meilleurs alliés l’abstention il a comme meilleurs alliés ceux qui se disent que les élections sont truquées que les élections ne peuvent pas changer leur vie que qu elles n’apporteront rien de meilleur il est pas sûr effectivement qu’elle apporte trop grand chose de meilleur mais elles peuvent apporter nettement pire qu’ils peuvent apporter notre empire donc voilà pourquoi aujourd’hui effectivement le plus grand soutien du populisme c’est l’abstention il faut voter car comme d’aucuns face avant de le penser tous les résultats ne se valent pas elle ne se valent pas autant dire que cette alternative est elle-même parlante elle signifie que loin d’être mécanique le vote relève d’un calcul chaque fois que le pire est possible c’est pourquoi le succès des populismes nationalistes et xénophobes en europe n’est pas un argument contre le suffrage universel messe en sa faveur si les larmes que leur leader utilisent pour parvenir au pouvoir il doit être possible de la retourner contre eux il n’y a pas de fatalité à ce qu’ils leur apportent la victoire sauf qu’à supposer que le vote du peuple est déjà captifs mais pour supposer ainsi que tout est perdu d’avancé et que par conséquent le populisme est imparable parce que rien ne serez contrer la puissance des affects qui le mobilise il faut postuler une image très singulière de ce même peuple il faut cesser d’avoir confiance en lui et donc c’est aussi ça le meilleur remède contre le populisme c’est pas la défiance à l’égard du peuple c’est la confiance à l’égard du peuple c’est la confiance à l’égard du vote démocratique alors je vais de abrégé ici surgissent comme s’il y avait trois cas de figure je vais quand même vous dire ce que c’est que le troisième cas de figure c’est celui d’élections dont le résultat n’est pas contestable parce qu’il n’est accompagnée d’aucune eric irrégularités ni le bourrage des urnes ni trucage des chiffres ni intimidation des électeurs ou des candidats et dont l’issue ne génère aucune forme de violence particulière ni bain de sang ni arrestation arbitraire ni élimination d opposer l’élection alors ne se traduit pas dans les semaines qui suivent la victoire des uns et la défaite des autres par une restriction brutales des droits et des libertés ni par l’incrimination brutale d’une partie de la population elle n’a pas pour effet d’imposer au peuple une doctrine avec un grand d une idée avec un grand i ou une vérité avec un grand v à laquelle ils seraient tenus de se soumettre de soumettre leur entendement et leur volonté deux traits autrement dit la distingue des cas de figure précédent les deux que j’ai évoqué la régularité qui garantit seule la liberté du choix et l’absence de violence qui traduit de part et d’autre l’acception du résultat en même temps qu elle la rend possible ça c’est la définition de la démocratie voilà la définition de démocratie il y a véritablement démocratie quand on a des élections quand on a des élections qui dont la régularité garantit la liberté du choix j’ai donc la possibilité d’une alternance et et dont l’absence de violence qui leur fait suite l’absence de mesures discriminantes traduit l’acceptation du résultat en même temps qu’elle en possible tant qu’il ya bien des façons de reconnaître une légitimité au processus électoral démocratique à la démocratie et aucune pourtant n’est plus convaincante que la violence qu’il est censé permettre d’éviter lorsqu’il est respecté nous voilà c’est ça mon plaidoyer pour la demie c’est quoi la démocratie c’est le régime qui permet d’éviter la violence c’est le permis c’est le régime et qui devrait toujours permettre d’éviter la violence sans doute le pire est toujours possible et il arrive que les élections tourne mal nulle part le premier et le second des cas de figure que j’évoquais tout à l’heure ne sont exclus mais les élections les élections doc les deux cas de figure c’est la fraude a priori et la brutalité a posteriori mais les élections les élections démocratiques n’ont pas d’autres principes que d’être un pari sur l’absence de violences c’est ça qui définit l’élection démocratique cette voie là l’essence de la démocratie elles sont faites sélection démocratique définissent la démocratie n’y a pas de démocratie sans élection démocratique les élections démocratiques elles sont faites pour éviter la violence et lorsque partout dans le monde ils se trouvent des hommes et des femmes pour les réclamer ces élections démocratiques dans la rue au risque de leur vie pour dénoncer les fraudes la manipulation la confiscation des résultats ces sept aces vitement c’est cet évitement qu’ils espèrent et c’est à la paix civile qu’ils aspirent une paix qui pour autant ne signifie aucune compromission avec l’oppression aucune résignation à la justice dont je voudrais insister voilà pourquoi le populisme est une menace sur la démocratie parce que le populisme l’arrivée d’un parti populiste l’arrivée d’un leader populiste au pouvoir n’offrent pas de garanties voilà pourquoi le populisme arrivait régulièrement par des élections démocratiques au pouvoir risque ipso facto immédiatement de confisquer la démocratie est bien cette essence pacifique du processus électoral et il est essentiel de rappeler c’est très précisément ce dont ses opposants soudan les opposants à la démocratie n’ont que faire tout ce qui est lections piège à cons toute leur stratégie consiste à tout mettre sur le même plan en refusant de prendre en considération toute considération de cet ordre pourquoi parce qu’au bout du compte la violence n’est pas leur problème dès lors qu’ils seront toujours prêts à lui trouver des justifications sinon à consentir au meurtre que telle révolution estime nécessaire l’idée que la démocratie en constitue la protection ou mieux encore que celle légitimité est à la mesure de cette protection contre la violence et bien n’a plus d’importance et voilà dans le fond ce qui est redoutable dans le populisme c’est que il ne fait plus de l’élection il ne perçoit plus dans l’élection la garantie de la paix de la paix civile et il ne conçoit plus une élection que le processus électoral essentiellement est fondamentalement comme une protection contre la violence alors j’en viens maintenant si vous voulez bien au deuxième volet de mon intervention aujourd’hui j’ai dit que le populiste pouvait apporter le pire que le populisme au pouvoir pouvait apporter le pire et ce qu’il peut apporter du pirée je suis justement dans la suite de ce que je viens de vous oublier c’est la légitimation de forme de violence que précisément les processus démocratiques avaient peint avait conduit à éviter y en a deux normalement tout cas il ya deux formes il y en a bien d’autres évident mais il ya deux formes de violence extrême que les démocraties normalement devrait conduire à éviter il ya la torture la légitimation de la torture et il ya la peine de mort mais comme vous savez il ya beaucoup de démocraties dans le monde dans lequel la peine de mort est encore tout à fait opératoire mais je vais parler ici pour conclure de ce que j’appelle le paradoxe de la torture on aimerait on aimerait que la torture fasse l’objet d’une indignation d’une protestation d’un refus unanime on voudrait croire que la torture est de nature à discréditer aux yeux des peuples les gouvernants qui avant d’être élu l’annoncent à mots couverts aux électeurs dont ils réclament les suffrages et une fois le pouvoir conquis la dissimule à peine sinon la revendique comme cette arme de dissuasion et de répression massive qui leur seraient nécessaires pour extirper le mal de la société il ya plein de presse que ce soit après l’arrivée de bolzano au pouvoir au brésil après l’arrivée de trump il ya plein de disques ou y atteindre 80 à vouloir relégitimer le recours à la torture on voudrait quoi ceci comment comprendre alors que non seulement elle déclenche si peu de réactions de cet ordre mais que de façon plus inquiétante encore elle semble si souvent faire l’objet sinon d’un soutien explicite au moins d’un consentement tacite d’une large partie de la population sa pratique systématique la pratique de la torture serait elle un gage de la force le signe que les dictateurs et autres dirigeants autoritaires se doivent d’envoyer à ceux qu’ils gouvernent pour les assurés de leur détermination à traquer leurs ennemis à combattre le mal contre lequel ceux qui les ont précédés aurait fait preuve de faiblesse sinon de complaisance auquel cas le redoutable habileté féret de comprendre que la tante des citoyens et c’est ça qui est inquiétant tient moins à ce respect des principes dont fait partie le refus inconditionnel de la torture cpt à une pseudo efficacité qui ne s’interdit aucun moyen pour parvenir à ses fins comme si ne pas exclure la torture sinon même l’exhiber était voilà le paradoxe de nature à rassurer de nature à rassurer le mal les ennemis la complaisance la faiblesse je mets tous ces mots entre parenthèses et je ne l’aimé pas en parenthèse de façon aléatoire dans le cadre de mes réflexions la fonction de ces parenthèses entre lesquels je l’aimé et de signaler qu’il constitue comme vous le savez autant d’éléments récurrent des discours populistes d’un discours qu’il apporte des éléments qu’il importe de prendre en compte pour analyser les procédés de justification et de légitimation qui permettent à la torture aujourd’hui de trouver de façon inquiétante un droit de cité dans de nombreuses sociétés ou de retrouver la droite cité dans de nombreuses sociétés ce discours ne vient pas de nulle part il n’est pas commun à tous les régimes politiques même si il n’est aucun régime qu’ils ne soient susceptibles de s’y laisser prendre distillant dans la société des formes de consentement à la torture qu’elle n’aurait sans doute pas imaginé pouvoir accepter ni cautionner auparavant je vous donne un exemple très simple mais je veux pas m’étendre là dessus parce que là je pense que si je dis ça joue la boîte de pandore jouve une énorme boîte de pandore comment concevoir quand même que 17 ans que 15 ans 15 en ville même pas 15 ans quinze ans après la fin de la seconde guerre mondiale alors qu’il y avait eu tant de torture en europe tant de torture en france pas très loin d’ici alors que la torture avait peut-être éminemment identifiée à ce que le régime nazi signifiait que quinze ans après à torturer pu être systématiquement pratiqué pendant la guerre d’algérie et qu’elle ait suscité un si large consentement même s’il a eu bien sûr des grandes voix d’intellectuels pour s’y opposer même si une partie du lot mais quand même 15 ans à peine après la toiture était rude et c’est de ces processus de re légitimer sion la dont je vous parle à présent pour donner à mes réflexions sur le populisme finalement et sur les dangers du populisme et sur le risque du populisme évidemment la tournure jeu là vous la plus dramatique qu’ils soient donc ce discours de légitimation attentions ne vient pas de nulle part et il n’est pas commun à tous les régimes politiques même si encore une fois comme l’exemple que je viens de donner leurs appels il n’en est aucun qu’ils ne soient susceptibles de s’y laisser prendre distillant dans la société défendent de consentement à la torture elle n’aurait sans doute pas imaginé pouvoir accepter ni cautionner auparavant que la torture était depuis toujours l’un des recours privilégié des dictateurs et autres tyrans pour terroriser la population et étouffer dans l’oeuf toute forme d’opposition devraient suffire à distinguer le régime d’oppression de tout autre régime politique à commencer par la démocratie démocratie c’est time qui devrait par essence par définition définitivement récusé la torture la paranoïa propres régimes non démocratiques propre régime de terreur promo dictature propre tyrannie la paranoïa propre à tous ces régimes induit en effet le soupçon qu’une telle opposition [Musique] l’opposition est toujours susceptible de se développer secrètement qu’elle est en tout cas plus étendue qu’il n’y paraît elle génère le fantasme d’une menace cachée d’un complot que les organes de sécurité se doivent de mettre au jour donc la folie meurtrière des régimes non démocratiques repose toujours sur la conviction que la sûreté de l’état ne devrait s’interdire aucun moyen pour extirper des consciences arraché au corps ce que fait la torture arraché au corps la vérité malveillantes qu’il dissimule or voilà ce qui nous arrive cette conviction est contagieuse cette conviction est contagieuse da conviction que la sûreté de l’état ne devrait s’interdire aucun moyen pour extirper des consciences arraché au corps la vérité est malveillante qu’il dissimule cette conviction est contagieuse elle brouille aujourd’hui la frontière entre dictature et démocratie de telle sorte qu aucune société n’est à l’abri d’en venir insidieusement à consentir à la torture ce sont des candidats à des élections démocratiques et parfois des dirigeants démocratiquement élu qui la reprennent à leur compte mieux elle constitue cette conviction pour certains d’entre eux un élément de séduction de leur discours elle prend place dans l’arsenal qu’il mobilise pour convaincre les électeurs qu’ils ne reculeront devant aucune méthode de coercition pour éliminer leurs problèmes quels candidats quels dirigeants et bien ce sans doute que l’on englobe ordinairement d’un mot sujette à caution la vue qui demande quelques confusions quelques précisions pardon sous le nom de populisme quoi qu’on pense en effet de l’usaj légitime ou abusives qui peut être fait d’une telle dénomination n’en parlera peut-être tout à l’heure il est un trait qui reste indéniablement constitutives des prises de paroles des programmes d’action des mesures promises et souvent concrétiser qui caractérise ce qu’on décrit sous le nom de populisme sa véhémence radical sa fascination de la violence au service d’une pulsion de vengeance qui se pare des atours de la justice et bien c’est dans ce contexte très particulier que du brésil à la turquie en passant par les états unis et tant d’autres supposée démocratie garante du respect des droits de l’homme la tentation de la torture quand ce n’est pas son exercice mais tout aussi bien sa troupe séduction doivent être analysées alors c’est quoi ce contexte c’est quoi ce contexte qui entraîne la légitimation de la torture ou des discours visant à légitimer la torture mais à ce contexte il convient de le décrire plus précisément il se concrétise partout dans le développement systématique d’une culture conjointe de la peur et de l’ennemi et parler de culture s’est signalé qu’on aurait tort de considérer que le sentiment de peur que la population peut éprouver devant telle catégorie ou telle communauté d’individus l’habitude qu’elle prend de les tenir pour des ennemis et sa volonté de les voir traitée comme telle en raison de leur appartenance particulière et spontanée encore moins qu’elle repose sur un fondement naturel ni même que l’histoire suffit-elle expliqué ces sentiments donc qui gouverne la culture de la peur et de l’ennemi au nombre desquels il faut compter non seulement la peur mais également leurs sentiments la colère et pour finir la haine sont toujours au moins en partie le résultat d’un calcul délibéré celui d’une volonté idéologique et politique tant c’est l’intérêt de les voir se développer eh bien c’est ce calcul qui sert de dénominateurs communs au régime populiste que distingue leur agressivité et leur ton vindicatif il mise sur l’inquiétude engendrée par les différentes formes d’insécurité matérielle ou symboliques qui touche la population dans une société donnée pour se rendre crédible en lui donnant une cible que distingue telle ou telle caractéristique particulière encore une fois la couleur de la peau la provenance les migrants la religion les convictions politiques le gauchisme au brésil l’orientation sexuelle l’homosexualité ce qui se produit alors suit immanquablement le même processus les individus ciblés selon leur appartenance ou non seulement présenté comme la source passer des maux actuels mais ils apparaissent également comme une menace pour l’avenir défendre la société signifie dès lors la protéger par tous les moyens contre le péril que leur présence leur action leur influence leur poids idéologie politique et pour finir toujours démographique largement fantasmée représente et donc voilà comment la culture de la peur s’articule à une culture de l’ennemi elle suppose que lentement mais progressivement des façons de dire des représentations des éléments de langage tout une caractérisation devienne le vecteur d’une stigmatisation dans cette perspective les mouvements populistes n’ont pas l’exclusivité il est au bout du compte peu d’acteurs de la vie politique qui sache se faire un principe intransigeant du refus de tout caractérisation de cet ordre est donc l’ affaire est plus grave encore parce que le propre du populisme ce n’est pas seulement de se servir de l’inquiétude générale pour faire d’une cible déterminée l’objet de cette double culture de la peur et de l’ennemi c’est de le faire qui plus est dans une surenchère permanente d’outrance verbal d’invectivés répété qu’ils finissent par empoisonner tout la vie politique s’il est vrai que des façons de dire et de penser que ces façons de dire et de penser que je décrivais un instant amorce ce que j’ai appelé donc la sédimentation de l’inacceptable rendant précisément acceptable ce qu’on n’aurait jamais cru pouvoir accepter par exemple la torture est bien le pas supplémentaire que franchissent les régimes qui se réclament de la torture comme de la peine de mort d’ailleurs consiste à parachever cette sédimentation d’inacceptable en lui adjoignant une promesse de vengeance c’est alors que sur le devant de la scène fonte leur entrée les rêves meurtrier d’une séparation d’une sélection d’une expulsion et pour finir comme le dernier pack cette logique toujours sanguinaire d’une élimination radical c’est à dire d’une éradication alors qu’en est il maintenant de la torture comment comprendre que cette logique ne soit pas seulement meurtrière mais également tortionnaires et bien deux ordres de réponse se complètent le premier renvoie à ce qu’ont suggéré plus haute que je suggérais plus haut à savoir que l’ennemi ne se décline pas seulement au passé et au présent en tant que responsable d’une situation donnée la corruption des moeurs le déclin d’identité la disparition des valeurs etc mais au moins autant aux futurs sous la figure de ses projets malveillants l’ennemi est d’autant plus à craignent qu’ils complètent une destruction un renversement dans le fantasme constitue le ciment premier de la peur et ce n’est pas un hasard si aujourd’hui le terme le plus usuel pour désigner cet ennemi est celui de terroristes et des vrais terroristes ne veut pas dire qu’il ne suis pas en train de pire et des vrais terroristes et comme vous savez aussi dans n’importe quel régime politique aujourd’hui quand on veut désigner une opposition terran tente de disqualifier la disqualifie de terroristes pour le gouvernement hong kong et au pouvoir les jeunes qui me chagrine étaient des terroristes boyzone arrow qualifie ses opposants de terroristes dont le terme aux terroristes un usage très ambivalent que c’est un usage nécessaire parce qu’on a besoin de savoir ce qu’on désigne effectivement comme terrorisme et comme terroriste mais c’est aussi un mot qui sert à bien des régimes politiques aujourd’hui pour disqualifier systématiquement toute opposition quand bien même cette opposition a précisément pour objet de résister à la terreur de ces mêmes régimes c’est à dire quand c’est dire qu’un régime terrorise les opposants à sa terreur on est qualifié de terroriste donc aucun thème n’est plus propice plus parlant pour livrer à la vindicte populaire ce don d’une façon ou d’une autre la stigmatisation arrange les pouvoirs toute opposition toute différence sera toujours susceptible d’être présenté comme le foyer d’une forme de terrorisme il suffit d’observer l’inflation du terme comme je le rappelle à l’instant sur tous les théâtres politique encore récemment dans les dans la bouche des autorités pro chinoise de hong kong pour prendre la mesure de la caution d’une telle appellation est censé apporter aux gouvernements pour disculper à l’avancé leur politique répressive encore faut-il que le supposé ennemi avoue ses intentions rien de tel en effet qu’un aveu de quelque façon qu’ils soient obtenus pour qu une persécution fut sarrebourg paraissent justifiés s’il n’y a pas de culture de l’ennemi qu’ils ne se fassent une arme des mots qu’elles prêtent se dit nmi ces mots porteurs d’intention des fastes et bien des formules des sentences symptomatique sa malveillance qu’elle va lui prêter pour alimenter l’hostilité à son égard et bien rien ne vaut pour obtenir le même résultat la publicité que celle que le pouvoir parvient à lui extorquer et voilà pourquoi la sédimentation de l’inacceptable menace in fine et de faire le lit d’un univers tortionnaires plus les intentions de cet ennemi sont censés êtres maléfiques plus elles sont soupçonnées de s’inscrire dans un plan général de plus ou moins grande envergure constituant une menace aussi bien pour la sécurité de l’état que la préservation des moeurs ou la sauvegarde de l’identité plus les gouvernements et leurs appareils répressifs pourront présenter le recours à la torture comme parfaitement légitime mais c’est ça le plus inquiétant alors là je fait après vous allez sortir de cet homme est déprimé mais déprimé sur des quelque chose de bon à voir chez vous parce que là il faut un cordial comme on dit c’est parce que c’est pas le seul ordre de réponse la torture ne se résume pas dans la volonté d’extorquer des aveux elle inclut une dimension supplémentaire autrement inquiétante qui est sa propre cruauté rien moins que le plaisir partagé de faire et de voir souffrir un monde tortionnaire un monde tortionnaire c’est un monde qui donne droit à cette forme de plaisir il suffit pas en effet de décrire et d’analyser les mécanismes grâce auquel les gouvernements justifient la torture aux yeux des populations qu’ils gouvernent line leur motivation pour le faire il faut encore comprendre la complexité des ressorts qui font non seulement qu’au bout du compte une large partie de ces populations acceptent mais qu en outre elle prend un intérêt troubles aux souffrances que sa pratique implique d’où vient donc la fascination qu’exerce sa cruauté d’où vient la fascination qu’exerce la cruauté de la torture et c’est alors qu’il convienne s’avancer un peu plus dans l’analyse des régimes concernés leur succès en effet ne saurait s’expliquer par la seule véhémence de leur chef charismatique parce qu’après tout leurs vociférations leur vin digue leur analyse grossière celle de trump de bolzan arts ou de tant d’autres pourraient parfaitement tomber dans le vide comment expliquer dès lors les co contagieux qu’il rencontre un peu partout dans le monde alors même que leur programme régressif annonce à l’avance des mesures attentatoires aux droits et aux libertés fondamentales contraire donc aux grands principes apparemment constitutifs d’une culture démocratique comment ont-ils pu être élu et bien la légitimation et là et la légitimation de la torture n’est t’elle pas le paradigme même de ces régressions que tout a commencé par la mémoire des dictatures du passé et son gens là au cas du brésil devrait les conduire à refuser comment si peu deux décennies après la fin de la nature au brésil ces candidats comme bolton avant at il pu être réélu en dépit de toute la véhémence de son discours en dépit de toutes les promesses de violence quil que contenait son programme électoral à l’encontre des uns ou des autres ce que précisément j’appelais tout à l’heure en disant que c’était l’essence de tout populisme que d’en fabriquer ses cibles donc comment expliquer les coûts contagieux des populismes partout dans le monde alors même que leur programme régressif annonce à l’avance ces mesures attentatoires et pourtant rien n’y fait et l’impression se confirme d’année en année qu’il existe dans le monde de moins en moins d’endroits s’il en est encore que leur culture politique protégerait à coup sûr d’un tel retour en arrière j’aurais fait cette conférence il y avait un temps je leur ai pensé ni bon d’accord il ya des pays à l’abri et d’épis avec de très très vieille solide culture démocratique qui sont à l’abri les etats-unis la france quelques autres etc et pourtant l’impression se confirme d’année en année qu’il existe dans le monde de moins en moins d’endroits c’est à dire que leur culture politique et quelle culture quelle culture démocratique protégerait à coup sûr d’un retour en arrière d’un tel retour en arrière il ya plus de sociétés refuge où l’on pourrait s’imaginer que subsistent dans les coeurs et les esprits des verrous assez puissant pour s’opposer à une telle régression est ce que ce serait le signe d’un mal être ou d’une misère il n’est pas inutile de relire dans cette perspective quelques pages du livre de freud malaise dans la civilisation ce que ces analyses nous apprennent les uns liste de freud nous apprennent c’est que le travail de la civilisation consiste fondamentalement à refouler ces trois pulsions primitives que sont l’ins est le cannibalisme et ce qu’il appelle le plaisir désir de meurtre cela revient à admettre qu’il existe dans la nature humaine sinon un goût du sang du moins une poussée de violence à laquelle l’appartenance à une société donnée nous contraint de renoncer et ce qui importe alors ce sont les conventions symbolique et matériels qui sont offertes pour rendre ce renoncement acceptable si elles disparaissent si la société semble n’avoir rien à offrir sinon l’entretien de la misère c’est tout l’édifice qui se trouve fragilisé les frustrations sont telles qu’il suffit alors d’un rien pour que l’appel de la violence avec ce que la libération de la cruauté lui donne de plaisir reprenne ses droits on ne saurait minimiser la puissance de cet appel rien ne les radis que jamais et voilà ce sur quoi la véhémence populiste fut font tout se passe partout dans le monde comme si intuitivement elle tirait profit du constat que freud de dresser dans les termes suivants je cite lorsqu une civilisation n’est pas parvenu à dépasser l’état où la satisfaction d’un certain nombre de participants présuppose nos pressions de certains autres de la majorité peut-être et c’est le cas de toutes les civilisations actuelle il est alors que si compréhensible que ces opprimés développe une aide d’une hostilité intense à l’encontre de la civilisation même qu’ils rentrent aussi par leur travail mais à laquelle ils n’ont qu’une part minime et freud ajouté il va sans dire qu’une civilisation qui laisse a satisfait un si grand nombre de participants et les poussent à la révolte n’a aucune chance de se maintenir durablement et de le mérite ah non plus et c’était au début des années 30 que freud écrivait ceci que fait le populisme il canalise cette hostilité en donnant au déchaînement de la violence à la soif de vengeance que nourrissent ses frustrations une cible déterminée cela suppose à chaque fois non seulement un arsenal de discours et de mesures discriminantes promise mais au moins autant les signes de la violence qui rendront cette canalisation crédible et bien c’est dans cette perspective que s’inscrit la légitimation de la torture elle constitue pour le pire un élément de la crédibilité au même titre que la peine de mort dont le rétablissement ou le maintien figure également au nombre des mesures défendues sinon promise par la plupart de ces apprentis sorciers que sont les leaders populistes ce que je voudrais dire alors pour conclure je voudrais rappeler pourquoi la torture n’est par principe et dans les fêtes jamais acceptable sous aucune condition lorsqu’on s’interroge sur les critères de la violence il en est un qui s’applique à tous les phénomènes qu’on s’entendra a considéré comme violent c’est la réduction de celui qui la subit à l’état de choses un matériau brut sur lequel s’applique contre sa volonté une force qui le fait souffrir c’est le dénominateur commun de toutes les formes de violence car là je pense sur ce que j’ai passé mon temps à écrire depuis 15 ans mais que ce soit des violences conjugales les violences éducatives et toutes les formes de violence politique et les violences sociales toutes les formes de harcèlement moral et sexuel qu’est ce qui est le dénominateur commun de toutes les formes de violence donc voilà réduction de celui qui la subit à l’état de choses un matériau brut sur lequel s’applique contre sa volonté une force qui le fait souffrir et la philosophie un nom pour désigner ce procédé elle parle de réunification voilà pourquoi on peut faire de la violence le trait distinctif des discours et des régimes populiste tout ce qui relève en parole et en action de la construction d’une cible peut être en effet pensé sous ce terme enfermé l’autre quel qu’il soit non seulement dans une catégorie déterminée par sa différence sexuelle ethniques religieuses l’éthique mais également dans le langage d’enfermer également dans le langage qui le caractère qui caractérise c’est à dire plus souvent caricature dénigre capture collectivement les individus dans cette différence au détriment de leur singularité c’est déjà réifier chacun d’eux c’est faire de ceux qui sont ainsi visés l’objet brut auxquels s’appliquent aveuglément les forces de l’idéologie un matériau anonyme malmenés blessée humiliée par le matraquage de ce discours qu’est ce que la torture alors eh bien rien de moins que l’acmé de cette réification sa forme la plus accomplie et à ce titre comme le rappelle jean améry dans la livre intitulé par delà le crime et le châtiment l’événement le plus effroyable qu’un homme puisse garder au fond de soi aux premiers critères que constitue la réunification pour définir la violence il en est un second en effet qu’il faut impérativement lui adjoindre pour comprendre ce que la torture détruit s’il est vrai que chaque individu singulier vous comme moi chacun de vous comme moi se définit par l’ensemble des relations qui le constituent avec son corps pour commencer puis l’espace les objets les êtres vivants auquel il est relié et n’a cessé d’être relié depuis la naissance et bien toutes ces relations qui le constitue avec son corps l’espace les objets les êtres vivants toutes ses relations supposées un minimum de confiance pour que la vie reste vivable voilà l’essentiel nous avons besoin pour vivre de nous fier à notre corps et à ceux qui nous entourent c’est ce crédit que la violence détruit c’est ce crédit que la violence détruit et c’est cette destruction que la torture pousse à des extrêmes qui font l’essence même de sa cruauté parce qu’elle a pour objet d’extorquer au corps qu’elle fait souffrir des paroles qui brise sa résistance elle suspend d’un coup la confiance que celui sur lesquels elle s’abat pouvait avoir simultanément est indissociablement dans le monde et dans l’intégrité de ce même corps qu’elle réduit brutalement soudainement à la douleur insoutenable qui lui est infligé de façon répétée le premier conte reçu écrit jean améry brise cette confiance dans le monde l’autre contre qui je suis physiquement dans le monde et avec qui je puise être seulement aussi longtemps qu’il ne transgresse pas la surface qu’est la frontière de ma peau m’impose en me frappant sa propre temporalité il porte sa main sur moi et ce faisant il maniait anti jeu la relire cette phrase parce que je trouve que cette elle définit toutes les formes de harcèlement physique harcèlement sexuel et si je devais faire ce que j’ai promis de faire un jour mais je n’ai toujours pas fait une conférence sur les violences conjugales c’est de là que je partirai fait peut-être de cette phrase là le premier coup reçu brise cette confiance dans le monde l’autre quand je dis qui je suis physiquement dans le monde et avec qui je puisse être seulement aussi longtemps qu’il ne transgresse pas la surface qu’est la frontière de ma peau m’impose en me frappant sa propre corporalité il porte la main sur moi et ce faisant ils magnan dit la torture est un anéantissement de l’autre voilà pourquoi consentir à son exercice revient à faire un pas en arrière dans le nihilisme qui consistent soit dans la négation ou le renversement de toutes les valeurs que comme le savez camus dans la prolifération exponentielle de nos consentement meurtrier in fine et c’est ce jeu dangereux que jouent les leaders qui encourage justifie la torture pour venir à bout des indésirables il parie sur le déclin des principes humanistes ancrée que sont ces derniers dans le respect de l’intégrité des corps et dans la liberté des confiances des consciences l’un et l’autre violée par la torture pour construire un monde à leur image quel monde un monde tortionnaire où plus rien ne viendrait s’opposer à ce double viol dès lors qu’un intérêt jugés supérieurs seraient supposés le vendre nécessaire voilà c’est fini [Applaudissements]
  4. Transcript Google : je vais entrer directement dans le vif du sujet je vais procéder en 4 temps 4 étapes rien n’est moins prévisible que le destin posthume d’une pensée quand un philosophe s’est depuis longtemps retiré de la scène et il est probable que paul ricoeur le grand philosophe paul ricoeur aurait souri si on lui avait prédit que moins de 15 ans après sa disparition un présentant un président nouvellement élu se prévaudraient de ses leçons vous savez le lien entre paul ricoeur emmanuel macron paul ricoeur le dernier grand livre qu’il a écrit ça s’appelait histoire mémoire oubliée il a eu au moment où il rédigeait où il était déjà très très âgées il a eu un secrétaire qu’il ait des je suppose à faire des recherches à mettre de l’ordre dans ses notes et sept secrétaires s’appelait emmanuel macron qui à l’époque se préoccuper de philosophie donc il est probable que paul ricoeur aurait souri si on l’avait prédit que moins de 15 ans après sa disparition un président nouvellement élu se prévaudraient de ses leçons il en est une pour tant que l’on ne saurait trop pas citer les gouvernants de tous pays à reprendre et méditer quand elle touche à l’exercice périlleux du pouvoir à sa violence résiduelle et aux résistances qu’il suscite elle énonce cette leçon un paradoxe que je résumerais de la façon suivante d’un côté la responsabilité politique ne saurait s’exercer autrement que dans son que dans son pouvoir de décider de l’autre qu’on attend effectivement d’un pouvoir politique il décide qu’il prenne des décisions et de l’autre les décisions que prennent les gouvernements qui ont été choisis pour le faire sont nécessairement vécue par ceux auxquels elle s’applique comme une disposition plus ou moins arbitraires plus ou moins juste de leur existence donc on attend qu’ils décident ils prennent des décisions ces décisions influent sur notre existence elles ont des effets sur notre existence comme l’augmentation du tag des taxes sur le prix de l’essence comme un nouveau de tout était parti à exactement un an ou n’importe quelle décision n’importe quelle politique dans dans tous les domaines de la vie la santé l’éducation le travail la justice la sécurité le pouvoir fait ses choix et il n’est au demeurant pas concevable qu’ils n’en avaient pas ainsi nous n’attendons pas nous n’en attendons pas moins de son action au moment où par le biais d’un vote démocratique nous nous en remettons à lui des protections que nous exigeons dans chacun de ces domaines la santé l’éducation le travail le justice la sécurité ce sont des formes de protection que nous attendons de l’état nul en réalité ne désire pas même le plus farouche de ses opposants un gouvernement qui se révèlerait incapable d’agir et donc de décider et rien ne lui serait davantage préjudiciable que l’attentisme l’inertie la puissance ou la paralysie donc à supposer que l’on veuille donner droit à la références mythologiques qui a fait couler tant d’encre depuis deux ans la verticalité qui en résulte la verticalité qui résulte est constitutive de ce qui dans ces conditions pourrait faire la grandeur d’un pouvoir jupitérien alors je vais vous dire en fait cette conférence avait initialement un autre titre j’ai trouvé que c’était un peu gonflé et puis il ya déjà deux années ont passé en fait je l’avais appelé grandeur et limites d’un pouvoir jupitérien évidement beaucoup parlé des limites mais évidemment donc cette verticalité et constitutive comme je disais attentes de ceux qui dans ces conditions pourrait faire la grandeur ta pouvoir jurer de rien elle suppose cet auteur que des décisions soient prises à l’abri à l’abri des trois forces contraires qui empêche le pouvoir de s’exercer en toute indépendance donc à pouvoir jupitérien pourquoi pas à condition et on va voir pourquoi pas avec des deux indes réserve mais en tout cas à condition que il s’exerce en toute indépendance c’est quoi ces trois forces contraires c’est quoi ces trois forces contraires qui évidemment tout de suite compromettre l’idée même du pouvoir jupitérien il faut que même quand il se veut jupitérien il n’est pas si jupitérien que ça ces trois forces se sont d’abord les pressions de l’opinion fluctuante et versatile c’est ensuite l’influencé des lobbys désireux de faire valoir leurs intérêts particuliers à l’encontre de l’intérêt général et enfin c’est l’embarras des querelles de partis et de courtisans je vais m’attarder à un moment sur cette triple indépendance elle constitue l’enjeu de la confrontation du pouvoir avec une triple puissance la première qui correspondent aux pressions de l’opinion fluctuante et versatile la première c’est celle des instituts de sondages et des conseillers en communication qui ne se contente pas de recevoir mais de construire également une image contraignante de cette opinion et on sait la bu que connu sous thelle quinquennat précédent la sollicitations incessantes de ses instruments de mesure dick tantôt chef de l’état l’humeur et le tempo de ses réactions elle installait le soupçon que l’un des paramètres essentiels des décisions prises ou promise était la nécessité de flatter l’opinion majoritaire telles qu’elles étaient reconstitués par les instituts de sondage est ce qu’il y avait deux redoutables alors c’était la multiplicité des filtres et des médiations comme si le chef de l’état ne pouvait et n’avait rien à comprendre directement ne pouvait rien percevoir de ses citoyens autrement qu’à travers des statistiques arbitraire donc c’est ça je voulais qu’il faut comprendre c’est que qu’est ce que c’est 7 sept cette force qui s’opposent à l’indépendance du pouvoir et qui contrarie l’exercice même temps couvert jupitérienne c’est sa dépendance vis-à-vis des instituts de sondage qui ne sont pas un reflet exact de l’opinion qu’ils sont une construction qui sont toujours la construction discutable d’une certaine l’image de l’opinion la seconde puissance la seconde puissance c’est celle des groupes de pression qui tente par tous les moyens d’infléchir la décision pour imposer leurs intérêts industriels économiques et financiers comme prioritaires en dépit de leurs conséquences environnementales et sanitaires avérés comme vous le savez il n’ya pas dans ces conditions de moyens que ces lobbys ne soit prête à mettre en oeuvre pour contrer la parole d’expert indépendant quand elle apporte la preuve des effets négatifs des produits qu’ils veulent défendre coûte que coûte et leurs stratégies et redoutable parce qu’elle inclut un usage de la parole qui revient à lui faire perdre toute crédibilité négation des faits refus de l’évidence contestation des compétences tout est bon pour faire douter de la vérité dès lors qu’il s’agit de la santé et de la vie de ceux qui s’estiment victimes de ces produits amiante pesticides produits pharmaceutiques handicapant ou mortifère il est inévitable que leur puissance soit d’autant plus vécue comme une injustice qu elle se traduit le plus souvent par l’impunité des responsables et leur puissance la puissance des lobbys apparaît ainsi comme une surpuissance une surpuissance que le droit ne contraint que de façon très relative dès lors qu’elle sait s’affranchir de ces règles les contourner avec des risques limités il importe alors et ça n’est pas toujours le cas et c’est rarement le cas que le pouvoir politique sache exprimer sa capacité de résistance aux moyens déployés par cette surpuissance pour parvenir à ses fins sous peine d’apparaître comme une marionnette dont elle tirait les fils ça et la démission de nicolas hulot qui diamants je peux pas je suis confronté à une surpuissance telle qu’aucune politique environnementale ni sanitaire n’est possible dans ces conditions jupitérien jupiter jupiter suis content que ça vous intéresse maintenant mais laissez-moi aller au bout de mon propos et après je vous dire que je vous serai la première à qui on donnera la parole jupitérien serait en ce sens non seulement voilà j’essaie de vous dresser le portrait d’un pouvoir jupitérien idéal dans certaines limites théret qui dans le fond n’est pas vraiment ce dont nous avons l’expérience un pouvoir indépendant des sondages d’opinion indépendant donc de cette de cette construction de l’opinion indépendants aussi des lobbys donc jupitérien serait en ce sens non seulement la volonté d’imposer des limites aux pouvoirs des lobbys mais plus encore la traduction de cette volonté par des mesures de protection concrète et non par de simples formules incantatoires ou dilatoire quant à la troisième puissance est évidemment aussi capital dans le jeu de la démocratie tel que nous le connaissons depuis très longtemps la troisième puissance à laquelle il convient que le pouvoir garde son indépendance toujours dans sa figure idéalisée elle accompagne depuis toujours comme son ombre c’est celle des courtisans et autres amis du chef de l’état et de son gouvernement qui compte bien bénéficier de leur proximité pour obtenir poste avantages et privilèges il faut être naïf pour ignorer qu’au titre des jouissances particulière que procure l’exercice des responsabilités l’une des plus fortes et peut être aussi des plus obscurs réside dans le pouvoir de désigner de nommer de distribuer des places de faire et défaire des carrières aucune au demeurant d’éveil davantage de soupçons d’ entretenir un système arbitraire qu’on appelait jadis le fait du prince c’est si vrai qui n’est pas de candidat à la fonction suprême qui ne promettent le temps d’une élection qu’en ce qui le concerne il entend rompre avec ce système et que seuls désormais les compétences de savoir-faire le mérite entreront en ligne de compte dans l’attribution des postes dans cette perspective comment comprendre ce que pourrait avoir de jupitérien un tel exercice s d’assumer sans scrupules ce fait du prince en se moquant à l’avance des soupçons des commentaires et des critiques ou est ce tenir ses promesses de campagne et de faire prévaloir quoi qu’il en coûte aux amis prétendants des critères de choix affranchi des cercles courtisans la décision est d’importance car il y va là encore de la crédibilité du pouvoir tant il est vrai qu’il n’y a rien à quoi les gouvernés soit plus allergiques que l’impression pénible de se heurter à l’antre soit des gouvernants comme on reste coi ces misérables au pied des murailles d’une forteresse vous aurez compris que je dessine je vous dessine en filigrane toutes les raisons qui ont abouti à la grande crise qu’on connaît depuis un an va dire là je suis en train de faire la radioscopie de ce qui s’est passé et de ce qui se passe dans notre pays mais dans beaucoup d’autres c’est à dire c’est pas seulement là c’est vrai au brésil où j’étais il ya pas si longtemps en italie aux états-unis ne peut pas re est un un dernier point controversé quant à la nature du pouvoir jupitérien comme l’indiquent suffisamment la métaphore olympienne un pouvoir se réclamant de jupiter devrait savoir se tenir à distance des simples mortels que sont les citoyens ordinaires au dessus de leur passion la peur la colère et le ressentiment et de leurs querelles partisanes cela suppose en réalité deux exigences de nature différente la première est difficile à tenir tant elle se heurte là encore à des pressions et félicitations constante autant de l’ensemble des médias à commencer par la presse à sensation que de leur public usuelles dans les organes de presse la radio et la télévision d’anticiper n’entretiennent et ne satisfont pas la curiosité sans raison et là il s’agit de rien moins que la séparation stricte entre ce qui relève de la vie privée avec son lot de patience et amour et cet amour ces unions et ses ruptures ses joies et ses peines et l’exercice du pouvoir la séparation stricte entre ce qui relève de la vie privée et l’exercice du pouvoir là encore il ivana choix difficiles à la croisée des chemins entre deux options incompatibles la première reviendrait à considérer 4 jupitérien implique qu’on se laisse sinon divinisé du moins idolâtré rien n’interdirait aux gouvernants d’entretenir par ses moyens le culte de leur propre personnalité avec ce que celui ci peut exiger d’intrusion consentis dans leur vie privée être au sommet de l’olympe ce serait accepter de jouer ce jeu étrange selon lequel il est acquis que les passions des dieux sont plus captivante à défaut d’être exemplaire que celle du commun des mortels photo reportage réléver révélations sur leur vie privée contribuerait à entretenir cette fascination désormais un distincte de celle que suscite leur pouvoir de la même façon qu’elle construit la légende des vedettes de la chanson des stars du cinéma et autres idoles sans qu’on sache toujours si on les aime pour leur talent vous pour les aléas de la vie sentimentale à l’héroïsation des faits d’armes se substituerait les grandes et petites misères de la vie affective comme ressort de la popularité c’est peu dire vous l’avouerez que lé quinquennat précédent en auront offert la chronique et le spectacle permanent alors est-ce avec les pratiques s avec ces pratiques la revendication jupitérienne entend signifier une rupture l’invocation du dieu grec signifierait alors tout autre chose rien de moins que la volonté de mettre ses propres passions à l’abri du regard des mortels ou du moins de ne pas les laisser interférer avec exigence du pouvoir la seconde exigence concerne une autre façon de penser cette interférence être au dessus des passions n’engage plus alors la nécessité de protéger sa vie privée mais celle de garder une distance minimale avec les réactions passionnelles qu’elles soient ou non spontanée voir instinctive que provoquent les événements dramatiques les faits divers les catastrophes les disparitions qui aussitôt advenu attendent une déclaration publique ce que ces événements font dire et donne envie de faire sous le coup de l’émotion ou dans le feu de la colère et de l’indignation est une chose toute la question est de savoir si la parole et l’action du pouvoir sont une autre c’est à dire si elles peuvent et doivent être conformes à cette émotion ou s’il importe qu’elle soit d’une autre nature donc qu’elle est là la juste mesure de l’unisson où commence et où s’arrête cette conformité du pouvoir avec les émotions populaires et son éventuelle du mettis mme là encore il s’agit d’un carrefour cette fois ci entre trois options la première est celle d’un écart souverain qui fut souvent de mise le pouvoir estimer qu’il allait autant de sa dignité que de sa responsabilité de se tenir à distance des émotions populaires même en cas d’ attaque du territoire d’accident ou de catastrophe industrielle ou naturelle son expression devait rester mesuré ce qui lui garde fallait garder en tête en effet c’est le caractère potentiellement déraisonnable sinon incontrôlable et excessif de ses émotions leurs emportements leurs dérives potentielles à plus forte raison quand celle-ci confronté à un traumatisme collectif risquer d’être vindicative sinon elle même meurtrière la juste mesure procédaient alors de la conscience chargé de mémoire que l’émotion aussi légitime soit elle fait bon ménage avec la violence elle est toujours susceptible dans le temps où elle nous submerge pour de bonnes raisons de nous faire proféré des paroles et désiré des actions extrêmes que nous n’aurions jamais imaginé pouvoir ni devoir cautionner c’est sans doute une nécessité c’est vrai que la réaction du pouvoir ne peut pas et sans doute ne doit pas être immédiatement en phase avec l’émotion populaire qui a ses emportements propre qui a ses réactions instinctives ce qui ne veut pas dire qu’elles sont pas légitimes mais le pouvoir doit savoir qu il ya plein d’exemples vous verrez si vous suivez ce ce cycle de conférences que l’une des prochaines je sais plus à quel moment que j’ai plus en tête dans quelle heure je les installe et porte sur l’esprit critique et vous verrez que cette conférence sur l’esprit critique va pendant très très longtemps commenté analysé et revenir sur un fait divers qui n’est pas tout à fait passé inaperçu mais auquel on n’a peut-être pas accorder toute l’attention qu’on aurait pu lui accorder c’était qui est très significatif de cette histoire là mais j’aurais pu en trouver plein d’autres c’est vous vous en souvenez il ya chez plus correctement il ya vingt ans dans le courant de l’année dernière c’est le moment où avaient circulé la rumeur selon laquelle des enfants étaient enlevés par des roms en banlieue je crois que c’était dans la dent du côté de de bobigny ça avait créé sur tout dont d’inflammation sur la toile avec des réactions tout de suite on a là on voit très bien comment alors comment la rumeur n’importe quelle rumeur peut enflammer l’opinion populaire et comment par rapport à cette rumeur la responsabilité du pouvoir du pouvoir ce n’est pas d’être à l’unisson des émotions populaires c’est au contraire de savoir instaurer réinstaurer une distance critique qui est celle qui est également nécessaire dans ce cas précis pour que la police fasse une enquête pour que la justice se prononce pour que toutes les vérifications soient faites auprès donc seulement voilà seulement voilà l’inconvénient de cette distance de la réseau et qu’elle passe pour de l’indifférence ou du mépris dès lors que délibérément contrôler l méfie des passions et privilégie la mesure sur les débordements de la pensée du disco c’est très compliqué d’exercer le pouvoir aujourd’hui et c’est très compliqué de garder cette cette distance parce que ça n’est pas non plus nécessairement ce qu’attend le public qui a besoin qui attend que le pouvoir partager son émotion se monte à l’unisson de cette émotion alors même que ce n’est pas forcément la meilleure chose à faire de la tentation récurrente d’une seconde option je vous ai dit qu’il y avait trois options c’est le mimétisme aux abois c’est le tueur et le mimétisme aux abois dont elle relève nous est familier et c’est peu dire en effet que ces dernières années marquées par des événements terribles n’aura pas manquer de leaders charismatiques pour rebondir sinon surenchérir sur la moindre émotion au risque d’accompagner ou de fermin d’épouser des passions comme la colère aveugle le besoin de vengeance ou encore la désignation attendue d’un bouc émissaire comme se produisent des attentats terroristes comme a déjà beaucoup écrit là-dessus quand se produit l’attentât c’est normal que l’opinion publique soit animé spontanément d’un instinct de vengeance c’est normal que l’opinion public crie à la vengeance mais la responsabilité du pouvoir et des hommes politiques qui n’en sont pas toujours capables pas tous en tout cas c’est de ne pas se mettre à cette unis sont la cedh sein de ne pas se mettre à l’unisson de l’union populaire c’est ça la responsabilité des pouvoirs mais la tentation est forte pour asseoir sa popularité pour obtenir un regain de popularité de se mettre à les mots sont de cette aile l unisson de cette émotion de peur de manquer le suffrage du peuple je vais pas citer de noms propres il ou elle s’ennuie pas de formules assez frappante d’expression simplifiée pour manifester qu’ils étaient en phase avec ce que ressentent leurs électeurs potentiels leur tristesse d’accord leur indignation et leur colère leur peur leur ressentiment et là c’est déjà plus compliqué voire leur soif conjointe est confuse de vengeance et de sécurité et j’avais évidemment parler ce soir un moment note du populisme comment ne pas en parler avec un sujet pareil et bien nous allons voir un des siens moment que ce mimétisme l’un constitue le ressort premier des populismes méo sans doute aussi pour des raisons voisine des régimes autoritaires en quête d’un soutien populaire le trait caractéristique de cette seconde option et qu’elle se traduit par des jugements à l’emporte-pièce des condamnations hâtives et des solutions expéditives au risque d’y perdre le sens de ses responsabilités elle court le plus souvent derrière la violence latente qui gronde au coeur de chacune de ses émotions et elle fait de sa captation de la captation de cette émotion le ressort de son succès y at-il dès lors une troisième alternative l’indifférence un peu distant temps avec elle était problématique enfin l’affichage d’une indifférence distante quand on a vu évidemment qu’elle était premier y compris pour le pouvoir et puis 7 7 7 unis sont sept mimétisme des passions populaires y at il une troisième alternative qui correspondrait à un exercice jupitérien idéal du pouvoir elle existe sans doute et l’on n’en ferais volontiers un principe absolu du jugement et de l’action à l’usagé des gouvernants elle consiste à ne rien céder à la violence s’accordant avec compassion aux émotions qui la condamnent et refusant avec la plus grande intransigeance celle qu’il appelle de ses voeux ou qui la justifie qu’ils appellent de leurs voeux qui la justifie voilà pour moi la limite voilà un moment je veux te dire je vais faire de cette conférence un petit traité un usage des gouvernants et ce serait voilà pour moi qu’elles seraient entre les deux écueils que je viens d’indiquer quelle serait la juste eu de quel serait le juste partage où la juste alternative ne rien céder à la violence j’en parlerai je peux pas l’aider oeuvre ne rien céder à la violence s’accordant avec compassion à toutes les émotions qui la condamnent et refusant avec la plus grande intransigeance celle les émotions qu’ils appellent de leurs voeux ou qui la justifie aucun pouvoir aujourd’hui c’est la grande affaire du pouvoir je vous jure qu’il soit préoccupe tout le temps aucun pouvoir aujourd’hui ne saurait se passer d’une politique des affects mais qui dit politique ne dit pas nécessairement instrumentalisation intéressé ni exploitation partisane ce qu’une telle politique suppose en effet c’est la mesure exacte du pouvoir ambivalent des passions et surtout de la charge explosive du langage qui les réveille dans l’organisation de la vie collective il est à la fois un remède est un poison ce langage qui réveille les passions il peut servir aussi bien la vie que sa destruction d’un côté une passion comme la colère est un soutien vital lorsqu elle contribue à garder intact notre capacité à nous indigner devant le crime et à nous révolter contre la justice et la responsabilité du pouvoir alors est de savoir l’entendre et de l’analyser chaque fois qu elle gronde dans la rue et non de l’ignorer de la minimiser de l’étouffer ou de la réprimer un soutien vital la pearl est également lorsqu’elle concentre notre attention sur des menaces réelles comme le sont le réchauffement climatique ou la prolifération des armes nucléaires et qu’elle nous pousse à agir à nous engager à rebours de toute indifférence passive et de toute résignation d’un autre côté cependant ces mêmes passions la colère comme la peur peuvent aussi se révéler mortifère éveillant tant chacun des pulsions aussi destructrice que le son la haine ou le plaisir désir de voir ou de faire souffrir ses passions joue ce genre dangereux ce jeu dangereux assurément chaque fois qu’elle serve au sein d’une même communauté à dresser les uns contre les autres accentuant la désunion au lieu de réparer l’union fragilisé ce n’est pas une vue de l’esprit je vous racontais des exemples ne manquent pas sur tous les continents qui rappelle les souffrances que les hommes laissant libre cours à leur passion négatives peuvent s’imaginer autorisée à infliger à ce qu’ils ne reconnaissent plus comme leurs semblables pour peu que les gouvernements le leur laisse croire et donc on aura compris que de cette ambivalence résulte deux politiques possibles la première fait le calcul répétées et potentiellement meurtrier de la division elle joue cyniquement avec le feu des passions populaires parions sur le profit électoral qu’elle pourra tirer de leur exploitation et la seconde connaît le coût humain d’un tel pari et elle se l’interdît l’intelligence quelle intelligence quelle à des forces qui sépare comme le sont les différences qui traversent la société et les fractures qui la fragilise d’ordre social et culturel et la raison d’une politique qui a pour principe d’apaiser les tensions de déminer les conflits plutôt que de les avivée par des déclarations incendiaires voilà ce que pourrait être la grandeur d’un pouvoir jupitérien indépendance vis-à-vis des lobbys qu’est ce que j’ai dit encore l indépendance vis à vis des pressions de l’opinion dont vient beaucoup de parler et puis évidemment indépendance vis-à-vis des pressions des courtisans ce qui veut dire des parties des appareils de partis etc etc des renvois d’ascenseur des choses comme ça telle pourrait être la grandeur d’un pouvoir jupitérien pour autant quand bien même il dispose d’une légitimité démocratique incontestable il est inévitable que les décisions qu’il prend des possède ce don elle infléchissent l existence de leur capacité d’agir par eux mêmes et comme ils l’entendent sur ces conditions là là là là que la grande le grand mouvement de révolte des gilet jaune qui traversent les sociétés la société qu’a traversé toutes les couches de la société qui pour une fois n’a pas été limité aux métropoles mais cette étendue aussi dans les villages dans les petites villes qui est un mouvement au départ rural et provincial beaucoup plus que parisien sept grands mouvements des gilet jaune il est évidemment animé d’un bout à l’autre par le refus de cette dépossession légitime ou pas les teams ça pourra toujours en discuter mais ceux qui la portent et c’est effectivement le refus de d’admettre d’ accepter passivement quand bien même le gouvernement était doté d’une pleine et entière légitimité démocratique d’accepter cette dépossession de leurs capacités d’agir sur leur propre condition d histoire dès lors que la vie humaine est conditionné par des décisions qui ne lui appartiennent pas qui sont celles du pouvoir il lui est impossible de ne pas ressentir le pouvoir qui exerce sa force sur elle comme une violence et c’est ça le paradoxe du pouvoir on a besoin effectivement que le pouvoir prenne des décisions et en même temps les décisions que prend le pouvoir s’exerce forcément sur nos vies sur notre existence comme une force et donc comme il devra le paradoxe du politique sa verticalité en partie nécessaire est une dépossession par définition violente on pourrait même dire que plus les décisions verticales sont olympienne avec ce que cela peut supposer de hauteur de condescendance ou de mépris pour les opinions et les passions des simples mortels plus la contrainte mal vécu est perçu comme l’effet d’une force arbitraire il n’est pas interdit de s’en alarmer parce que là la frontière ce n’est toujours sur le fil du rasoir en réalité même en démocratie pour ça qu’on est toujours peut toujours craindre que la démocratie bascule dans son contraire et il ya franchement des endroits un peu partout dans le monde aujourd’hui où on est en droit de le craindre et ces quelques dernières années ça c’est la carte s’est étendu ce point de vue là est bien de quoi s’alarmer de ceux ci que la frontière qui sépare une dépossession inévitable qui relève de l’essence du pouvoir qu’on ne peut pas s’en passer c’est à dire vivre vivent en communauté vivre en entier c’est d’être dépossédés d’une certaine capacité d’agir sur ses propres conditions d’existence parce que celle-là dépendent du pouvoir ne n’ai pas décidé vous même les taxes que vous allez payer vous avez pas d idées vous même de la politique du logement des de l’aide au logement ou de sa suppression et c et bien la frontière qui sépare une dépossession inévitable qui relève de l’essence du pouvoir de sa systématisation brutale et aliénante et bien cette foncière est précaire et l appel de la part des citoyens une vigilance critique de chaque instant tant il est vrai que la folie de la hauteur la folie de la hauteur fait parfois basculer la démocratie dans son contraire c’est ça de c’était fascinant cette métaphore du pouvoir judicaire rien parce que tout y y et tout outiller dans cette métaphore c’est à dire à la fois effectivement l’essence même de la verticalité dont on ne peut pas se passer et en même temps les limites de cette verticalité et puis aussi le risque est toujours possible de sa folie dire les dieux peuvent devenir fou pendant le dieu peut devenir fou ça n’est pas le cas en france ça n’est pas le cas en france pas plus au demeurant dans la plupart des démocraties européennes encore qu’il soit légitime de s’interroger sur les dérives autoritaires des gouvernements hongrois et polonais nous nous situons encore et c’est vraiment une chose que je tiens à redire aux antipodes de la tyrannie il apporte de ne pas oublier ce qu’ils en distingue radicalement en se gardant d’utiliser comme d’autres cas se permettent à tornos en légèreté les termes de dictature et de fascisme à tout bout de champ les amalgames indus et les raccourcis outrancier profite rarement à la vérité surtout quand ils prennent la forme d’un argument admin m il reste que la montée d’un populisme xénophobe et agressif peu soucieux des droits et des libertés nous a fait craindre le pire il y a moins d’un an alors que sa victoire semblait possible et que le danger est loin d’être écartée et que dire enfin aujourd’hui de la russie de la turquie et du brésil et de tant d’autres pays dont vous avez compris que dre compris qu’ on ne saurait risquer quelques réflexions sur ce que l’image d’un pouvoir jupitérien donne à penser sans évoquer loin de son usage hexagonal le versant sombre de sa phase quand jupiter prend d’ailleurs les allures d’un tyran caisse au demeurant qu’un pouvoir autoritaire ou dictatorial sinon une verticalité vindicative exclusive que sa hauteur et son surplomb rendent allergique à toute contestation à toute critique comme à toute opposition au point que tout ce qui pourrait y ressembler fait aussitôt l’objet d’une répression impitoyable la folie de la hauteur la folie de la hauteur comme celle de bolton arrow comme celle de recip erdogan en turquie et de tant de dirigeants la folie de la hauteur qui sont la quintessence de la verticalité dans ce qu’elle a de plus terrifiant la folie des hauteurs c’est son enfermement et sa jalousie dans une forteresse qui s’imaginent assiégée de toutes parts la nature et le temps des paroles qu’elle est capable d’entendre sans en prendre ombrage c’est à dire sans les réprimer son si restreint que leur nombre se réduit comme une peau de chagrin seule la flatterie et la complaisance des courtisans reste de mise encore celles-ci sont-elles tellement artificielle que le crédit qui leur est accordée reste fragile et la confiance dont bénéficient leurs thuriféraires entièrement réversible réversible parce que la méfiance maladive du tyran sa hantise d’être renversée et ou assassinés est proportionnelle à sa hauteur celle ci est par essence criminelle elle ne peut faire autrement c’est la syrie bachar al assad c’est la turquie d’erdogan qu elle ne peut faire autrement éliminer tout ce qui pourrait de près ou de loin remettre en question la position prééminente qu’elle occupe voilà pourquoi on sera jamais assez attentif partout pour guetter les signes avant-coureurs de la folie de la hauteur de cette folie partout dans le monde des manifestations embryonnaires des phobies qui la caractérise celle de la presse de la liberté d’opinion de l’indépendance des magistrats des libertés académiques des mouvements associatifs des revendications syndicales de la protestation et de la contestation laisse présager une dérive tyrannique vous voulez le plus bel exemple de folie de la hauteur le président actuel des états unis c’est vraiment avec toutes les phobies dont je viens de parler concernant les magistrats les journalistes d’opposition les syndicats etc etc et il faut vraiment rendre hommage à la solidité des institutions américaines des verrous américain pour que effectivement cette folie de la haute qui le caractérise n’est pas basculer dans la tyrannie dans n’importe quel autre pays ça bascule immédiatement dans la tyrannie voilà donc maintenant au loin de toi là c’était pas possible de vous parler de la verticalité du pouvoir sont d’abord essayé d’en faire un portrait idéal c’est ce que j’ai fait tout en vous montrant tous qui s’opposaient à ce portrait idéal et puis aussi d’un autre côté en vous parlant de des formes extrêmes de cette verticalité de ce qu’elle a de plus fou et en faisant miroiter devant vous le spectre de la tyrannie maintenant loin de ces rivages meurtrier revenons dans les termes plus généraux à la verticalité du pouvoir on retiendra donc cette verticalité c’est pour ça que même idéal elle ne satisfait plus aujourd’hui c’est ça je vais essayer de vous montrer dire on ne peut plus satisfaire pourquoi on ne peut pas se satisfaire parce que même idéal vous n’empêcherait jamais que cette verticalité soit consubstantielle à la force qu’elle exerce sur la vie des citoyens le pouvoir c’est une force et c’est une force qui s’exerce sur notre vie mais à quoi au jus mais à quoi au juste sa nomination fait telle violence à quoi la domination de la verticalité du pouvoir fait telle violence est bien armé – a rien de moins qu’à seconde écrira et faut quand même j’aurais vos 2e terme de main à tous combien commune une horizontalité composite une horizontalité composite paul ricoeur en avait retenu la leçon de hannah arendt la grande philosophe allemande hanna arendt pour laquelle la politique trouvé sa raison d’être dans la pluralité humaine l’intérêt de la notion d’horizontalité est qu’elle permet aussi bien de décrire cette pluralité humaine que de prescrire quelques règles organisant la coexistence de ces composantes puisque c’est une pluralité composites pour que la pluralité soit assumée et protéger il faut reconnaître au moins trois principes le premier c’est que rien n’autorise l’uniformisation des croyances et des opinions autrement dit la protection de la diversité la protection de la diversité des croyances et des opinions est fonction de la garantie et l’ordination de sa diversité l’humanité reste pluriel l’humanité reste pluriel dans un lieu donné dès lors qu aucune façon de penser mais aussi de vivre ne s’y impose de façon unilatérale au détriment des autres qu’une minorité ethnique religieuse linguistique sexuelle fasse l’objet d’une législation discriminante qu’elle soit stigmatisé ou persécuté par le pouvoir ou avec son soutien tacite ou explicite et s’est aussitôt ce premier principe qui s’en trouve transgresser et n’imaginons pas une seconde que nous soyons à l’abri de toute transgression de cet ordre le succès inquiétant du discours vindicatif sinon atrabilaire des intellectuels identitaire prouve qu’il n’en est rien ce qu’ils demandent en effet au titre d’une identité nationale largement fantasmée qu’ils estiment perdu menacé n’est rien moins qu’une division de la pluralité sinon même son conditionnement tous les individus distinguer et classés selon leur appartenance n’y aurait pas les mêmes droits et il y aurait quelques conditions culturelles à remplir pour être admis en faire partie donc voilà l’horizontalité premiers principes le respect de cette diversité culturelle linguistique ethnique religieuse etc le second principe donc ce sont des principes d’organisation de l’horizontalité qui prévalent en démocratie il n’ya pas de démocratie si cette horizontalité n’est pas pluriel si la pluralité même de cette horizontalité n’est pas protégé dès que c’est pas le cas dès que ces menaces et la démocratie est fragilisé et on peut s’inquiéter le second principe c’est que l’horizontalité qui procède de cette égalité se traduit du même coup par une diversité de voix et d’expression elle ne se maintient qu en résistant à la confiscation ou à l’interdît de la parole sous quelque motif que ce soit aussi les tells jamais autant menacée que lorsqu’un pouvoir arrogant revendique le privilège de parler pour les autres ou à la place des autres là on est au coeur du mouvement des gilet jaune on est au coeur de ce qui c’est de ce qui s’est passé parce que cette seconde conditions d’organisation de lot de l’horizontalité semblait totalement absente c’est parce que d’une frange considérable de la population avait le sentiment de n’être jamais entendu de ne compter pour rien que sa voix ne faisait pas que même les journalistes n’étaient pas le même un relais efficace suffisant protecteur fidèles et c’est que le mouvement des gilets jaunes a pu prendre corps comme comme cela c’est à dire que ça a été vraiment pendant des mois l’instauration d’un autre partage de la parole cet autre partage de la parole sans laquelle parler d’horizontalité est un vain mot se partage de la parole divine qui se fait aujourd’hui par pleins dé plein de voix 22 moyens les réseaux sociaux bien d’autres encore et bien cette instauration et cette restauration d’un autre partage de l’a22 de la parole c’est très précisément émane est très précisément de la volonté de redonner à l’horizontalité une condition sans laquelle elle n’existe pas ou sans laquelle elle est déniée reconnu bousculer violente et c’est même sans doute la raison pour laquelle ce mouvement en dépit des violences que je condamne tout uniformément mais ça je pourrais ce sera près d’une autre conférence peut-être gpmb ce mouvement est resté si longtemps et si profondément populaire c’est précisément parce que dans le fond ce set 7 septembre cette reconfiguration du partage de la de la parole tout le monde était à mesure d’en comprendre et d’en éprouver la nécessité est là autrement dit le respect de la pluralité est incompatible avec toute forme de censure quelle qu’elle soit mais il nécessite aussi des formes particulières d’invention de la parole et de partage des voix et la responsabilité du pouvoir alors c’est admettre que la communauté sur laquelle ils s’exercent est d’autant plus forte qu’il permette à chacun d’inventer sa propre singularité ça je ne crois très profondément la vocation de la démocratie c’est pour cette réduction est si importante c’est de permettre à chacun d’inventer sa propre singularité il ya deux façons en effet de comprendre cette force la première mise sur une cohésion la première mise sur une cohésion dont elle suppose que seuls l’uniformité des moeurs et de la pensée regardera garantie dans un tel cas de figure qui est celui des régimes autoritaires des dictatures et des théocraties le souci des pouvoirs du pouvoir d’exercer sur la presse sur les radios et les télévisions un contrôle quelques aucune voix divergentes ne pourra s’y exprimer il est plus largement d’endoctriner et d’embrigader les individus dès l’enfance afin de perpétuer l’entretien de cette stricte conformité ils s’épuisent enfin dans la traque de toute dissidence sa violence n’est plus à prouver et donc il faut comprendre ce qui fait la force d’une communauté autrement et il ya le fantasme d’une communauté que rassemble kuni une identité de moeurs de culture etc d’opinion de croyance donc il faut comprendre ce qui fait la force d’une communauté autrement et 7 secondes façon consiste à reconnaître al’inverse de la précédente que si force il ya celle ci ne serait procédé d’ailleurs que des individus eux mêmes pour peu que leur pluralité s’exprimer effectivement dans la variation des singularités qui la composent loin d’exiger que tous se conforme à un modèle de vie préétabli elle affirme que la vie ne vaut que pour autant qu’elle reste variable la vie ne vaut que pour autant qu’elle reste variable tandis que la première façon devoir s’inquiéter des écarts celle ci les encourager et les promeut elle ne s’autorise l’interdiction d’aucune expression artistique elle ne contrôlent le rayonnage d’aucune librairie ni d’aucune bibliothèque elle respecte les libertés académiques en s’interdisant d’imposer leurs contenus d’enseignement aux professeurs des universités vous n’avez c’est bon je pas vous embêter avec ça parce que c’est pas votre affaire est pour moi évidemment qui est passée ma vie qui continue à la paix dans des institutions d’enseignement la liberté académique c’est évidemment quelque chose de vital est essentielle vous n’avez pas idée du nombre de pays aujourd’hui elle est gravement menacée alors que ça n’a pas toujours été le cas la liberté académique est très très très gravement atteinte est compromise en inde aujourd’hui elle commence à l’être au brésil il faut évidemment des traditions universitaires aussi solide que celle des états unis pour qu’elle ne soit pas mais donc c’est un baromètre quand vous êtes dans un pays qui se présente comme une démocratie et que tout à coup la liberté académique est menacée et que tout à coup on ne peut plus enseigner ce qu’on veut enseigner c’est que cette démocratie est effectivement en voie d’être gravement fragilisé est même compromise il faut cependant aller plus loin dans l’analyse de ces deux façons de penser et d’administrer ce qui fait la force d’une communauté résulte en effet de relation aux trois dimensions du temps le passé le présent et l’avenir et à l’histoire radicalement différente pour la première celle qui veut figer la communauté dans une identité de moeurs de culture de pour la première le temps est arrêté il est figé dans la préservation du passé qu’il s’agit de reproduire à l’identique tous ceux qui se donnent à voir comme un présent modifier la modernité et laisse pressentir un futur différent et redouté et combattu pour la seconde chaque nouvelle expression traduction importations échanges création invention qui écarte le présent du passé apparaît comme la chance d’une auto différenciation qui projette la communauté en question dans l’avenir donc deux premiers principes pour l’organisation de cette horizontalité qui sont constitutifs de la démocratie et qui lorsqu’ils sont menacés atteint signifie une fragilisation la démocratie le troisième principe il vient compléter les deux premiers il suppose la considération ou encore la reconnaissance de l’ensemble des prises de position qui résultent qui résulte de cette pluralité et ça encore c’est une chose ton dans lequel le mouvement des gilets jaunes sans racine c’est-à-dire la conviction le sentiment disons en tout cas diffus que cette considération et cette reconnaissance faisait défaut qu’elle était absente qui pouvait parler qu’ils pouvaient s’exprimer mais que de toute façon c’était sans obtenir en retour aucune considération il ne suffit pas en effet de laisser les voix divergentes s’exprimer ni de les tolérer avec condescendance de haut en bas il faut encore les écouter le reconnaître la part qu’elles sont appelées à prendre dans la discussion leur accorder l’attention qu’elles attendent cette écoute cette considération cette reconnaissance politique ne sont pas rien elles sont essentielles au gouvernement des hommes chose elles sont essentielles au gouvernement des hommes et des choses je soulignais au commencement que la relation des citoyens un pouvoir vertical était indissociable de sa demande de protection dans tous les domaines de la vie l’emploi évidemment la santé l’environnement l’éducation la sécurité de l’espace et des transports elle demande de la part des gouvernants un soin et un souci qu’il a encore les maîtres le met ce gouvernement où le pouvoir à la croisée des chemins d’un côté la tentation est grande pour le pouvoir d’en exercer la responsabilité sous la forme d’un paternalisme assumer plus ou moins autoritaire dans une telle perspective le père de la nation et son armée de conseillers du sommet de l’olympe n’ont pas besoin de consulter leurs administrés pour savoir ce qui est bon pour eux parce qu’ils maîtrisent les expertises ils en ont une meilleure conscience plus juste et plus impartial que ceux qu’ils gouvernent soupçonné d’être mal informé ou manipulés et ça je suis pas sûr que ce soit pas un piège dans lequel ne s’est pas laissée enfermer très tôt très vite notre actuel président cette posture se dire cette version paternaliste un peu patiné ce qui va pas évidemment ce qui peut pas aller ça c’est aussi pourquoi vous ayez un moment moi je suis un parce que tous les jaunes les journaux est mais pourquoi tant de haine à l’égard du président de la république pourquoi et c’est vrai que ça 7 et c’est vrai qu’il ya eu des manifestations déclaration parfaitement inadmissible et que l’on ne peut pas qu’aux sites d’abord je ne cautionne aucune manifestation de haine jamais mais qu’est ce qu’elle dit sans elle dit qu’il y avait une sorte de contradiction que l’actuel président avait fini par incarner entre d’une part vouloir porter une vision moderne de la démocratie ce qui est quand même une des promesses qui l’a porté au pouvoir et d’un autre côté exercer très tôt une une le pouvoir d’une façon aussi verticale transcendante et paternel et là en plus pourquoi et là évidemment ça ne pouvait que redoubler parce qu’en plus il est très jeune et parce que porter une position verticale et c’est le piège dans lequel il s’est informé c’est à dire que pour faire oublier la jeunesse pour verrouiller un telle chose il fallait être de plus en plus verticale de plus il était verticale moi c’était accepter je crois que là il ya eu quelque chose comme une contradiction entre entre la forme de verticalité qu’il a voulu incarner et la promesse de démocratie moderne de modernité qu’il était censé porter et pourquoi pas mais parce que d’un autre côté nombreux sont les signes attestant que le crédit d’une telle pratique du pouvoir qu’ils revoient qui renvoie un peu paternaliste donc ils renvoient peut-être aux formes plusieurs cake de sa verticalité est en voie d’épuisement ou du moins que sa capacité à répondre aux attentes des gouvernés à les satisfaire a atteint ses limites et je pense que on a beaucoup dit du mouvement des gilet jaune parce que ça avertit de quelque chose qu est ce que ça te dit ce mouvement là comme d’autres moi un peu partout en europe dans le monde mais qui sont pas exactement de même nature et bien ce que ça dit c’est ça dit effectivement que il ya une forme de pratique de la verticalité qui est en voie d’épuisement qui ne marche plus qui n’est plus accorder aux générations c’est pareil à l’école c’est pareil à l’école lire la version très verticale de l’exercice du pouvoir du maître à l’école ou de l’instituteur du professeur etc qui a marché pendant pendant des décennies pendant voilà ne marche plus il ya vous pouvez si vous rentrez dans une classe et closier de faire un exercice d’autorité verticale comme ça vous avez de fortes chances d’aller droit dans le mur eh bien il est usuel au regard des dernières élections qui se sont déroulées partout en europe l’abstention la montée des nationalismes populiste et peut-être même les pulsions régionaliste de s’inquiéter d’une crise de la démocratie est bien de l’autre que cet épuisement cet épuisement de cette date de de la de la séduction de ses figures verticale comptent au nombre des facteurs qui l’expliquent elle fait apparaître la nécessité d’une deuxième voie qui consiste en l’invention nécessaire des conditions qui permettraient de redonner la parole à ceux qui y ont si peu et si rarement par des réflexions qui précède il n’est pas difficile de déduire la façon dont un pouvoir vertical est susceptible de faire violence au principe qui préserve la pluralité dans son horizontalité chacun d’eux peut être différemment menacé selon les régimes politiques la pouvoir démocratique on est en droit d’attendre qu’il ne se retourne jamais contre les deux premiers principes la diversité des croyances et des opinions est la liberté d’expression quelle que soit la force de sa verticalité il n’a évidemment pas de même avec un régime autoritaire encore moins avec une théocratie dès que l’anathème est officiellement jeté sur une religion ou une culture donnée c’en est fini de la pluralité et avec elle de l’horizontalité qu’il accueille une croyance un système d’opinion prennent le pas sur les autres les écrasant du soutien officiel dont il bénéficie la verticalité se dédouble oppressive et discriminante articulant l’un à l’autre pouvoir politique et pouvoir religieux du même coup on comprend que la relation entre un pouvoir vertical et l’horizontalité sur laquelle sa force s’applique est plus complexe qu’il n’y paraît notamment dans un cadre démocratique loin de toujours la menace et où la compromettre il n’est pas difficile de comprendre combien cette verticalité est également nécessaire pour protéger l’horizontalité d’elle-même si cette dernière suppose une diversité de croyance et d’opinion rien ne permet de penser en effet que leur coexistence pacifique leur tolérance et le respect mutuels s’imposent d’eux-mêmes c’est alors au pouvoir qu’ils appartiennent les garantir avec toute la hauteur et la distance qui s’imposent pour peu qu’elle soit garant de sa neutralité c’est ça la laïcité est exactement ça la définition de la laïcité c’est peu dire que ces dernières années alors même qu’ils affrontent talk un fanatisme meurtrier se réclamant d’un islam radical n’avait d’autre objectif qu’introduire dans la cité une nouvelle guerre des religions faisant de chacun l’otage de l’une ou l’autre de cette appartenance le choix d’une telle hauteur et d’une telle distance qui reste la façon la plus juste de comprendre le respect de la laïcité aura prouvé son absolue nécessité dans les circonstances les plus dramatiques donc non comme d’habitude je me trouve à la même difficulté est usuel il est 8 heures 10 je parle depuis plus d’une heure et je suis arrivé à la moitié de vos propos à peu près puisque j’avais annoncé quatre points alors j’aurai les autres sont un peu plus court mais quand même si je voulais aller jusqu’au bout je si je voulais aller jusqu’au bout je vais manger tout tout là tout tout le temps qui reste et je serais désolé de ne ne pas avoir le temps de discuter avec vous d’entendre vos faux question vos remarques et vos objections si vous en avez vos compléments d’information vos rebonds et c’est donc ce que je vais faire je vais quand même m’arrêter là effectivement et je vais je vous dirai quand même ce que j’avais prévu de vous dire mais je le dirai la prochaine fois je le dirai en janvier en janvier je résumerais comme c’est un cycle de conférences suivies et que telles qu’elles sont écrites parce qu’elles sont déjà écrites les plantiers de l’est les trois ouvriers sont un peu moins long que celui la je vais faire comme si c’était un courant 4 moment et prendre le relais et s’il ya des gens qui sont là seulement la deuxième conférence c’est pas grave parce que je résume murray en cinq minutes ou en dix minutes ce que j’ai dit aujourd’hui d’ailleurs je serai obligé de le faire puisque entre temps il y aura eu les fêtes de fin d’année qui sont quand même propice à beaucoup d’oubli beaucoup d’écart et l’homme beaucoup t’oublie fera absolument de toute façon quand je reviendrai je sais plus si en janvier en février mais la date est bien notée il faudra absolument que je rafraîchissent vos mémoires et donc je repartirai de la voilà donc je m’arrête pas

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