Guifred II de Cerdagne

Guifred II comte de Cerdagne et de Confluent entreprit en 1001 de fonder l’abbaye Saint-Martin du Canigou. Sa pierre tumulaire en écriture onciale, perdue puis retrouvée dans le pavement de l’église de Casteil a été replacée dans son lieu d’origine en 2019 :

GUIFREDI COMITIS CINERES MONACHIQUE BEATI
ARTIFISQUE LOCI CONTINET ISTE LAPIS
FINE SUO IULIUS HUIC FINEM MILLE SUB ANNIS
BIS QUATER QUINIS CONTULIT ATQUE IX

Cette pierre contient les cendres du comte Guifred, saint moine et fondateur de ce lieu.
Juillet en son terme lui apporta la fin, en l’an mil plus deux fois quatre que multiplie cinq plus neuf.

On observe la créativité et la poésie du deuxième distique pour exprimer la date du décès et (avec deux fois quatre que multiplie cinq) l’emploi d’une variante du système vicésimal dont notre quatre-vingt est une survivance contemporaine. Quatre que multiplie cinq : le nombre de doigts et d’orteils que possède l’être humain, comme le souligne Alfred F. Majewicz dans .

L’inscription, perdue au temps de Bonnefoy, était gravée sur le couvercle du tombeau du comte. Une copie a été peinte sous un auvent formant enfeu, à l’extérieur de l’abbatiale, du côté nord.

References

Favreau, R., Michaud, J., Mora, B., & Labande, E.-R. (1986). Corpus des inscriptions de la France médiévale, Pyrénées-Orientales (Vol. 11). Persée – Portail des revues scientifiques en SHS. https://www.persee.fr/doc/cifm_0000-0000_1986_cat_11_1
Sivers, F. de. (1981). La Main et les doigts dans l’expression linguistique II: actes de la table ronde internationale du CNRS, Sèvres (France) 9-12 septembre 1980. Peeters Publishers.

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